Dream House
USA : 2011
Titre original : Dream House
Réalisateur : Jim Sheridan
Scénario : David Loucka
Acteurs : Daniel Craig, Naomi Watts, Rachel Weisz
Distribution : Warner Bros. France
Durée : 1h31
Genre : Thriller , Drame
Date de sortie : 5 octobre 2011
Globale : [rating:1.5][five-star-rating]
Dream House est le 8ème film de Jim Sheridan, sorti en 2011. A 62 ans, le cinéaste spécialiste du drame (In the Name of the Father, Réussir ou mourir) se lance dans le thriller psychologique et signe le film le plus cher de sa carrière (55 millions de dollars). Alors, l’argent fait-il des miracles ?
Synopsis : Éditeur à succès, Will Atenton quitte son emploi à New York pour déménager avec sa femme et ses enfants dans une ville pittoresque de Nouvelle Angleterre. En s’installant, ils découvrent que leur maison de rêve a été le théâtre du meurtre d’une mère et ses deux enfants. Toute la ville pense que l’auteur n’est autre que le père qui a survécu aux siens.
Synopsis alléchant, casting au top… C’est avec beaucoup d’enthousiasme que je suis allée voir Dream House. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant qu’il s’agit en fait d’un véritable… navet. Jim Sheridan est un habitué du drame et s’est construit une bonne petite carrière de cinéaste en suivant cette voie. Avec Dream House, il sort de son petit chemin et se lance maladroitement dans le thriller psychologique. L’intrigue était intéressante, malheureusement le réalisateur n’exploite pas à fond toutes les possibilités que lui offrait le scénario. Il y avait vraiment matière à captiver le spectateur en créant un film très sombre et angoissant, mais le suspens et la tension créés sont en général immédiatement brisés par un événement prévisible, ce qu’on retrouve dans tous les films dépourvus d’imagination (la porte qui s’ouvre alors qu’il n’y a personne derrière, le personnage effrayant caché dans le jardin… mouais).
Au début on se laisse prendre au jeu : on se pose des questions, on essaie de trouver qui est le fruit de l’imagination de l’autre, on bascule tantôt dans la psychologie, tantôt dans le film de fantôme… puis on se lasse et on commence à regarder l’heure. En effet, lenteur et somnolence sont les mots qui vous accompagnent tout au long du film. L’intrigue n’avance pas, le dénouement final n’arrive pas et les rebondissements sont aux abonnés absents. Et puis on se dit que finalement, Shutter Island n’avait pas besoin d’un remake. Pour son premier thriller psychologique, Jim Sheridan fait beaucoup d’erreurs et on a l’impression de regarder un film déjà vu 36 fois au cinéma. La faute aux studios qui se sont trop immiscés dans son projet, lui laissant peu de liberté.
A l’affiche, on retrouve un excellent trio Daniel Craig (Casino Royal), Naomi Watts (Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu, Funny Games U.S) et Rachel Weisz (Lovely Bones), ces deux dernières se partageant les seconds rôles. Après un scénario et une mise en scène bancals, on a encore l’espoir que les acteurs vont remonter le niveau de Dream House. Encore une fois, c’est raté. Pas qu’ils ne fassent pas d’efforts, mais l’ensemble du film ne leur laisse pas suffisamment de place pour s’épanouir dans leurs rôles. Ils ont finalement refusé de faire la promotion du long-métrage qu’ils jugent mauvais.
Résumé :
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