Anna Karenine
USA : 1935
Titre original : Anna Karenine
Réalisateur : Clarence Brown
Scénario : Clarence Brown
Acteurs : Fredric March, Greta Garbo, May Robson
Distribution : Inconnue
Durée : 1h35
Genre : Drame
Date de sortie : Inconnue
Globale : [rating:1][five-star-rating]
C’est peu dire que le roman si connu de Tolstoï a inspiré et continue d’inspirer le cinéma. On compte 6 films de 1914 à 1997 et un 7ème doit sortir cette année.
Synopsis : Au 19ème siècle en Russie, Anna Karenine, mariée sans amour à un homme qui ne pense qu’à sa situation parmi les nobles et les notables, s’éprend du comte Vronsky, un militaire pour qui elle laisse son rang, sa maison et son fils. Vronsky finit par la quitter pour rejoindre l’armée et d’autres amours.
Une femme brisée par amour
Bien sur Greta Garbo est une grande Greta Garbo avec ce regard d’épuisement parfois, cette envolée du corps vers l’être aimé. Bien sur elle incarne une Anna Karenine qui a fait date pour le public de l’époque et qui lui valut de remporter le New York Films Critics Adwards de la meilleure actrice en 1935. Elle avait d’ailleurs déjà interprété ce rôle dans une version d’Edmund Goulding en 1927 et elle a préféré le reprendre plutôt que de tourner « Dark Victory » que lui proposait alors Selznick (pour l’anecdote, le film fut finalement interprété par Bette Davis en 1939).
Ici ce sont tous les grands noms du classique hollywoodien des années 30 et 40 qui émaillent le générique de l’Anna Karenine de Clarence Brown : Greta Garbo bien sur, Fredric March, Basil Rathbone dans les rôles principaux, Cedric Gibbons aux décors, Adrian aux costumes, Herbert Stothart à la musique, David O. Selznick à la production….. Bref de beaux acteurs, de belles images, de beaux décors, de beaux costumes qui correspondaient aux canons du succès de l’époque (Anna Karenine obtint le prix du meilleur film étranger à la Mostra de Venise en 1935).
Mais un film … brisé par l’académisme
Mais la collaboration de ces grands noms ne sauve pas le film d’une réalisation lisse, très lisse, morne, froide, qui effleure les personnages sans nous faire réellement ressentir leurs vibrations intérieures. Clarence Brown n’a pas donné chair à l’amour, aux amours d’Anna pour son amant, pour son fils, pour son frère, n’a pas donné chair à la déchirure, au désespoir d’une femme qui pour un amour vite déçu a tout sacrifié : sa famille, sa position sociale, son honneur de femme mariée dans un monde rigide. Pour le spectateur d’aujourd’hui, le rôle d’Anna Karenine par Greta Garbo apparaît trop convenu, sans surprise et on regarde avec distance le drame de cette femme qui perd tout pour une passion désespérée la consumant jusqu’au suicide.
Les mêmes acteurs vivant des amours contrariés dans un autre lieu et une autre époque, et la recette peut se décliner à l’infini sans que le spectateur s’aperçoive même qu’il a changé de film…
Résumé
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