Les Contes de la nuit
France : 2011
Titre original : Les Contes de la nuit
Réalisateur : Michel Ocelot
Scénario : Julien Leclercq
Acteurs : Julien Leclercq
Distribution : StudioCanal
Durée : 1h24
Genre : Animation
Date de sortie : 20 juillet 2011
Globale : [rating:3.0]
[five-star-rating]
Avant 1998 en France, l’animation se résumait en grande partie à Disney et aux mangas japonais. Sort alors sur les écrans Kirikou et la sorcière de Michel Ocelot. Le film va permettre d’impulser une vraie dynamique artistique et créative dans ce secteur. Après la déferlante 3D de 2010, le maître de l’animation française ne pouvait proposer son nouveau film, Les contes de la nuit, sans cette technologie. Pour ce long-métrage, le réalisateur s’inspire du programme de courts en ombres chinoises Dragons et Princesses.
Synopsis : Une fille, un garçon et un vieux technicien de cinéma se retrouvent tous les soirs dans une petite salle de cinéma pour se raconter des histoires. Le film se compose de six contes se déroulant à des époques et dans des pays variés, dans un univers d’ombres chinoises. Avant chaque conte, le garçon et la fille décident, en accord avec le vieux technicien, des personnages qu’ils vont jouer et de l’histoire qu’ils vont interpréter ; ils choisissent une époque, un pays et des costumes grâce à la documentation que le technicien leur apporte, et se fabriquent vêtements et accessoires grâce à une machine commandée par ordinateur. Ils se placent alors derrière le rideau de la salle de cinéma, que le technicien lève lorsqu’ils sont prêts. Les six contes sont « Le Loup-garou », « Tijean et la belle-sans-connaître », « L’élu de la ville d’or », « Le garçon tam-tam », « Le garçon qui ne mentait jamais » et « La fille-biche et le fils de l’Architecte ».
Un modèle usé
Les contes de la nuit peuvent être perçus comme un programme de courts-métrages. Ainsi, un vieil homme, un jeune garçon, une jeune fille et une chouette, inventent, dessinent et interprètent six petites histoires, inspirées de divers récits à travers le monde. La forme structurelle est plaisante et permet de susciter l’enthousiasme et le renouveau à chaque aventure. Pourtant, le film manque de variété et recycle constamment les mêmes astuces. Tout d’abord, le graphisme des personnages est similaire au travers des différentes histoires, mais également au sein de la filmographie du réalisateur (Azur et Asmar, Princes et Princesses). Le spectateur peut se sentir un peu dupé par ce copier-coller. Ensuite, les effets de caméras se répètent inlassablement, au point que le spectateur pourrait presque les anticiper. Enfin, la morale de chaque scénette est répétée avec insistance, presque matraquée. Le film nous dévoile ainsi ses rouages, perd en magie et en signification.
Un vrai travail d’orfèvre
Comme toujours chez Ocelot, le travail artistique est soigné, les couleurs magnifient les fonds et les décors traversés par les personnages en ombres chinoises. Son travail se rapproche plus de celui d’un artisan que d’un fabricant de films. La seule qualité visuelle du film est une véritable plus-value à l’œuvre du réalisateur et lui permet de s’adresser à un public d’amateurs relativement large. Et l’option 3D opère dans ce sens. Pourtant, le résultat final semble s’adresser presque exclusivement aux «tout petits amoureux du cinéma», le film perdant sa capacité à toucher tous les publics. D’autant plus que le jeune public d’aujourd’hui rechigne à voir les films en 3d (lunettes non adaptées, images floues…). Les choix du réalisateur paraissent ainsi confus et gâchent la qualité plastique et esthétique du film.
Résumé :
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