Blade
USA : 1998
Titre original : Blade
Réalisateur : Stephen Norrington
Scénario : David S. Goyer
Acteurs : Wesley Snipes, Stephen Dorff, Kris Kristofferson
Distribution : New Line Cinema
Durée : 1h55
Genre : Fantastique
Date de sortie : 18 novembre 1998
Globale : [rating:4][five-star-rating]
Un hybride à moitié humain à moitié vampire qui dégomme ses pairs dans un amas de sang et de douilles, de musique techno et de plans clippesques, ça se résume à un nom : Blade.
Synopsis : Mi-homme mi-vampire, possédant toutes les qualités des goules et aucune de leur faiblesse, capable de vivre en plein jour, Blade traque sans pitié les suceurs de sang. Aidé de Whistler, son mentor et armurier, il est le cauchemar de la Nation Secrète des Vampires, dont les membres infiltrent toutes les couches de la société. L’un d’eux, Deacon Frost, avide de pouvoir, souhaite asservir le monde et la race humaine en invoquant le Dieu du sang…
Nous sommes en 1998 et pour le moment, l’industrie Marvel ne se limite qu’aux comics (bien entendu), aux dessins animés et à quelques téléfilms rapidement oubliés par les fans. C’est pourtant cette année-là, à l’aube où du nouveau millénaire, que sort sur les écrans l’adaptation du comics « Blade ». Peu connu des fans de BD américaine, le personnage est en revanche souvent apparu aux côtés de Spider-Man ou encore du S.H.I.E.L.D. Véritable vigilante sarcastique et bourrin des années 70, Blade est un être mi-humain mi-vampire qui traque ses semblables sans relâche. Et c’est justement son impopularité qui va faire de son adaptation un film tout simplement culte…
Un nouveau héros naît…
Confié à un spécialiste en maquillages et effets spéciaux anglais dont c’est le deuxième long-métrage, Stephen Norrington, le blockbuster met en avant quelques bonnes petites stars telles Wesley Snipes dans le rôle-titre (Le Fan), Kris Kristofferson (Lone Star) ou encore Stephen Dorff (City of Crime) et même Udo Kier (un habitué des seconds rôles ayant lui-même incarné le Prince des Ténèbres dans Du sang pour Dracula). Budget conséquent, effets spéciaux de qualité, action à gogo et mise en scène léchée font donc de cette adaptation un pur produit hollywoodien à s’en mettre plein la vue, délaissant pour cela bon nombres d’éléments nuisant à la fidélité du comics. Qu’importe, Norrington s’amuse comme un petit fou à faire gicler des litres d’hémoglobine et à enchaîner les moments de bravoure au même titre que les incohérences.
Ce cher Wesley Snipes trouve quant à lui ici le rôle de sa vie dans la peau de ce tueur de vampires lui-même créature aux dents longues buvant du sang d’hôpital et s’injectant un sérum lui freinant ses pulsions sanguinaires. James Bond de la nuit bourré de gadgets meurtriers et d’artifices explosifs, motard hors-pair et casse-cou de première, Blade est une image qui reste gravée aux yeux du spectateur, l’Afro-Américain noir des fringues jusqu’aux lunettes adoptant constamment des poses héroïques tout droit sorties d’une bande dessinée justement. A ses côtés, Whistler, son vieux bras-droit-mentor-père adoptif et confectionneur de gadgets qui ne manque pas de le sermonner tout en vulgarité hilarante. Face à lui, le diabolique Deacon Frost, vampire moderne bien inspiré des suceurs de sang de Génération perdue qui souhaite établir un nouvel ordre sur le monde des vampires.
Une nouvelle génération
Résolument rafraîchissant, Blade revigore le cinéma vampirique en y apportant autant de dérision que de modernité, faisant desdites créatures des êtres branchés, certes reclus de la société mais loin des clichés habituels. Le scénario est simple mais les punchlines fusent au même titre que les scènes d’action monstrueusement mémorables (dont une séquence de début dans une discothèque entrée immédiatement dans les annales du genre), faisant non seulement de ce premier film une excellente entrée en la matière mais également un fabuleux commencement : celui des adaptation Marvel au cinéma qui suivra très vite par X-Men, Spider-Man et consorts…
Résumé
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