4h44 Dernier jour sur Terre
USA : 2011
Titre original : 4:44 Last Day on Earth
Réalisateur : Abel Ferrara
Scénario : Abel Ferrara
Acteurs : Willem Dafoe, Shanyn Leigh, Natasha Lyonne
Distribution : Capricci Films
Durée : 1h25
Genre : Drame
Date de sortie : 19 décembre 2012
0,5/5
Il y a des films qui n’auraient jamais du être réalisés. Le dernier d’Abel Ferrara, le metteur en scène déjà habitué à la controverse et au rejet de ses longs métrages de la part du public et de la critique, en fait partie. Courage, fuyons…
Synopsis : Dans un building vit un couple. Elle est peintre, il est acteur à succès. Un après-midi comme les autres, pour eux, comme pour les autres. Pourtant le lendemain, à 4h44 du matin, le monde va prendre fin bien plus rapidement qu’ imaginé. Il n’y aura aucun survivant et le couple accepte cette fatalité. Le monde n’existera plus.
Une idée de scénario intéressante…
S’il y a une seule bonne critique à donner à ce « film » ce serait son originalité (le 0,5 de la note vient de là). Fataliste, Abel Ferrara nous offre la chronique d’un monde destiné et résigné à disparaître. On ne sait pas exactement pourquoi ni comment, mais les personnages savent qu’ils vont mourir à 4h44 le lendemain matin. Ça aurait pu donner un très bon film. Ça aurait du. Et vous, si vous saviez le jour et l’heure à laquelle vous (et tout le monde) alliez mourir, comment vous le vivriez? Quelles seront les dernières choses que vous ferez, qui sont les dernières personnes que vous aurez envie de voir ?
…ne fait pas forcément un bon film.
Et bien sachez-le, pour Ferrara, juste avant de disparaître comme des larves soumises, tout le monde sera sur Skype. Oui, oui, même votre mère. Et vos cousins chinois à l’autre bout du monde aussi. Même que le réseau ne sera pas saturé. Incroyable non ? Non.. juste pathétique en fait. Comme le film, certainement financé par Apple puisque les ¾ des plans sont centrés sur un ipad, un ipod, un Iphone ou un Mac. Super mise en scène donc, vous l’aurez compris.
Heureusement il reste le jeu des acteurs. Ah bah non, là non plus ça marche pas. Willem Dafoe est mauvais (fallait y aller pourtant), mais comparé à ce faux sosie de Kirsten Dunst rousse insupportable, on lui donne un Oscar dans la minute. Alors les 2 ensemble, c’est imbuvable. Un concentré de mièvreries, de cris, de répliques sans intérêts et de cul. Même pas du beau sexe en plus. Dafoe malaxe les fesses de sa partenaire comme si il nous cuisinait une pâte à cookie, et madame s’amuse à faire des tresses avec les poils (roux) pubiens de monsieur. Le tout est répété à intervalle régulier pour tenter d’intéresser le spectateur.
Pas grave, il est tard, le film est nul, vous allez piquer un roupillon. Et bien non !!le petit Abel a bien fait en sorte de vous coller une musique insupportable pour les oreilles humaines, faite de violons désaccordés ou de truie qu’on égorge on ne sait pas trop. Voilà, c’était le summum. Le film a atteint son paroxysme, vous ne pouvez pas imaginer pire. Vous avez désormais compris qu’il n’y a rien à sauver dans 4:44. Pas même la morale qui tente d’élever Al Gore au rang de dieu vivant et le dalaï-lama en militant anti-capitaliste derrière son plasma.
Que dire d’autre ? Le film ne mène nul part, n’a absolument aucun intérêt, surtout pas intellectuel et se retrouve ponctué d’un moment Malickien horrible (je vous l’avais dit qu’il allait lancer une mode avec son Tree of life !) mais risible. Abel Ferrara s’est bien amusé avec son argent, en attendant sûrement une réaction vive de la part du public dont il se sera payé la tête. Mais le film est tellement pénible à regarder qu’on ne parvient pas à avoir du recul sur l’histoire dont on pourrait rire et on a surtout envie de brûler les pellicules en sortant afin de sauver des vies humaines plutôt que de chercher une raison à la réalisation de ce nanar.
