L’Âge de glace 4 : La dérive des continents – 3D
Américain : 2012
Titre original : Ice Age: Continental Drift
Réalisateur : Steve Martino, Mike Thurmeier
Scénario : Michael Berg , ,Jason Fuchs Mike Reiss
Acteurs : Jeremy Renner, Jennifer Lopez, Nicki Minaj
Distribution : Twentieth Century Fox France
Durée : Durée du film
Genre : Animation
Date de sortie : 27 juin 2012
Globale : [rating:3][five-star-rating]
La saga glaciaire accouche aujourd’hui d’un quatrième opus, atteignant un âge canonique et montrant une fois de plus l’adage hollywoodien « c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes ». Si le film original était extrêmement drôle et rafraichissant, ses deux suites paraissaient beaucoup plus fades, la faute à un manque d’originalité qui faisait de chaque nouveau film la copie du précédent. Dans ces conditions, un quatrième était-il nécessaire?
Synopsis : Alors que Scrat poursuit inlassablement sa noisette avec toujours autant de malchance, il va cette fois provoquer un cataclysme d’une ampleur planétaire… La dérive des continents qu’il déclenche propulse Manny, Diego et Sid dans leur plus grande aventure. Utilisant un iceberg en guise de bateau, nos héros se retrouvent embarqués dans une odyssée épique au cours de laquelle ils vont explorer un nouveau monde et devoir affronter de terribles pirates bien décidés à les empêcher de rentrer chez eux…
Nota: la projection de presse a eu lieu en VO et en 2D.
SYMPATHIQUE… À DÉFAUT DE PLUS
La question est légitime: difficile de se renouveler à chaque fois et apporter suffisamment de fraîcheur à chaque nouvel opus. Le constat est partagé et la qualité en dent de scie. En soit le film d’animation des studios Blue Sky demeure très sympathique et plutôt drôle, mais loin de la profondeur d’un Pixar. Oubliez l’histoire à base de relations familiales et de piraterie, le gros attrait du film réside encore et toujours dans les gags de l’inimitable écureuil Scrat, responsable à lui seul de tout le pitch du film. D’ailleurs la Fox ne s’y est pas trompé en le mettant au centre de sa campagne de com’: pourtant personnage secondaire de la saga, le rongeur préhistorique vole la vedette à l’ensemble des personnages. Il y a ce charme du gag pur avec roulement de tambour et énormités en tout genre, charme rétro qui pourrait nous faire revenir au temps de bip bip et coyote et des Tex Avery. Malheureusement, Scrat semble moins présent que dans les précédents ou en tout cas ses séquences sont fondues dans la masse.
TOUJOURS MOINS DE CARACTÈRE
En dehors de l’écureuil fou on retrouve ce qui avait fait la force des précédents films à savoir de l’action rigolote, des personnages hauts en couleur et une intrigue improbable. Mais les séquences se suivent et paraissent un peu fades, la faute à une sensation de déjà-vu qui ne vous quittera jamais totalement. La faute également à des personnages trop humanisés, trop personnifiés. Le studio ne développe plus ses personnages en prenant en compte leur animalité mais les conceptualise à l’extrême. Ainsi les histoires du troupeau se résument à un soap avec des histoires d’amour mièvres, la famille et les rejetons, sans parler de la difficile incursion des teenagers américains totalement niais, représentés par des jeunes mammouths coiffés et maquillés comme la nouvelle Hannah Montana. Et on ne parle même pas de leur manière de parler horripilante, imitant la première bécasse venue (en VO du moins). Heureusement un personnage vaut à lui seul le détour, un nouveau personnage, granny la grand-mère de Sid, totalement irrésistible et hilarante. Dans les petits nouveaux il y a également toute la bande de pirates dont le méchant du film, Gutt est le représentant le plus inexistant, et vient teinter corsaire cet épisode quand le précédent puisait chez Jules Verne.
C’est parce que ces personnages sont de plus en plus proches des humains que Scrat est drôle et représente l’échappatoire: il est animal et mène une vie totalement improbable avec pour but une quête désopilante, sans qu’on veuille nous le mettre en couple ou le faire se fâcher contre ses enfants parce qu’ils sortent le soir…
Malgré tout on le répète, globalement on passe un moment agréable, l’animation reste jolie et on suit le film sans déplaisir. Mais il n’y a pas cette magie, cet émerveillement qui fait rêver. Pour la profondeur et le message on privilégiera plutôt Rebelle des studios Disney/Pixar en salles dés le mois d’août.
Résumé
L’âge de Glace s’enfonce doucement mais sûrement dans la catégorie des suites sans fin, qui deviennent redondantes et se perdent dans des automatismes connus. Malgré tout, comme on pouvait s’y attendre le film demeure très sympathique et devrait toujours autant plaire aux plus jeunes et à leurs parents.