Test Blu-ray 4K Ultra HD : La Trilogie de la Vengeance

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Quelques années après avoir vu le jour au format Blu-ray, mais quelques mois seulement après la ressortie des trois films dans les salles françaises, la « Trilogie de la Vengeance » de Park Chan-wook, composée des films Sympathy for Mister Vengeance (2002), Old Boy (2003) et Lady Vengeance (2005), débarque enfin au format Blu-ray 4K Ultra HD. Une bonne nouvelle pour les cinéphiles, d’autant que ce coffret débarque mine de rien au moment où beaucoup d’entre nous commencent tout doucement à envisager l’arrivée des fêtes de Noël, et de leur cortège de cadeaux au pied du sapin… Admettez que ça tombe plutôt bien, non ?

Les films

[5/5]

Sympathy for Mister Vengeance

Corée du Sud : 2002
Titre original : Boksuneun naui geot
Réalisateur : Park Chan-wook
Scénario : Lee Jae-sun, Lee Mu-yeong, Park Chan-wook
Acteurs : Song Kang-ho, Shin Ha-kyun, Bae Doona
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 2h02
Genre : Thriller
Date de sortie cinéma : 5 juin 2024
Date de sortie BR4K : 11 octobre 2024

Jeune sourd-muet, Ryu est prêt à tout pour sauver sa soeur qui a désespérément besoin d’une greffe de rein. Puisqu’il n’est pas donneur compatible et qu’il n’a pas les moyens de payer l’opération, Ryu se tourne vers des trafiquants d’organes, mais il se retrouve avec un rein de moins et presque plus d’argent… Son amie, anarchiste pure et dure, le convainc de kidnapper la fille du richissime Dongjim, pour obtenir la rançon qui financera l’opération. Cet acte va marquer le début d’une sombre spirale où une vengeance va en appeler une autre…

En France, on a découvert Sympathy for Mister Vengeance en 2003, à une époque où bien peu de films sud-coréens atteignaient les salles de cinéma, et où les films en provenance du pays du matin calme se comptaient sur les doigts d’une main chez les cinéphiles : tout juste aurait-on pu citer des films tels que Peppermint Candy, Ivre de femmes et de peinture ou Memento Mori, auxquels les amateurs de cinéma de genre pouvaient peut-être ajouter Sur la trace du serpent et La Sixième victime. Avec le recul, et même si la mode du cinéma coréen a véritablement explosé chez nous l’année suivante avec les sorties de Old Boy et Memories of Murder, on pourrait presque affirmer que Sympathy for Mister Vengeance est le film par lequel tout arriva : le précurseur de la vague sud-coréenne qui inonderait les salles françaises pendant presque dix ans.

Il faut dire aussi que le style développé par Park Chan-wook sur Sympathy for Mister Vengeance avait vraiment quelque-chose de complètement inédit, et presque exotique. Car il s’agit d’un film très ancré dans la culture de son pays : un polar, assurément, mais qui se refuse à suivre les codes du polar tel qu’on les connaît et les pratique, aux États-Unis autant qu’en Europe. Cadré et photographié de façon minimaliste, le film impose son propre rythme, sa propre petite musique, avec laquelle le spectateur occidental de 2003 n’était pas encore très familier. Mélangeant volontiers les tonalités, soufflant constamment le chaud et le froid, alternant les scènes comiques et d’autres d’une extrême brutalité, Sympathy for Mister Vengeance pouvait nous rappeler des cinéastes tels que les frères Coen ou Quentin Tarantino, sans pour autant ni les singer, ni jouer tout à fait dans la même cour.

Pendant la majeure partie du film, Sympathy for Mister Vengeance adopte le point de vue de Ryu, un personnage sourd-muet interprété par l’épatant Shin Ha-kyun. De fait, Park Chan-wook joue régulièrement sur l’image et le son de son film, afin de nous mettre dans la peau du personnage de Ryu, de voir la vie et son quotidien d’ouvrier de la façon dont il les perçoit, et bien sûr d’être confronté comme lui aux coups durs que lui réserve l’intrigue. Car qu’il s’agisse du personnage de Ryu, de sa sœur ou de Dong-jin (Song Kang-ho), celui dont il enlèvera la fille, Sympathy for Mister Vengeance pousse volontairement ses personnages dans le rouge, leur fait perdre les pédales : ce sont des personnes désespérées, qui seront amenées à commettre des actes désespérés.

