La Fureur de Vivre
Etats-Unis : 1955
Titre original : Rebel without a cause
Réalisateur : Nicholas Ray
Scénario : Nicholas Ray
Acteurs : James Dean, Nathalie Wood, Sal Mineo
Distribution : Warner Bros.
Durée : 1h46
Genre : Drame
Date de sortie : 28 mars1956
Globale : [rating:5][five-star-rating]
« La Fureur de Vivre » est le film qui a fait de James Dean une idole mythique du cinéma, vêtu de son jean et de sa veste en cuir. Ce film met en avant le monde dans lequel vivent les adolescents des années 50, mais surtout la violence juvénile dont ils étaient coupables.
Synopsis: L’histoire se déroule dans les années 50, où on découvre une bande de jeunes qui, pour tuer l’ennui, s’adonnent à des jeux plus dangereux les uns que les autres. Jim Stark doit de nouveau faire face à un déménagement avec ses parents, à Los Angeles, se retrouvant encore une fois seul dans une ville inconnue. Jim est en conflit avec un père trop faible et une mère abusive, il ne cesse de les provoquer et de se retrouver au commissariat. Mais à Los Angeles il va vite se faire à l’idée qu’il est seul et que sa venue n’est pas très appréciée. Alternant bagarres et courses mortelles de voitures, Buzz Gunderson veut lui montrer qu’il est le patron ici. Pour Buzz la guerre est déclaré, il ne veut pas de Jim dans les parages et surtout pas aux côté de son ex copine, Judy. Ils vont vite comprendre que leur fureur de vire et leur guerre va mener à la perte de certains de leurs amis.
Un film, une révélation
« La Fureur de Vivre » consacra la gloire de James Dean (A l’est d’Eden, Géant) à jamais. Le rôle ne devait pas lui revenir au début du casting, Marlon Brandon était pressenti pour le rôle de Jim. Heureusement pour Nicholas Ray, le joli minois de James Dean est apparu est a fait de ce film un classique et d’un acteur une légende. Jim est un dur à cuire et un rebelle, tout comme l’improvise James Dean lors du casting. Le choix était tout décidé. Mélangeant improvisation dans ses films et talent, il devient un modèle pour les jeunes de l’époque, qui voient en lui la résistance de l’impact parental et la protestation. Ils se reconnaissent tous dans ce modèle de jean et de blouson en cuir et cela n’ira qu’en progressant lorsque James Dean décède, dans un accident de voiture, un mois après la sortie du film au cinéma. Une perte pour la société, mais aussi pour le 7ème art.
A ses côtés on retrouve Nathalie Wood (West Side Story) et Sal Mineo (Géant, Marqué par la haine) qui se retrouve pris contre leur grès dans cette spirale infernale. Sal Mineo interprète un jeune doté d’un profond mal être qu’il ne contrôlera pas. Nathalie Wood devient sans le vouloir un modèle parental pour Jim Stark. Amoureuse du jeune garçon, elle va se mettre à dos le clan de Buzz pour suivre Jim dans son escapade meurtière.
Un reflet de la société
« La Fureur de Vivre » représente exactement le mal être des jeunes des années 50. Tout y est pour définir leur mode de vie. Un conflit parental; Jim Stark se rebelle contre ses parents en se faisant arrêter pour ivresse sur la voix publique et se fout complètement de leur avis en sifflant au commissariat, comme si cela lui était totalement égal. Des jeunes en recherche de pouvoirs; qui de nous sera le plus fort pour combattre la mort? Des jeux terribles, qui, malheureusement, étaient bien réels à cette époque, pour définir qui avait le droit de donner des ordres ou qui devait en recevoir. La peur d’être un moins que rien dans la société est représentée par Jim, il ne supporte pas qu’on le traite de poule mouillée. Cela ne nous rappelle pas un autre film? « Retour vers le futur » évidemment, dont les scènes du lycée se déroulent à la même époque. Une chose est encore bien présente dans ce film, l’absence de la mère dans le cocon familial. La mère de Jim est quelqu’un de froid et d’insensible, lorsque les trois étudiants se retrouvent dans le planétarium on voit tout de suite que Judy représente la présence féminine que Jim n’a jamais eu. Lorsqu’il s’allonge sur ses genoux cela ressemble plus à une mère qui conforte son fils qu’à un jeune homme et une jeune fille amoureux l’un de l’autre. Le personnage, un peu dérangé, de Platon vient conforter cette hypothèse. Platon (dont un baiser avec Jim a été censuré au moment de la publication du film, trop homosexuel pour les critiques) qui est en mal d’amour parental, ayant toujours été seul, voit en Judy et Jim les parents qu’il n’a jamais eu.
Beaucoup de films de ces années mettent en scène des courses de voiture pour déterminer qui est le meilleur, je pense aussi à « Grease », lors de cette course dans le barrage. A cette époque un des seuls moyen d’exister c’est de montrer que l’on n’a peur de rien, et surtout pas de la mort.
Le succè de James Dean est encore controversé aujourd’hui. Mais il a su prouvé que ces capacités étaient au delà des espérances des réalisateurs comme du public.
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