Les Infidèles
France : 2011
Titre original : Les Infidèles
Réalisateur : Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Fred Cavayé
Scénario : Jean Dujardin, Gilles Lellouche
Acteurs : Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Géraldine Nakache
Distribution : Mars Distribution
Durée : 1h49
Genre : Comédie
Date de sortie : 29 février 2012
Globale : [rating:4][five-star-rating]
Tout juste auréolé de son Oscar, Jean Dujardin revient dans les salles obscures avec un film assez surprenant sur l’infidélité masculine. Il est entouré de Gilles Lellouche et d’une pléiade de seconds rôles tels que sa compagne à la ville Alexandra Lamy. Au vu de la bande annonce, et des géniales affiches censurées par une intelligentsia trop bien-pensante, on aurait pu s’attendre à un film potache aux bonnes vannes graveleuses. Il n’en est rien… en fait si mais en tout cas pas que.
Synopsis : Film à sketches autour de l’infidélité et de l’adultère. Les segments sont signés par Alexandre Courtès, Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Emmanuelle Bercot, Michel Hazanavicius, Fred Cavayé et Eric Lartigau.
Un film sous testostérone
S’il y a une chose qui est évidente c’est que Les Infidèles n’est pas politiquement correct. Parce que le film n’hésite pas à montrer des fesses et des seins, des actes sexuels particulièrement réalistes, mais aussi et surtout parce que de prime abord il fait l’apologie du libertinage et du macho dans toute sa splendeur. Les Infidèles film amoral prônant l’infidélité ? Bien sûr que non, s’il faut vous arrêter au côté graveleux de la chose -après tout le film se veut drôle, choquant et irrévérencieux- vous risquez de passer à côté de l’essentiel du propos. Évidemment il faut prendre les situations au dixième degré, bien sûr que tout est exagéré, mais c’est ce qui fait le sel des situations, après tout c’est à la base une comédie. Mais c’est avant tout une histoire d’acteurs : l’alchimie entre nos deux compères est réelle et créée une espèce de bulle dans laquelle on embarque très simplement, ayant l’agréable impression qu’on assiste à un film de potes. Et c’est un film d’hommes, écrit et réalisé par des hommes pour des hommes, avec beaucoup (mais pas que) d’hommes dedans ! La gent féminine risque d’apprécier le charme du couple, mais pas sûr qu’hommes et femmes rient aux mêmes moments tant il y a parfois un clin d’œil appuyé aux spectateurs masculins, les plaçant directement dans la case du complice. Ne vous étonnez donc pas que madame vous donne un coup de pied depuis son fauteuil si vous riez de manière un peu trop appuyée à certains gags. Bien sûr il y a des situations totalement grotesques, tellement grotesques qu’on rigole de bon cœur de toute façon (dixit la scène à l’hôpital avec Gilles Lellouche, charmante de bon goût et drôle à pleurer devant la mauvaise fois du bonhomme).
Une vraie étude sociale
Le film est structuré autour de sept histoires, le premier segment et dernier étant la même histoire avec le duo d’acteur à l’honneur. Sinon soit elles sont centrées sur Gilles Lellouche soit sur Jean Dujardin, le deuxième larron faisant de la figuration quand le premier est mis en avant. Chaque histoire est ponctuée par une scénette très rapide et hilarante, toutes se rejoignant en un sketch avec Sandrine Kiberlain. Tous ces petits scénarios sont plus ou moins forts, plus ou moins dosés, mais pas tous comiques.
C’est par exemple le cas de la très belle partie dans laquelle Alexandra Lamy et Jean Dujardin, vrai-faux couple de cinéma, vont jouer au jeu de la vérité après un repas chez des amis. Ce segment est à lui seul un pied de nez au film outrancier, il y a une montée d’émotions brutes, le tout est criant de vérité et se veut réaliste.
Plus que le machisme, le film fait l’éloge du pathétique : l’homme n’est pas présenté comme objet de puissance mais plutôt comme un personnage grotesque qui pense avec son sexe. Le deuxième segment en est la preuve flagrante : jusqu’où est-on prêt à aller à cause d’une montée d’hormones, et plus importante en est la chute quand littéralement le mâle finit la queue entre les jambes. Plus fort avec le sketch d’ouverture/clôture dans lequel la sexualité s’inverse totalement et les conquêtes représentent une façade à l’amour, et pas celui qu’on croit! Quand le machisme se transforme en sensibilité en quelque sorte. Le film alterne en permanence entre sérieux et drôlerie, entre humour le plus gras et réflexion sur la condition d’homme dans la société actuelle. Ne le prenez pas non plus trop au sérieux, on vous rappelle que c’est pour « de rire ».
Enfin et pour conclure, n’oubliez pas que ce papier a été écrit par un homme. En cela il serait également intéressant de voir ce qu’une femme en a pensé…
Résumé
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Une fois de plus la campagne marketing autour du film va grandement le desservir. En effet le public s’attend à voir une véritable comédie humoristique après la vision des bandes-annonces. Hors le film est comme tu le dis Nicolas, d’avantage une analyse de l’infidélité masculine. Dommage de ne pas le vendre comme tel, il y aura forcement beaucoup de déçus…
pareil je ne m’attendais pas à ça en allant voir le film
oulaaaaaaaa
vous êtes à coté de vos pompes sur critique-film. On fait passer oslo pour un navet et on voit un sens ‘intellectuel dans un film si pauvre en scénar, dialogue et photo (le deuxième sketch est largement inspiré de l’extension du domaine de la lutte, en moins fort et surtout avec un Jean Dujardin qui souffre de la comparaison avec José Garcia)
Film chiant à mourir, vulgaire, aucunement provoc’ (ou alors notre société est devenue très puritaine)
PS J’ai cru voir que vous aviez également mis 5 étoiles à John Carpenter, j’abandonne 🙂
film trop nul moment ou l’on sennui grave
Bonjour, retrouvez mes critiques de film sur http://www.les-meilleurs-films.com/
A très bientôt !
Assez bourgeois et très inegal mais pas non plus un navet ou un chef d’oeuvre cisele.
Le film sur le le seminaire est maladroit mais rend bien le cote pathetique de mal dans sa frenesie predatrice sordide. La fin est mauvaise et un peu facile, dommage j’ai trouve qq bonnes idees, le coup du donjon dans le garage est enorme et le zeus par la fenetre tres marrant !
Le meilleur est sans aucun doute celui avec Alexandra Lamy et Jean Dujardin. La juxtaposition du couple a l’ecran et la ville joue surement dans la perception du court metrage.