Le magazine américain Variety vient de publier un article dans lequel Intouchables est accusé d’être un film profondément raciste dans lequel Omar Sy tient le rôle d’un «singe de compagnie».
Il semble que le film Intouchables ne remporte pas la même ferveur ni le même succès aux États-Unis qu’en France (rappelons que le film à dépassé la barre des 12 millions d’entrée). C’est le très célèbre magazine Variety qui vient de publier un article très virulent dans lequel le film de Eric Toledano et Olivier Nakache en prend sérieusement pour son grade.
«Bien qu’ils n’aient jamais été connus pour leur subtilité, les réalisateurs et scénaristes français, Éric Toledano et Olivier Nakache n’ont jamais produit un film plus offensant qu’Intouchables» écrit Jay Weyssberg, un critique influent dans le milieu du cinéma américain. Il continu en expliquant que le film flirte avec «un racisme digne de la Case de l’Oncle Tom, que nous avions espéré ne plus jamais revoir sur les écrans américains».
Quand au personnage joué par Omar Sy, selon le critique il est «traité comme un singe de compagnie qui apprend au blanc coincé à s’amuser, en remplaçant Vivaldi par Boogie Wonderland, et en lui montrant comment on bouge sur la piste de danse».
Selon lui, l’enchaînement des blagues dans ce film ne laisse pas le temps au spectateur de réfléchir à leur portée et il est «pénible de voir Omar Sy, un acteur joyeusement charismatique, dans un rôle qui se détache à peine de l’époque de l’esclavage, dans lequel il divertit le maître blanc, en endossant tous les stéréotypes raciaux, et de classe».
Le journaliste va encore plus loin en expliquant que le summum du stéréotype raciste est atteint lorsque Magalie, l’assistante, demande à Driss (Omar Sy) de mettre un costume et qu’elle lui dit qu’il ressemble à Obama, «comme si le seul noir en costume était le président».
Il semble bien qu’on soit au début d’une polémique qui pourrait bien éclipser le succès public du film.
Bien sûr que le critique étasunien a raison . J’aurais voulu lire votre point de vue sur l’analyse fort pertinente du critique étasunien.
Ce qui frappe c’est le déni des français qui fait suite à cette critique venu d’outre atlantique. Les français n’aiment pas qu’on leur disent qu’ils sont au pire racistes au mieux paternalistes. Ils refusent tout regard extérieur sur ce qu’ils sont . Ils se croient tolérants ,ouverts et chaleureux alors qu’ils sont froids ,recroquevillés sur eux même et méprisants à l’égard de l’étranger. Ce film au demeurant bas du front reflète assez bien ce mépris tranquille .
Vous ne vous voyez pas comme vous êtes et vous refusez avec arrogance qu’un étranger (toujours plus ou moins ingrat ) vous dépeigne sans fioritures.
Quand j’ai vu l’utilisation qui a été faite de l’acteur Omar Sy dans ce film ,j’ai eu le visage recouvert de honte et pour lui et pour moi .