Lorax
Américain : 2012
Titre original : Dr. Seuss’ The Lorax
Réalisateur : Chris Renaud, Kyle Balda
Scénario : Ken Daurio , Cinco Paul
Avec les voix (VO): Danny DeVito, Zac Efron, Taylor Swift ; (VF): François Berléand, Kev Adams, Alexandra Lamy
Distribution : Universal Pictures International France
Durée : 1h27
Genre : Animation
Date de sortie : 18 juillet 2012
Globale : [rating:4][five-star-rating]
Après le délirant et très réussi Moi Moche et Méchant, le studio Illumination Entertainment revient avec l’adaptation d’un livre pour enfants du Dr. Seuss. Le bouquin comme son auteur sont totalement inconnus en France alors qu’ils représentent toute une institution liée à l’explosion du mouvement écologiste aux États-Unis. On pouvait donc craindre un film un peu niai, pourtant Le Lorax s’avère très réussi même s’il s’adresse en priorité à un jeune public.
Synopsis : Pour conquérir le cœur de sa jolie voisine, Audrey, Ted va s’échapper de Thneedville, un monde totalement artificiel où toute végétation a définitivement disparu, pour partir en quête d’un arbre vivant. Ted va rencontrer le Gash-pilleur, un vieil ermite aigri reclus dans sa cabane au milieu de nulle part, et découvrir la légende du Lorax, cette créature aussi renfrognée que craquante qui vit dans la magnifique vallée de Truffala et lutte avec ardeur pour la protection de la nature. Avec l’aide de sa grand-mère, Mamie Norma, Ted va devoir déjouer les pièges de O’Hare et ses sbires pour rapporter à Audrey la dernière graine d’arbre vivant au monde. Sans le savoir, le jeune garçon va transformer le destin de Thneedville.
Nota: la projection de presse a eu lieu en VF et en 3D.
UN CONCEPT ORIGINAL, UNE HISTOIRE POUR LES ENFANTS
La capacité d’émerveillement d’un adulte est plus limité que celle d’un enfant, c’est un fait. L’adulte est blasé, parfois vieux râleur, en cela le message du film risque de le survoler. Pourtant l’idée de départ d’une société qui aurait vue la nature disparaître au profit de l’industrialisation et de l’essor de la technologie à outrance était tentante. La difficulté pour un film d’animation réside dans l’équilibre trouvé afin qu’il soit magique pour tout type de public. Dans le cas du Lorax, le pari est réussi à moitié dans le sens où les parents risquent de trouver le message écologiste un peu limité (oui ce n’est pas bien d’abattre les arbres!), l’idée de départ étant clairement sous-exploitée. Le film a parfois ce côté un peu didactique pour les enfants qui demeure barbant pour les plus grands et qui finalement n’amène à aucune réflexion. Pour que le message passe il faut également éviter d’être trop moralisateur. Cela ne gâche pas le plaisir du film, loin de là, c’est d’ailleurs le seul point négatif du Lorax qui demeure un divertissement de très bonne qualité qui, dans ses péripéties, dans sa forme, dans ses personnages et dans son humour plaira à tous.
DES ANIMAUX, DE LA COULEUR, DU FUN!
Niveau technique pas grand chose à redire si ce n’est que le film frôle la perfection. L’animation des personnages fait beaucoup penser au précédent métrage du studio, avec cet aspect poupées en caoutchouc. La direction artistique privilégie le chatoyant et le soyeux, que ce soit dans les décors modernes de la ville ou bucoliques de la nature. La 3D se montre généreuse et pare cet univers coloré et duveteux d’un bel ajout, surtout lors des scènes d’action où la caméra survole et évite les obstacle en vue subjective. Le gros coup de cœur du film réside dans sa bande originale. L’histoire est écrite autour de plusieurs chansons venant ponctuer la narration comme dans les dessins animés d’antan, et autant dire qu’elles sont délicieusement jouissives. Apprêtez-vous à en prendre plein les oreilles et plein les mirettes, sous les notes pop rock d’un John Powell survolté, qui non seulement a écrit une partition entraînante, mais également des chansons drôles et efficaces.
Nous avons vu le film en VF, et même si Berléand et Kev Adams ne font pas spécialement rêver sur le papier, cette localisation est de très bon acabit!
Comme après tout les enfants sont les meilleurs juges, la projection de presse était ouverte à nos chèrs bambins, et il est intéressant de noter que le contrat est rempli à 100% pour la cible, en particulier sur les moins de dix ans. Cela prouve encore une fois que Le Lorax est un film certes imparfait sur le message mais très délectable.
Résumé
Un bonbon rempli de couleurs et dosé (presque) comme il faut, avec en filigrane une bande originale hyper rafraîchissante. Assurément une très bonne surprise!
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=9UooSj741GA[/youtube]
Pas d’accord seulement sur le message écolo loupé. Pour moi, comme dans Wall-E, le film a 2 lectures: une adulte, une enfant.
Les petits ne comprendront absolument pas le second degré des chansons par exemple (comme la maman qui chante avec le sourire que son fils est fluorescent lorsqu’il sort de la piscine tellement la ville est polluée). Et l’utilisation des personnages ultra mignons (type les oursons) sont vraiment énorme pour faire rire les petits et nous donner une bonne dose d’humour cynique parfois. Bref, pour moi le seul défaut du film est une bonne baisse de rythme à un moment du film qui nous fait croire que ça va tourner en rond, mais en dehors de ça on retombe vite en enfance devant l’écran, et suis d’accord avec ton avis! 😉