Moon
Angleterre, 2009
Titre original : Moon
Réalisateur : Duncan Jones
Scénario : Duncan Jones, Nathan Parker
Acteurs : Sam Rokwell, Kewin Spacey, Dominique McElligott
Production : Sony Pictures Classics
Durée : 1h37
Genre : Science-FIction
Date de sortie : 12 juin 2009 (USA)
4/5
Moon : la face cachée est le premier film de Duncan Jones qui n’est autre que le fils du grand David Bowie ! Ce film de S-F sorti en 2009 a connu un bon succès critique et a été relativement bien accueilli aux divers festivals dans lesquels il a été présenté, notamment à Gérardmer 2010 obtenant le prix du jury et du public. Grâce à ce petit bijou, Duncan Jones prouve que la science-fiction est loin d’être morte !
Synopsis : Sam Bell vit depuis plus de trois ans dans la station lunaire de Selene, où il gère l’extraction de l’hélium 3, seule solution à la crise de l’énergie sur Terre. Souffrant en silence de son isolement et de la distance le séparant de sa femme et de sa fille, il passe sont temps à imaginer leurs retrouvailles. (Allociné)
Doté d’un tout petit budget de 5 millions de dollars, Duncan Jones va au travers des 97 minutes du film nous livrer une œuvre touchante, onirique et profondément humaine. La distribution du film est composée en priorité de l’excellent Sam Rockwell et également de… Sam Rockwell ?!
Mr Jones va nous plonger dès les prémices de l’histoire dans le quotidien de ce cher Sam, astronaute en mission depuis 3 ans et à qui il ne reste plus que deux semaines avant de retourner chez lui auprès de sa femme. Sam souffre, Sam est fatigué et Sam commence légèrement à montrer des signes de faiblesse et de fragilité et cela malgré la présence de son ordinateur de bord et seul compagnon Gerty à qui Kevin Spacey prête sa voix. Cette relation n’apporte pas un réel plus à l’histoire en tant que tel, mais permet subtilement d’amener une réflexion concernant ses intentions. Quel est l’objectif de Gerty ?
Le film pose les bases d’un scénario classique mais qui contre toute attente se révèle surprenant. Le rythme n’est pas effréné et plutôt calme, et on ne s’ennuie pas une seconde malgré tout. On suit doucement le quotidien de Sam qui jour après jour montre des signes de lassitude, et va petit à petit voir des choses et se rendre compte de certaines anomalies. Là est la force première de l’œuvre. Duncan Jones guide le spectateur vers une route sur laquelle vont se poser plusieurs choix concernant la suite de l’intrigue : est-on bien en face d’un homme qui perd la tête ? Ou bien d’un homme qui, au contraire, commence à entrevoir la vérité ? Sam Rockwell prend ainsi possession de l’écran et montre toute l’étendue de son talent, du comique au pathos, il incarne un homme perdu et dépassé aussi bien que son opposé déterminé et réfléchi.
Le scenario à travers l’histoire de Sam touche le spectateur à plusieurs reprises. Du véritable sens de la vie et de la solitude au questionnement sur la place de l’homme dans l’entreprise, on se permet des moments de réflexion et on ressent une véritable compassion pour notre héros.
Esthétiquement parlant, Duncan Jones réussit d’autant plus son film que la mise en scène simple et efficace se révèle particulièrement onirique lors de certaines séquences. Malgré un budget très limité, le film est somme toute vraiment beau et bien filmé. Cependant il subsiste un léger défaut. On aurait aimé avoir un plus grand sentiment de froideur et d’oppression pour les scènes d’intérieur. Les plans extérieurs (sur la Lune) ne sont pas grandioses et fantastiques mais on décèle également une certaine beauté simpliste.
Résumé :
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Bienvenue Jean-Michel.
Bonne continuation, j’attends avec une grande impatience une nouvelle critique de ta part.
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