La Route d’Eldorado

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Photo du film La Route d'Eldorado de Dreamworks

L'affiche du film La Route d'Eldorado de DreamworksLa Route d’Eldorado

USA, Angleterre : 2000
Titre original : The Road to el Dorado
Réalisateur : Don Paul, Eric Bergeron, David Silverman
Scénario : Ted Elliott
Acteurs : Kevin Kline, Kenneth Branagh, Rosie Perez
Distribution : United International Pictures (UIP)
Durée : 1h30
Genre : Animation
Date de sortie : 25 octobre 2000

Globale : [rating:2.5][five-star-rating]

Et un deuxième long-métrage en animation pour DreamWorks, un ! Moins impressionnant que Le Prince d’Egypte mais tout aussi réussi que la plupart des productions concurrentes de l’époque, La Route d’Eldorado fera le plaisir des petits comme des (un peu) plus grands…

Synopsis : 1519. Les Espagnols ne rêvent que d’une chose : atteindre l’Eldorado, légendaire contrée aux mille richesses située quelque part en Amérique du Sud. Tulio et Miguel, deux sympathiques fripouilles, décident de tenter l’aventure et traversent l’océan à bord d’une frêle embarcation. Apres avoir chaviré, les deux amis atteignent une île inconnue. Ils découvrent très vite qu’ils ont atteint l’Eldorado. La population locale les prend pour des dieux et les honore comme tels. Mais la fortune et le pouvoir ne vont-ils pas avoir raison de l’amitié qui les lie ?

Photo du film La Route d'Eldorado de Dreamworks

Le succès du Prince d’Egypte étant (malgré les nombreux critiques négatives), les studios DreamWorks réitèrent l’expérience et nous livrent deux ans plus tard un nouveau dessin animé basé cette fois-ci sur la légende de l’Eldorado, la fameuse cité d’or aztèque… Réalisé à six mains par des professionnels du genre, le film ne conquis hélas pas grand monde à sa sortie, perdant même plusieurs millions de dollars…

L’ombre de Disney plane toujours…

Pourtant, le film n’a rien à envier aux récentes productions Disney : même type de graphismes, même schéma narratif entrecoupé des inévitables chansons gnan-gan, même humour… Bien entendu, tout ce classicisme peu original n’empêche pas le film d’être sacrément divertissement, bien au contraire : les personnages sont attachants, le scénario va bon train, l’humour est bien dosé et l’animation demeure comme d’habitude exemplaire (bien qu’en deçà du travail effectué sur Le Prince d’Egypte, inégalé). Nous nous retrouvons donc en pleine Espagne du XVIe siècle où deux gentils brigands, Tulio et Miguel, vont mettre la main sur la carte menant à la fameuse Eldorado, cette cité mythique entièrement faite d’or, située au bout du monde…

Hélas, résident dans cette jolie histoire d’aventures quelques points noirs. Car sans vraiment compter le fait que c’est un dessin animé tout public, La Route d’Eldorado utilise de bien grandes facilités. En premier lieu, des chansons bâclées au possible, jamais mémorables et peu entrainantes (on sent que la production s’est beaucoup moins foulée ici). Ensuite, la différence de nationalités est complètement absente et le choc des cultures (au centre de la morale du film, au même titre que l’amitié) disparaît instantanément. Car oui, dans La Route d’Eldorado, les Indiens parlent anglais couramment et avec une certaine verve même, sans accent et sans gêne aucune. D’accord les gamins n’y verront que du feu mais quand même, il y avait un certain effort dans Pocahontas !

Photo du film La Route d'Eldorado de Dreamworks

Welcome to America !

C’est donc avec une certaine précipitation que l’on constate que le long-métrage n’a pas été entièrement pris au sérieux par le studio, plus désireux de livrer un petit Disney façon DreamWorks histoire de concurrencer la donne plutôt que de clairement proposer une aventure solide et personnelle. C’est d’ailleurs fort dommage car dans l’ensemble, le film présente de jolis moments, parfois drôles parfois effrayants, avec une seconde partie certes moins mouvementée mais cependant intéressante où nos deux héros font donc connaissance avec le peuple pacifique de l’Eldorado, seconde partie par ailleurs bien inspirée par la nouvelle de Rudyard Kipling L’homme qui voulut être roi (déjà portée au cinéma par John Huston en 1973).

Certains verront en ces défauts du chichi ou de l’exagération gratuite (c’est pas faux) mais cette facilité est tout de même agaçante, quoiqu’on en dise. Dans tous les cas, La Route d’Eldorado reste un bon dessin animé, agréable, bien mené et plutôt drôle, à l’animation bien rodée (c’est entre parenthèses le premier film réalisé par notre Éric Bergeron national, ex-prodige des Gobelins ayant fait son bout de chemin aux États-Unis avant de revenir récemment en France pour réaliser l’acclamé Un monstre à Paris).

Résumé

Pas le dessin animé du siècle et encore moins de sa décennie mais néanmoins assez réussi en soi, La Route d’Eldorado n’est pas ce que DreamWorks peut être de plus fier. Cependant, on ne boude pas notre plaisir face à cette péripétie gentillette et colorée.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=5X9u7Mxe8sE[/youtube]

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