De fait, la violence dont ils feront preuve au fil du récit est également celle du désespoir. Et si le titre du film nous invite – peut-être – à faire preuve de compassion envers celui qui se venge, il ne sera pas facile d’adhérer aux actes perpétrés par les principaux protagonistes de Sympathy for Mister Vengeance. Même si au départ, ils semblent tous être de bonnes personnes – au moins pendant la première moitié du film, leurs intentions sont nobles, d’un côté comme de l’autre – ils se révéleront au final aussi mauvais que ceux qui les punissent. Habile, le film de Park Chan-wook détourne tous les clichés familiers sur le bien et le mal tout en mettant en exergue le cercle infernal de la violence qui attire la violence, le tout s’achevant sur un final quasiment nihiliste.

Pour autant, si dérangeantes soient-elles, les scènes de violence de Sympathy for Mister Vengeance sont le plus souvent teintées d’un humour très noir qui les rend un peu plus faciles à supporter. L’humour est teinté de malaise chez Park Chan-wook ; on le sent également lors d’une des premières scènes nous montrant le quotidien de Ryu et de sa sœur : les cris de la douleur de la jeune femme sont perçus à tort comme des râles de plaisir par un groupe de jeunes qui commencent à se masturber dans l’appartement voisin… L’absence de dialogues, ou l’alternance dialogues / signes / mentions écrites sera également l’occasion d’un trait d’humour occasionnel.

Et puis surtout, Sympathy for Mister Vengeance est un film totalement imprévisible, qui bifurque régulièrement à 180° dans sa narration et qui, même une vingtaine d’années après sa sortie, reste encore profondément original et ne laisse jamais au spectateur le loisir d’imaginer ou de prédire ce qui se passera dans la séquence suivante. Au contraire de Old Boy, qui dans ses moments de flottement narratif laissait le temps au spectateur de réfléchir et de deviner la nature du twist final, et ce même lors de la première vision du film, Sympathy for Mister Vengeance reste imprévisible de A à Z. Ce qui, mine de rien, en fait peut-être bien le meilleur film de la « Trilogie de la Vengeance » de Park Chan-wook, et par extension le meilleur film de Park Chan-wook tout court.

Old Boy

Corée du Sud : 2003
Titre original : Oldeuboi
Réalisateur : Park Chan-wook
Scénario : Lee Jae-sun, Lee Mu-yeong, Park Chan-wook
Acteurs : Song Kang-ho, Shin Ha-kyun, Bae Doona
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 2h02
Genre : Thriller
Date de sortie cinéma : 3 septembre 2003
Date de sortie BR4K : 11 octobre 2024

1988. Oh Dae-soo est kidnappé par des inconnus en sortant de chez lui. Après avoir perdu connaissance il se rend compte qu’il est emprisonné, quelque part.Tous les jours il est nourri et lavé. Après une tentative d’évasion et une tentative de suicide qui échouent, il se rend compte qu’il n’a même plus la liberté de se donner la mort. En regardant la télévision il découvre que sa femme a été sauvagement assassiné et qu’il est le suspect n° 1. Daesso jure de se venger…

Quasi-unanimement considéré comme un chef d’œuvre, Old Boy est probablement l’un des films ayant le plus contribué à installer le cinéma sud-coréen dans l’esprit des cinéphiles français. Pourtant, à l’époque de sa sortie, le film de Park Chan-wook n’avait attiré qu’un tout petit peu plus de 140.000 spectateurs dans les salles de l’hexagone. Ce n’est finalement qu’avec le temps que ce fascinant puzzle cinématographique salué par Quentin Tarantino lors du Festival de Cannes 2004 obtiendrait ses galons de classique moderne. De fait, depuis 2004, le film a été analysé, décortiqué, épluché par une quantité impressionnante de critiques à travers le monde. Vingt ans après sa sortie dans les salles, que reste-t-il à dire sur Old Boy qui n’ait déjà été largement évoqué ici ou ailleurs ?

