Dream Home
Hong Kong : 2010
Titre original : Dream Home
Réalisateur : Pang Ho-cheung
Scénario : Pang Ho-cheung, Derek Tsang & Jimmy Wan
Acteurs : Josie Ho, Eason Chan, Derek Tsang, Lawrence Chou
Production : Wild Side Films
Durée : 2h25
Genre : Horreur
Date de sortie : Inconnue
Réalisation : [rating:4.5]
Scénario : [rating:4.0]
Acteurs : [rating:3.0]
Musique : [rating:4.0]
Globale : [rating:4.0]
Dream Home est un film d’horreur réalisé par Pang Ho-cheung en 2010. Pour ceux qui, comme moi, restaient sur leur faim face aux films gores du festival de Gérardmer 2011, Dream Home vient réveiller les obsédés du sang…
Synopsis : Enfant, Cheng Lai-sheung pouvait admirer le quartier Victoria de Hong Kong depuis les fenêtres de l’appartement familial. Elle s’est jurée qu’un jour, quand elle serait grande, elle s’offrirait un appartement sublime avec une vue sur la mer. Les années ont passé et Cheng n’a pas oublié son serment. Elle travaille dur mais les prix exorbitants de l’immobilier à Hong Kong l’empêchent de concrétiser son rêve. A la mort de son père, elle touche son assurance vie mais cela ne suffit toujours pas…
Un rythme intense
Dream Home débute par une scène de meurtre brusque et dure qui nous met tout de suite dans le bain. On se demande comment le réalisateur va s’y prendre pour réussir à maintenir un tel rythme et une telle tension, mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il va y arriver. Le fil de l’histoire est déstructuré et de nombreux flashback viennent s’immiscer dans la narration, entrecoupant le film de passages très gores ou au contraire bien plus calmes. Certains casseront d’ailleurs le rythme et n’auront aucun intérêt.
Dream Home, qui est tiré d’une véritable histoire, nous montre la folie meurtrière d’une jeune femme ainsi que les dérives d’une société dans laquelle l’acquisition d’un bien immobilier est devenu un rêve, faute de moyens financiers. La première phrase du film résume ainsi l’intrigue : « dans une société où le prix de l’immobilier est devenu fou, pour survivre les citoyens doivent céder à la folie« . En d’autres termes, il s’agit d’une avalanche de gore sur fond de chronique sociale.
La mise en scène de Pang Ho-cheung est fluide et les effets sont magnifiques, notamment le survol de la ville avec un effet de vagues qui donne l’impression que la mégalopole est une bête en vie qui ne demande qu’à se jeter sur sa proie. Son personnage principal est une tueuse abominable qui ne laisse aucune chance à ses victimes (Josie Ho), idée plutôt dérangeante surtout lorsqu’on la voit mutiler une femme enceinte avec la froideur de Michael Myers et les outils de bricolage de son père.
Brut, gore et drôle
Cette psychopathe semble prête à tout pour s’offrir l’appartement de ses rêves. Elle est pourtant très bien intégrée dans la société et ne présente aucun signe de déviance ou traumatisme important. Pang Ho-cheung ne cherche donc pas à expliquer ou à justifier cette folie meurtrière, mais juste à montrer celle-ci sous son aspect le plus brut. La brutalité des scènes est tellement puissante que certains passages frisent le comique malgré eux. D’autres détails sont volontairement drôles et nous rappellent forcément Peter Jackson, notamment lorsqu’une victime éventrée agonise au sol avec les boyaux à l’air, mais essaie tout de même de terminer sa cigarette.
Des meurtres inventifs…
Les nombreux meurtres sont tous différents et Pang Ho-Cheung redouble de créativité à chaque scène. On a droit à un peu de tout, arrachage de membre, éventration, décapitation, strangulation, ça saigne, ça se bat, les rebondissements sont au rendez-vous et on ne peut rester insensible face à tant de violence.
Résumé :
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