J’aime regarder les filles
France : 2011
Titre original : J’aime regarder les filles
Réalisateur : Frédéric Louf
Scénario : Régis Jaulin
Acteurs : Pierre Niney, Audrey Bastien, Lou de Laâge
Distribution : Bac Films
Durée : 1h32
Genre : Comédie dramatique
Date de sortie : 20 juillet 2011
Globale : [rating:4.0]
[five-star-rating]
J’aime regarder les filles est le premier long-métrage de Frédéric Louf, déjà repéré en 2000 à Cannes pour son court-métrage Les Petits Oiseaux. Le réalisateur s’appuie sur un jeune acteur talentueux, Pierre Niney, le plus jeune pensionnaire actuel de la Comédie Française.
Synopsis : La veille du 10 mai 1981, Primo et Gabrielle, 18 ans, se rencontrent. Elle fait partie de la bourgeoisie parisienne. Lui est fils de petits commerçants de province. Ébloui par le charme de Gabrielle et des filles qui l’entourent, Primo bluffe. Il s’invente un nouveau pedigree, ment beaucoup, et compense le vide de ses poches à coup d’audace et d’imagination.
Pour une amourette qui passait par là…
La réalisation est simple mais efficace, sans artifice. L’histoire semble s’écrire au fur et à mesure de l’avancée de la narration, comme portée par la personnalité de Primo : légère, insouciante et passionnée. Frédéric Louf aborde le thème de la jeunesse sous l’angle de la fin du lycée, avec ses premiers amours, ses premiers jobs et premiers soucis financiers. L’inconstance des premiers émois y est décrite à la fois de manière touchante et réaliste, mais également romantique et irréelle. Le réalisateur a su capter les sentiments et les émotions sans tomber dans le pathos et arrive à toucher le spectateur avec délicatesse.
Un rat des champs à la ville
Le rôle de Primo est tenu par Pierre Niney, déjà remarqué dans Lol et Nos 18 ans. L’acteur donne à son personnage une allure lunatique et étrange, comme déconnecté du monde et de ses réalités. Tout le film est mené par son jeu et sa présence aérienne. À ses côtés, on retrouve Audrey Bastien (Simon Werner a disparu) et Lou De Laage dans le rôle des «conquêtes» mais le jeu des actrices laisse à désirer (sur-joué et théâtralisé). Le portrait brossé de la jeune bourgeoisie parisienne n’est pas très flatteur et semble n’avoir de réelle consistance seulement quand il s’agit d’amour et de poésie. Peut-être la critique est-elle un peu facile mais le sujet central n’est pas là.
Intensité rime avec qualité
Le film peut être perçu comme une ode à l’amour et à la passion. Deux leçons reliées peuvent être retenues : Vivre intensément, et l’impétuosité et la jeunesse sont plus importants que l’argent (et la politique ?). J’aime regarder les filles a toutes les qualités d’un film d’auteur français et même si la concurrence rude des blockbusters de l’été ne lui laisse que peu de place, sa qualité devrait lui permettre de rencontrer son public.
Résumé :
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