Sinbad – la légende des sept mers

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Sinbad - la légende des sept mers de Sinbad - la légende des sept mers

Sinbad - la légende des sept mers de Sinbad - la légende des sept mers Sinbad – la légende des sept mers

USA : 2002
Titre original : Sinbad : Legend of the Seven Seas
Réalisateur : Tim Johnson, Patrick Gilmore
Scénario : John Logan
Acteurs : Brad Pitt, Michelle Pfeiffer, Catherine Zeta-Jones
Distribution : United International Pictures (UIP)
Durée : 1h30
Genre : Animation
Date de sortie : 9 juillet 2003

Globale : [rating:3][five-star-rating]

Sinbad est de retour en dessin animé avec au programme des monstres, de l’action, de l’humour, de la romance et des décors de rêve… Le cocktail est idéal pour se régaler les mirettes et passer un bon moment !

Synopsis : Accusé à tort d’avoir volé le Livre de la Paix, l’audacieux et légendaire Sinbad est chargé de retrouver et de restituer le précieux ouvrage, faute de quoi son meilleur ami, Proteus, mourra. L’aventurier refuse cette chance et opte pour une croisière et un plan bronzette aux îles Fidji. Pas si vite ! Car la belle fiancée de Proteus, Marina, s’est glissée à bord du bateau de Sinbad pour veiller à ce qu’il remplisse sa mission, et le premier bad boy de l’histoire va se trouver confronté à un incroyable déluge de dangers. Eris, déesse du chaos, s’acharne en effet contre lui, envoyant à sa rencontre un essaim de monstres et déclenchant à tout moment d’épouvantables tempêtes. Et tout cela n’est encore rien à côté des défis que lance à notre héros la frêle mais redoutable Marina…

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Sinbad le marin a toujours su plaire au cinéma, le héros des Mille et Une Nuits étant surtout connu dans la trilogie dite « de » Ray Harryhausen. Plutôt absent des écrans si ce n’est pour un nanar avec Lou Ferrigno dans les années 80, une série TV d’ores et déjà oubliée produite la décennie suivante et deux films d’animation cheap quelques temps plus tard, le personnage revient pourtant en fanfare grâce au studio DreamWorks qui le propulse dans un tout nouveau film d’animation…

Une aventure envolée

Cependant, le studio américain, déjà assez embarrassé des critiques du Conseil Suprême pour les Affaires Islamiques pour Le Prince d’Égypte, ne souhaite plus vraiment s’attaquer au monde arabo-musulman, surtout en cette période. Ainsi, de marin arabe voguant principalement sur les mers de l’Asie du Sud, notre héros devient un pirate intrépide apparemment sicilien et naviguant de façon plutôt saugrenue, il faut l’avouer, en pleine Grèce. De plus, c’est dans un univers plus proche de vieux films fantastiques tels que Jason et les Argonautes que Sinbad va vivre son aventure, faisant face à Eris la déesse gréco-romaine de la Discorde. Des libertés inutiles voire grotesques prises pour aseptiser le personnage et proposer une nouvelle version inédite de ses péripéties.

Devenu une sorte d’Aladdin bis, soit un voleur casse-cou et un menteur de surcroît, Sinbad reste tout de même un héros attachant qui va petit à petit devenir meilleur aux côtés d’un équipage de forbans au grand cœur et d’un personnage féminin au fort caractère (un classique désormais, les princesses n’étant plus ce qu’elles étaient depuis fort longtemps). Cette dernière, Marina, est aussi têtue et intrépide que son alter-ego, l’expérience et la dextérité en moins. Ils vont pourtant ensemble tenter de retrouver le Livre de la Paix et de le ramener en Sicile pour sauver l’ami d’enfance de Sinbad, actuel fiancé de Marina…

Sinbad - la légende des sept mers de Sinbad

Un petit flop pas vraiment mérité

Malgré ces nombreux changements (qui n’affecteront que les aficionados du célèbre marin et/ou les connaisseurs), cette nouvelle aventure se veut avant tout trépidante avec ce qu’il faut d’action, d’humour et de séquences visuellement impressionnantes pour ne pas regretter le voyage. Premier film réalisé sous Linux, Sinbad : La légende des sept mers nous offre une multitude de sublimes décors créés par ordinateur accompagnés de créatures mythiques elles aussi animées numériquement. Nous faisons donc face à une pieuvre géante, un poisson-île sur lequel nos flibustiers font une escale (inspiré du premier voyage du conte original) et d’un gigantesque oiseau blanc, véritable séquence impressionnante d’efficacité et de moments d’adrénaline.

Avec son léger naufrage au box-office mondial (les ventes vidéo et merchandising ont rattrapé tout ça), le long-métrage n’a pas vraiment convaincu les foules. C’est fort dommage, ce retour haut en couleurs étant tout bonnement excellent, malgré quelques défauts sans réelle importance auprès du jeune public. Phagocyté par la quasi-omniprésence du tout-3D, ce film d’animation traditionnelle n’a hélas pas trouvé sa place, les enfants préférant aujourd’hui l’image de synthèse de plus en plus réussie à la beauté visuelle ancestrale de la 2D. Sigh…

Résumé

Avec son mélange 2D/3D, son scénario épique et son humour bien mené, cette dernière production en animation traditionnelle a tout pour plaire malgré quelques défauts et des libertés prises avec le personnage original. Dommage qu’une suite n’ait pas été mise en chantier. A l’heure du tout 3D, elle serait aujourd’hui bienvenue…

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