L’énigmatique Monsieur Moto
USA: 1937
Titre original : Think fast, Mr Moto
Réalisateur : Norman Foster
Scénario : John P. Marquand
Acteurs : Peter Lorre, Thomas Beck, Virginia Field, Sig Ruman, Murray Kinnel, John Rogers, Lela Liu
Distribution : Twentieth Century Fox
Durée : 1h10
Genre : Action
Date de sortie : 23 July 1937
Globale : [rating:2][five-star-rating]
Pourquoi faire une critique de ce film aujourd’hui oublié et qui ne trouvera pas probablement lecteur ?
Synopsis : Un industriel, M. Moto, dont les affaires périclitent sous les agissements d’adversaires inconnus se mue en détective amateur à San Francisco alors que de mystérieux crimes sont commis dans le quartier chinois.
Ce n’est pas seulement parce que le hasard du zapping m’a fait arrêter sur ce film que proposait un chaîne du câble. C’est aussi parce qu’à travers ce petit film, dans tous les sens du terme (par sa durée 1h05, par sa réalisation) je peux rendre hommage à cette époque des séries B américaines qui faisaient la 1ère partie des « double feature » (deux films projetés au prix d’un seul) de l’époque.
Petits films sans prétention, petits budgets, intrigues simplistes, acteurs et réalisateurs n’ayant généralement pas laissé beaucoup de traces dans les mémoires. Petits films produits en quantité, faits pour amuser, distraire, et qui ne revendiquaient pas autre chose. Mais qui ont participé cependant à l’histoire du cinéma en drainant et fidélisant leur foule de spectateurs parfois en multipliant les opus (la série des Charlie Chan, Tarzan, celle ici de Monsieur Moto….). Ne soyons pas naïfs il y avait bien un aspect commercial, les films à bas budget permettant notamment aux studios de rentabiliser leurs équipements entre deux grosses productions et les compagnies s’en assuraient l’exploitation en obligeant, avec le « block booking », les propriétaires de cinéma à diffuser l’ensemble de la production sur une année (grands films et séries B).
Alors on peut regarder L’énigmatique Monsieur Moto avec sympathie. Il ne faut pas en attendre autres choses qu’une histoire comme on les aimait à l’époque avec un Orient mystérieux, des espions, des méchants caricaturaux, des jeunes premiers sans trop de charisme et des héroïnes gentillettes. Mais il est amusant de voir que ces films un peu « cheap » ne se prenaient pas au sérieux. Ils sont courts, « ramassés » en quelque sorte là où d’autres plus ambitieux ont brodé autour de la même intrigue pendant 1h30 (et sont finalement moins regardables aujourd’hui), ils ne se refusaient rien malgré le manque de moyens et on a droit par exemple à la très classique et très américaine scène des amoureux le soir sur le pont d’un bateau ou à des plans de Shanghai, tout cela avec des fonds peints sur toile ou en transparence, là où finalement l’argent aurait pu dicter le choix d’une intrigue confinée à un seul décor intérieur.
Résumé
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