Universal Soldier : Régénération
USA : 2011
Titre original : Universal Soldier Regeneration
Réalisateur : John Hyams
Scénario : Victor Ostrovsky
Acteurs : Jean Claude Van Damne, Andrei Arlovski et Dolph Lundgren
Distribution : Sony Pictures Home Entertainment
Durée : 1h47
Genre : Action
Date de sortie : 4 mai 2010
Globale : [rating:3][five-star-rating]
La mode de nos jours est de faire des suites de certains films avec un faible budget et qui sortent directement en DVD. En général, c’est un flop total ou presque. Que dire lorsque la réalisation est faite par John Hyams, un homme dont le seul fait d’armes «notables » est d’avoir produit et réalisé quelques épisodes de NYPD Blue, une série TV américaine ? Est-ce un flop ou une réussite dans ce renouveau de la franchise mythique des années 90 ?
Synopsis : Dans un futur proche, le militant tchétchène Basayev enlève les enfants du Président russe et prend le contrôle de la centrale de Tchernobyl, menaçant de provoquer un nuage radioactif si ses demandes ne sont pas exaucées. Après des années d’inactivité, l’Universal Soldier Luc Deveraux est réactivé afin de déjouer les plans du groupuscule. Il devra faire face a L’Unisol ultime ; le GNU mais aussi affronter à nouveau son nemesis, le terrifiant Sergent Andrew Scott.
Un casting à plusieurs tons
D’abord, mettons une chose au clair, ce film est une suite du premier film, sorti en 1992 et ayant fait un peu plus de 100 millions de dollars au box-office. Donc, il ne tient pas compte du deuxième film sorti en 1999 et les deux téléfilms sortis en 1998. On a deux soldats originaux. Lundgren, qui est plus ou moins inspiré, ne fait office que d’une sorte de caméo suivi d’un combat l’impliquant durant plusieurs minutes. Van Damme, quant à lui, nous offre l’une des meilleures performances de sa carrière, même si elle reste en deux tons. Dans la première moitié du film, il joue parfaitement un homme « handicapé » qui a des difficultés à vivre comme une personne normale, et puis, à mi-chemin, il redevient la machine à tuer qu’il était, avec un air de Terminator qui nous fait ressentir de la pitié pour lui. Pour le reste du casting, on retrouve des acteurs de TV, c’est-à-dire de purs inconnus nous offrant des performances presque potables, sans plus.
Une réalisation remarquable
La réalisation de Hyams est remarquable. Je peux dire qu’il sait mettre à profit ses 14 millions de dollars de budget. À aucun moment du film, ou presque, on ne peut sentir le manque de moyens. Les effets spéciaux sont tout à fait respectables malgré un abus de petites explosions lancées de la terre ou de la neige un peu partout. Hayms réussit même à nous donner un magnifique plan séquence durant un peu plus d’une minute et montrant Van Damne prenant d’assaut un bâtiment. On le suit, tandis qu’il traverse les couloirs et pièces, décimant des ennemis au couteau au passage. Aussi, il réussit à donner un léger coté film d’horreur au long-métrage, avec une omni-présence de l’antagoniste digne d’un Halloween ou d’un Scream. De plus, je tiens à donner une mention spéciale aux chorégraphes du film qui nous offrent de magnifiques scènes de combats au corps-à-corps, celles-ci dégagent un esthétisme et une sorte de sensualité, malgré une brutalité très actuelle.
Mais tout n’est pas rose…
Il ne faut pas oublier que ce film est tout de même un « direct-to-DVD », ce qui veut dire que la perfection est impossible à réaliser, surtout avec un budget faible… D’abord, le scénario du film est écrit par un pur inconnu et tient sur un mouchoir malgré de bonnes intentions. Celui-ci nous donne un texte avec de nombreuses incohérences, des répliques qui sont parfois dignes du nanar et surtout un final gâché. Au lieu de nous faire profiter d’un final émouvant, il nous rajoute une petite scène, servant de cliffhanger, pour le prochain film (dont le tournage vient juste de se terminer), d’un ridicule effroyable. Ensuite, quand elles ne proviennent pas du scénario, d’autres incohérences viennent miner notre plaisir. Parmi celles-ci, on peut citer un compte à rebours qui augmente au lieu de diminuer et un personnage qui, après avoir eu le cou transpercé par un tuyau de la grosseur de mon poignet, continue à vivre et à se battre sans qu’il n’y ait de trace du traumatisme sur son corps… Et, enfin, on a droit à une musique, qui bien qu’elle reste dans le même contexte de chaque scène où elle est présente, est d’une platitude incroyable…
Résumé
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