Critique : Kneecap

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Kneecap

IRL : 2024
Réalisateur: Rich Peppiatt
Scénariste: Rich Peppiatt
Casting: Moglai Bap ; Mo Chara ; Dj Provai
Distributeur: Wildcard distribution
Genre : Biopic, Comédie, Drame, Musique
Durée : 1h45 min
Date de sortie : 18 juin 2025

4/5

Je vais avouer bien franchement que je n’ai des guerres d’indépendance irlandaises qu’une image fantasmée par le cinéma. Je ne peux sans doute apprécier pleinement la charge politique que représente Kneecap. C’est donc pour moi une aubaine que le film ne se veut pas didactique mais plutôt une grande célébration d’une langue gaélique en voie d’extinction.

Synopsis : Kneecap, groupe de rap irlandais et trio de Belfast devient la figure de proue improbable d’un mouvement de défense des droits civiques visant à sauver leur langue maternelle.

KNEECAP, c’est donc un groupe de hip-hop dont les paroles des chansons tendent à célébrer le patois irlandais et la place de l’individu contre le l’impérialisme britannique aussi bien national que culturel. Dans un scénario de fiction rythmé et plutôt fun à suivre, à défaut d’être bien original, la narration alterne entre la farce politique et l’ascension de ces deux frères artistes au rang de petite sensation locale via la rencontre avec un professeur de musique frustré. Le récit m’a bien accroché, en particulier car la musique est franchement entrainante.

En soit, la découverte de leur musique dans un scénario efficace qui allie semi intrigue judiciaire avec le récit de cette ascension très locale aurait pu me suffire à vous elm conseiller, tant il semble évident que les membres du groupe sont à l’aise devant la caméra.

Mais là où le film me semble vraiment se démarquer, c’est dans la manière également de piocher dans l’esthétique et le rythme du Trainpotting de Danny Boyle et du Snatch de Guy Ritchie. Ainsi, la moquerie envers la toute puissance de l’influence britannique épouse également la forme du film qui réussit par une bonne humeur communicative à se faire une grande fête pas prise de tête. Je me disais avec le recul que l’on aurait pu craindre avec un tel pitch de sentir   des relents nationalistes ou un parfum militant. Ca n’a pas été le cas pour moi, tant Kneecap est une grosse teuf, une invitation à danser et à ne pas se prendre au sérieux.

Un peu de bonne humeur, c’était bordellement agréable!

Conclusion

C’est un cinéma rythmé, fun et plus profond qu’il n’en a l’air que ce Kneecap. Il m’a fait bien sourire, j’en redemande !

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