Scooby-Doo et la mission d’Halloween
États-Unis : 2022
Titre original : Trick or Treat Scooby-Doo!
Réalisation : Audie Harrison
Scénario : Audie Harrison, Laura Pollak, Daniel McLellan
Acteurs (V.O) : Frank Welker, Grey DeLisle, Matthew Lillard
Éditeur : Warner Bros.
Durée : 1h14
Genre : Animation
Date de sortie DVD : 16 novembre 2022
C’est Halloween et un nouvel ennemi mystérieux veut se venger de Mystery, Inc. Ils vont maintenant devoir faire équipe avec leur ennemi juré – le cerveau maléfique qui se cache derrière tous les costumes de l’histoire de Scooby-Doo – pour résoudre ce mystère macabre. Avec ce nouvel allié imprévisible, Scooby et ses amis apprendront de nouveaux tours effrayants et revêtiront même les costumes de leurs plus célèbres ennemis pour sauver la situation en cette nuit spéciale d’Halloween…
Le film
[3,5/5]
Scooby-Doo et la mission d’Halloween est le trente-septième DTV d’animation basé sur le personnage de Scooby-Doo, le chien gourmand créé par les studios Hanna-Barbera en 1969. Le premier long-métrage Scooby-Doo à être sorti sur le marché de la vidéo datant de 1998, on peut supposer que la franchise est toujours extrêmement rentable pour les studios Warner Bros. Animation.
La particularité visuelle de Scooby-Doo et la mission d’Halloween est d’être le premier DTV adapté de la série Scooby-Doo et Compagnie, créée en 2019 afin de célébrer les 50 ans de la toute première série de la franchise, diffusée à la télévision à partir de 1969. Cette série était assez remarquable dans le sens où elle tentait de renouer avec le style visuel et narratif des premiers dessins animés Scooby-Doo, à la fin des années 60 et au début des années 70.
Le résultat est très convaincant, donnant réellement au spectateur l’impression d’être en face d’un dessin animé « old school » : seuls quelques petits passages absurdes typiques des studios Warner Bros. Animation dans les années 90 (Tiny Toons, Animaniacs, Freakazoid…) pourront trahir le fait que Scooby-Doo et la mission d’Halloween est en réalité beaucoup plus récent qu’il n’en a l’air. Le film utilise donc une patine d’animation très classique, mais l’ensemble est parsemé de touches de modernité assez flagrante, la plus évidente d’entre elles étant bien sûr le fait que Véra, la fameuse intello à lunettes de la bande, soit clairement représentée comme étant homosexuelle, et amoureuse de Coco Diablo, une fabricante de costumes d’Halloween haut de gamme.
Le fait de « sexualiser » ainsi une icône de l’animation ayant vu grandir plusieurs générations d’enfants risque bien sûr de choquer quelque-peu la vieille garde ; cependant, elle ne gênera pas vraiment les enfants. Ainsi, pour avoir visionné Scooby-Doo et la mission d’Halloween en compagnie de sa fille de sept ans, l’auteur de ces lignes ne pourra qu’admettre que cet aspect de l’histoire n’a pas réellement contrarié outre mesure sa progéniture. Un peu étonnée de voir à l’écran s’esquisser un rapprochement entre Véra et Coco, elle s’est retournée vers moi en me demandant si Véra était amoureuse. Comme je lui répondais par l’affirmative, elle a juste décrété, en parlant de Coco : « c’est vrai qu’elle est belle ». Ça passe crème, on vous dit !
Pour le reste, Scooby-Doo et la mission d’Halloween, ça reste du Scooby-Doo pur jus : les mauvaises langues diront peut-être que si vous en avez vu un, vous les avez tous vus, et il y a un peu de vrai dans cette assertion, et la répétition des mêmes schémas narratifs est d’ailleurs une des clés du succès de la série et des longs-métrages s’étant succédés en DTV depuis la fin des années 90. Comme d’habitude, il y aura donc des monstres et des fantômes, qui effraieront copieusement la bande d’enquêteurs composée de Fred, Véra, Daphné, Sammy et Scooby-Doo. Mais bien que le film soit largement prévisible, le récit nous réserve quand même quelques petites surprises : on découvrira par exemple que tous les méchants de Coolsville se procuraient leurs extravagants costumes de spectres à une seule et même adresse – une fois celle-ci mise hors d’état de nuire, nos héros se retrouvent au chômage technique…
En deux mots comme en cent, Scooby-Doo et la mission d’Halloween est un bon petit film, qui ravira tout à la fois les jeunes fans de Scooby-Doo et les parents nostalgiques de la franchise. Bien que le « mystère » du film ne fasse pas long feu pour les adultes, l’animation est superbe et les gags sont pour la plupart réussis, ce qui permettra à tous de passer un bon moment en famille !
Le DVD
[4/5]
Malgré la popularité du personnage auprès de plusieurs générations d’amateurs d’animation, Scooby-Doo et la mission d’Halloween ne passera pas par la case Blu-ray, et s’épanouira sur le marché de la vidéo uniquement en DVD, sous les couleurs de Warner Bros. On admettra cela dit que le film n’a de toute façon aucune prétention visuelle particulière, et qu’au final, c’est probablement tout aussi bien comme ça. D’autant que le DVD édité par Warner est en tous points excellent : la définition est exemplaire, sans le moindre problème de compression ou autre pétouille technique. Côté son, le film est naturellement proposé en Dolby Digital 5.1 (VF / VO), et bénéficie d’un mixage dynamique et très immersif, particulièrement remarquable durant les séquences musicales et / ou mettant en scène de nombreuses personnages à l’écran.
Du côté des suppléments, on trouvera trois courtes aventures de Scooby-Doo, par le biais d’un épisode de Trop cool, Scooby-Doo ! intitulé « El Bandito » (2017, 22 minutes) et de deux épisodes « classiques » de Scooby-Doo intitulés « Le Cavalier masqué » (1976, 22 minutes) et « La Sorcière de Salem » (1978, 22 minutes). Le tout nous est proposé en VOST.