Fantaisie brutale et lyrique, Old Boy est un film de vengeance pas comme les autres. Influencé par le point de départ du Comte de Monte Cristo, le film suit la trajectoire singulière d’Oh Dae-su (Choi Min-sik), un homme d’affaires qui se voit, dans les premières minutes du film, inexplicablement kidnappé et emprisonné dans une cellule de chambre d’hôtel sinistre. Ne connaissant ni l’identité de son ravisseur ni les raisons pour lesquelles on le garde enfermé, Oh Dae-su se verra libéré quinze ans plus tard, sur le toit d’un immeuble, vêtu d’un costume neuf et d’un nouveau téléphone portable. Cette prémisse ne sera que le point de départ d’un film vertigineux et chtarbé, au cœur duquel le spectateur suivra le personnage principal dans ses efforts pour découvrir l’identité de son ravisseur et se venger. Relâché comme une bête sauvage dans un monde qu’il ne reconnait plus, il laissera dans son sillage beaucoup de cadavres ensanglantés, et cherchera le réconfort dans les bras d’une séduisante cuisinière nommée Mi-do (Kang Hye-jung).

Enchainant les moments de bravoure techniques et les révélations stupéfiantes, Old Boy est un film plein de surprises, de violence et de pathos. Le rythme du film est implacable et le jeu des acteurs est un modèle de puissance et de pureté. De la même façon que Sympathy for Mister Vengeance, Old Boy tend à décrire la façon dont l’idée de vengeance consume les vies et les âmes. Et si un léger ventre mou narratif ne permettait finalement au spectateur de deviner la teneur du « twist » final orchestré par Park Chan-wook, on tiendrait assurément là le film parfait de A à Z. Indéniablement, on est en présence d’un grand film, que notre chroniqueur Julien Mathon avait évoqué avec un grand enthousiasme en 2010 dans les colonnes de critique-film.

« L’entrée dans le film est assez brutale et on se retrouve vite intrigué par un scénario qui pose beaucoup d’interrogations. Le scénario est très bien ficelé et entretient le suspense tout le long du film. L’intérêt du spectateur est conservé pendant deux heures sans jamais baisser en intensité, il n’y a aucun moment de flottement. Le thème de la vengeance est ici poussé à son paroxysme. On a mal pour le héros, on s’imagine qu’il souffre au plus haut degré et, à chaque fois, ses limites que l’on pensait atteintes sont repoussées. La réalisation est spéciale, on est loin des normes européennes. Le style est très spécifique et assez déroutant. L’image est volontairement noircie afin de rendre le film encore plus oppressant. Les gros plans sont figés durant plusieurs secondes sur les visages des acteurs, ce qui permet d’apprécier leur détresse. Les contrastes sont très prononcés afin de faire remarquer le moindre petit détail. Old Boy est vraiment très travaillé.

Les acteurs sont tout simplement bluffants. Le premier rôle, Choi Min-sik, réalise là une superbe performance, ainsi que son grand ennemi Yoo Ji-tae, qui tient un rôle très difficile car impénétrable. Enfin, Kang Hye-jeong est moins impressionnante mais tout de même très vraie dans le rôle de Mido. Old Boy est donc un film à voir de toute urgence. Un long-métrage qui ne laisse pas indifférent, avec une réalisation à la hauteur du scénario. Une œuvre qui réussit à vous entrainer durant deux heures dans une intrigue exaltante de laquelle on ressort bouleversé. »

Lady Vengeance

Corée du Sud : 2005
Titre original : Chinjeolhan geumjassi
Réalisateur : Park Chan-wook
Scénario : Jeong Seo-kyeong, Park Chan-wook
Acteurs : Lee Young-ae, Choi Min-sik, Go Su-hee
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h55
Genre : Thriller
Date de sortie cinéma : 16 novembre 2005
Date de sortie BR4K : 11 octobre 2024

Geum-ja obtient une remise de peine après avoir purgé 13 années de détention. Celle qui a obtenu une libération anticipée pour sa conduite admirable et exemplaire en prison tourne subitement le dos à tous ceux qui l’ont aidée à sortir. Elle est consumée par la haine et le remord. Elle voue désormais son existence entière à l’assouvissement de sa vengeance contre un mystérieux enseignant…

Le problème avec les trilogies, c’est qu’on a toujours tendance à trouver un des trois films un peu moins bon que les deux autres. Là est la malédiction de Lady Vengeance, qui s’avère, pris à part, un thriller de toute première bourre, mais qui peine un peu à atteindre le niveau d’excellence de Sympathy for Mister Vengeance et Old Boy. A l’image de ses deux illustres aînés, le dernier volet de la « Trilogie de la Vengeance » est un thriller à l’intrigue pour le moins alambiquée, comptant par ailleurs quelques points communs avec les deux films précédents de Park Chan-wook. On y découvre le personnage de Lee Geum-ja (Lee Young-ae), qui est sur le point d’être libérée de prison après treize ans d’incarcération pour avoir kidnappé et assassiné un enfant de six ans.

