Les Schtroumpfs
USA : 2011
Titre original : The Smurfs
Réalisateur : Raja Gosnell
Scénario : Peyo
Acteurs : Neil Patrick Harris, Jayma Mays, Sofia Vergara, Hank Azaria
Distribution : Sony Pictures Releasing France
Durée : 1h44
Genre : Animation , Comédie
Date de sortie : 3 août 2011
Globale : [rating:1.5][five-star-rating]
Alors que le filon des comics et leurs super-héros s’épuise au cinéma, c’est au tour des bandes dessinées européennes d’envahir nos écrans : Tintin, Lucky Luke, Asterix et Obelix… Voilà Les Schtroumpfs de Peyo qui débarquent sur nos écrans de cinéma pour la première fois. Alors verdict ?
Synopsis : Chassés de leur village par Gargamel, le méchant sorcier, les Schtroumpfs se retrouvent au beau milieu de Central Park à travers un portail magique.
Ça commence mal
Ça commence plutôt mal quand on sait que Raja Gosnell (chargé de donner vie à nos petits bonhommes bleus) a la réputation d’être l’un des plus mauvais réalisateurs d’Hollywood. Scooby-Doo, Big Mamma, Le Chihuahua de Beverly Hills : tous ces navets ont été réalisés par Raja Gosnell. Un sacré CV qui n’a pourtant pas freiné les producteur des Schtroumpfs qui ont confié leur film au budget conséquent de 68 millions de dollars à M. Gosnell.
Au diable les préjugés : lançons le film pour se faire une réelle opinion. L’entame est joliment mise en scène et nous présente nos charmants Schtroumpfs et leurs caractéristiques, histoire de poser convenablement l’univers. Ainsi le grand Schtroumpf, la Schtroumpfette, Gargamel et tous les personnages propres à la bande dessinée de Peyo sont présentés. Mais rapidement ça se gâte, lorsque aussi maladroitement que brutalement, le scénario amène une partie de nos petits amis, ainsi que Gargamel et son chat, à traverser par accident un tunnel magique qui les propulse en plein New-York à notre époque.
On ne comprend pas vraiment l’intérêt d’amener les Schtroumpfs dans un univers totalement contraire à la bande dessinée, mais ne cherchons pas d’explication. Le gros problème, c’est que ce qui fait la force des Schtroumpfs, c’est bien la collectivité, et l’association de plusieurs personnages aux spécificités différentes qui s’entraident. Mais dans le film, tout ceci est balayé d’un coup pour ne laisser place qu’à une histoire de chasse dans New York… qui en plus n’est pas véritablement le cœur du film. Car en fait, les Schtroumpfs ne sont pas les vrais héros de ce film ; ce sont juste des personnages secondaires qui servent une pauvre histoire de couple américain, dont le mari ne trouve pas sa place de futur père. Bref, rien de bien palpitant et tout ça pour nous servir une morale comme on n’ en fait plus, du style : « Pour être heureux il faut travailler dur et savoir consacrer du temps à sa famille ». Super…
Les Schtroumpfs totalement dénaturés
Au final, Les Schtroumpfs s’adressent à un public très jeune qui ne connait probablement pas l’héritage de Peyo et s’amusera bien devant ce film totalement formaté pour un public d’enfants américains. Nos Schtroumpfs perdent leurs âmes et finissent par jouer à Guitar Hero, rapper sur une chanson d’Aerosmith et même s’envoler grâce à un drone piloté depuis un iPhone. C’est beau la modernité.
Concernant les prestations des humains présents dans le film, Neil Patrick Harris nous rappelle que, sorti de la série qui l’a remis au goût du jour, How I met your mother, il n’est pas grand chose et semble bien perdu au milieu de ses amis de synthèse. Mais la palme revient à Hank Azaria qui joue Gargamel, avec son accent surjoué et son air crétin il fait figure de parodie du méchant de Peyo. Le créateur des Schtroumpfs doit se retourner dans sa tombe.
Résumé
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=RYwXjMItCTo[/youtube]
[…] succès auprès du public. Le succès de cette production a conduit à une suite intitulée , « Les Schtroumpfs 2 » sortie en […]