Kaboom

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Critique : Kaboom de Gregg Araki 2010

Kaboom afficheKaboom

USA : 2010
Titre original : Kaboom
Réalisateur : Gregg Araki
Scénario : Gregg Araki
Acteurs : Thomas Dekker, Juno Temple, Roxane Mesquida
Distribution : Wild Bunch Distribution
Durée : 1h26
Genre : Comédie
Date de sortie : 6 octobre 2010

Globale : [rating:5][five-star-rating]

Kaboom, présenté à Cannes en 2010 à la séance de minuit, est le premier film a remporté la Queer Palm (récompense du film gay). C’est le dixième long métrage de Gregg Araki, que l’on connait déjà pour le très bon Misterious Skin mais également Smiley Face. L’histoire est complètement dopée au sexe, à la drogue et au thriller paranoïco-bizaroïde. Et c’est parti pour 1h26 de plaisir visuel et comique !

Synopsis : Smith mène une vie tranquille sur le campus – il traîne avec sa meilleure amie, l’insolente Stella, couche avec la belle London, tout en désirant Thor, son sublime colocataire, un surfeur un peu simplet – jusqu’à une nuit terrifiante où tout va basculer. Sous l’effet de space cookies ingérés à une fête, Smith est persuadé d’avoir assisté à l’horrible meurtre de la Fille rousse énigmatique qui hante ses rêves. En cherchant la vérité, il s’enfonce dans un mystère de plus en plus profond qui changera non seulement sa vie à jamais, mais aussi le sort de l’humanité.

Critique : Kaboom de Gregg Araki 2010

Kaboom : onomatopée → Boom, badaboum

Après un film de space cake plutôt décevant (Smiley Face), Gregg Araki remet la barre plus haut, tout en gardant la même ligne humoristique. Le réalisateur arrive à incarner son propos et son histoire au travers de ses images et du montage. Les couleurs, très fortement contrastées, appuie l’idée d’une vision du monde édulcorée dont les personnages ne soupçonnaient pas l’étrangeté auparavant. Le film oscille entre réalité et trip, en restant léger et artistique. L’esprit pourrait rappeler certains passages du sublime Across the Universe de Julie Taymor.

Le rôle de Smith est tenu par Thomas Dekker, que certains connaissent peut-être comme Nick Salinski dans la série Chérie, j’ai rétréci les gosses. L’acteur incarne à merveille son personnage de gay-bi-hétéro-non déterminé. A noter également, la présence de la douce Juno Temple (Deux sœurs pour un roi, Cracks, Mr Nobody). L’actrice arrive à nous faire oublier son visage de poupon pour incarner la sulfureuse London. Malgré une histoire loufoque, les acteurs parviennent à donner de la crédibilité et incarnent à merveille ces jeunes adultes perdus dans ce monde bizaroïdo-mystique.

I want you, I want you so bad

Le scénario de Kaboom ne peut être suivi comme une enquête classique où il faudrait attendre la fin pour avoir toutes les clefs. L’histoire est à l’image de la construction du récit et le réalisateur signifie ainsi qu’il ne faut pas tenter de comprendre (ici, il n’y a rien à comprendre), mais simplement se laisser « bercer » par les images. Le fantastique est mis au même rang de vérité que les relations familiales ou sexuelles. Certains pourront être rebutés par la dépravation apparente, mais l’humour émanant de Kaboom l’empêche de tomber dans la vulgarité.

Critique : Kaboom de Gregg Araki 2010

Trash ? Non…

Il a toute une collection de tongs qu’il range par couleurs dans son placard – À part sucer
des bites en écoutant Lady Gaga, on fait pas plus gay…

En plus, il est surfeur, con comme la lune, autrement dit exactement mon type

C’est un vagin, pas un plat de spaghettis !

Résumé

Le film peut se voir comme un bad-trip cinématographique, mais le génie d’Araki est d’emmener son objet filmique plus loin pour lui donner une identité propre et unique, pleine de charme et de drôlerie ! A savourer, au second degré bien sûr !

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