Emergo
Espagne : 2010
Titre original : Emergo
Réalisateur : Carles Torrens
Scénario : Rodrigo Cortés
Acteurs : Kai Lennox, Rick Gonzalez, Francesc Garrido
Distribution : Versus Entertainment
Durée : Inconnue
Genre : Thriller, Epouvante-horreur
Date de sortie : Inconnue
Globale : [rating:0.5][five-star-rating]
Emergo est un film d’horreur réalisé par Carles Torrens et présenté hors compétition au 19ème festival de Gérardmer. Le cinéma de genre espagnol est, depuis plusieurs années, réputé comme l’un des meilleurs (Rec, L’Orphelinat…) et c’est avec beaucoup d’enthousiasme que l’on s’est rendu à cette projection. Alors Emergo est-il à la hauteur de ses prédécesseurs ?
Synopsis : Une équipe de parapsychologues se propose d’étudier une série de phénomènes anormaux se produisant dans un appartement nouvellement occupé. Des appels téléphoniques sans tonalité, des ombres mystérieuses, des émissions de lumière inexplicables, des objets volants et des explosions d’ampoules sont quelques-uns des événements auxquels ils vont être confrontés pendant leurs différentes étapes d’enregistrement avec leur technologie dernier cri : caméras infrarouges, photographies numériques, enregistrements psycho-phoniques, détecteurs de mouvements et modulateurs de champs magnétiques… Les tentatives du groupe à communiquer avec «l’inconnu» vont s’avérer de plus en plus dangereuses, au fur et à mesure qu’elles approchent un point de non-retour…
Le cinéma de genre espagnol copie Hollywood
Non Emergo n’est pas le dernier film d’Isabelle Mergot comme on aurait pu l’entendre dans la file d’attente. Emergo est surtout un échec cinématographique cuisant. Pourquoi s’entêter à refaire toujours le même genre de films ? On peut se le demander, surtout quand c’est un film espagnol qui copie la saga Paranormal Activity, mine d’or de Paramount Pictures avec ses 3 volets qui encombrent nos salles de cinéma chaque année depuis 2009. Carles Torrens a probablement voulu venger son pays en copiant le cinéma d’Hollywood qui pille depuis trop longtemps toutes les bonnes idées du cinéma de genre hispanique. On se demande comment le film à pu être nominé dans 3 catégorie (Prix du meilleur film, Prix Spécial du Jury, Prix du meilleur réalisateur) au Festival de Sitges 2011.
L’action d’Emergo se situe donc dans un appartement dans lequel d’étranges phénomènes se produisent, des caméras sont donc placées aux quatre coins du logement pour surveiller ces apparitions (ça vous rappelle quelque chose? nous aussi…), quelques séquences de caméra au poing sont également proposées pour vraiment faire dans l’originalité… Côté technique, on est en présence de déjà vu avec un film qui se veut réaliste avec des pseudo-spécialistes qui enquêtent sur des phénomènes paranormaux.
Aucune originalité
Bien évidemment on retrouve toujours les mêmes ingrédients pour faire sursauter le public (portes qui claquent, meubles qui se déplacent seuls…). Emergo puise aussi un peu de son déroulement dans L’Exorciste en mêlant à son histoire de fantômes des bribes de possession et autres bestioles en lévitation. Même si le film de Carles Torrens est un copié-collé de tout ce qu’il s’est fait ces 10 dernières années dans le cinéma d’horreur, il pourrait réussir à horrifier son public, et bien non. Le problème avec ces films d’horreur grand spectacle est qu’ils se ressemblent tous tellement qu’il en devient difficile, voir même impossible, de faire sursauter le spectateur qui connait déjà toutes les péripéties maintes et maintes fois utilisées. On devine facilement à quel moment on va sursauter (musique à l’appui) pour finalement découvrir que l’objet de la peur est en fait ridicule.
Dommage car l’intrigue principale avait un réel potentiel, la preuve, son dénouement est le seul moment surprenant et véritablement réussi du film. Mais la forme et le fond ne suivent pas et il ne reste de ce film, absolument rien à garder. Pas même un casting mauvais et sans acteurs de renom. En même temps il est difficile pour les acteurs de prouver un quelconque talent dans un tel film. De plus, ni l’équipe de chasseurs de fantômes, ni la famille ne sont présentées comme des personnages auxquels on pourrait éprouver un quelconque attachement.