Pendant ces longues années, elle a été la détenue modèle, s’est repentie de son crime et a même connu un « réveil spirituel » l’ayant amenée à se convertir au christianisme (ce qui sera important au vu des différents symboles que le cinéaste disséminera au cœur de Lady Vengeance), et son comportement exemplaire lui a permis de bénéficier d’une libération anticipée. Sauf qu’en réalité, Lee Geum-ja n’a pas commis le crime dont on l’accuse, et a mis à profit le temps qu’elle a passé derrière les barreaux pour planifier et fantasmer la façon dont elle se vengerait, à sa sortie de prison, de tous ceux qui lui ont fait du tort.

D’un point de vue visuel, Lady Vengeance est probablement le plus abouti de cette trilogie : la photo de Chung Chung-hoon est absolument magnifique, et nous livre régulièrement de véritables tableaux, de toute beauté. De plus, Park Chan-wook multiplie les petites trouvailles techniques et les idées de mise en scène, comme s’il était conscient de devoir compenser les lacunes rythmiques d’un récit un poil trop long, ou du moins qui semble prendre un peu trop de temps avant d’abattre toutes ses cartes et de véritablement déployer toute sa grâce et sa folie, ce qui se produira dans la dernière demi-heure du film, qui bénéfice d’une simplicité brutale malheureusement trop absente de tout ce qui lui précédait.

Pour autant, Lady Vengeance a tout de même de très beaux restes, et les quelques longueurs ressenties lors du premier visionnage du film tendent à s’estomper quand on le voit pour la troisième ou quatrième fois. Les multiples personnages secondaires et leurs histoires sont parfois un peu envahissants, mais la narration se fluidifie dans le deuxième acte. Et de toutes façons, le fait que l’on ait suffisamment envie au fil des années de revoir le film est déjà une preuve implicite de sa réussite : le fait est que peu de longs-métrages résistent à l’épreuve des visionnages répétés, aussi ne peut-on que s’incliner devant le travail abattu par Park Chan-wook, dont bien des films résistent au temps et à plusieurs visions.

Grand spectacle à combustion lente, formellement maîtrisé, Lady Vengeance fait également preuve, comme les deux films qui le précédaient, d’un certain humour, bizarre et irrésistible. Au fil des séquences, le film de Park Chan-wook déroule sa narration avec une certaine assurance, jusqu’à une conclusion extrêmement sombre et imprévue. Ce final très noir souligne à nouveau à quel point la vengeance est une arme à double tranchant, qui vous consume et vous ronge de l’intérieur, mais qui n’est jamais tout à fait aussi satisfaisante que vous l’espériez. A ce titre, le film clôt la « Trilogie de la Vengeance » sur la même note pessimiste que les deux films précédents.

Le Coffret Blu-ray 4K Ultra HD

[4,5/5]

La « Trilogie de la Vengeance » de Park Chan-wook était pour le moins attendue en Ultra Haute-Définition. On notera que les films sont proposés dans un beau coffret rigide, qui contient également les trois films au format Blu-ray. Le coffret édité par Metropolitan Vidéo devrait, en dépit de quelques infimes réserves, globalement faire l’unanimité parmi les cinéphiles. Car côté transfert, les copies 4K que nous propose ici Metro sont assez resplendissantes, stables, propres, et affichant un grain cinéma parfaitement préservé. La définition est précise, les couleurs et les contrastes sont au taquet, et le tout s’impose comme absolument parfait, même sur les plans les plus sombres et sur les plans à effets. L’étalonnage HDR renforce l’impact franc des couleurs… Mais uniquement sur le transfert Katka de Old Boy, qui est le seul film des trois à bénéficier de la technologie HDR. Pour autant, même en SDR pour Sympathy for Mister Vengeance et Lady Vengeance, cela reste du très beau boulot technique, très fin et satisfaisant. Côté son, sur les trois films, le rendu acoustique que nous proposent les mixages DTS-HD Master Audio 5.1 (VO/VF) s’avère indéniablement aussi enveloppant qu’efficace. Finesse et puissance sont à l’ordre du jour, le tout bénéficiant d’un joli dynamisme global. La musique et les dialogues sont parfaitement placés, et l’atmosphère de chaque film est renforcée par des basses qui s’imposent avec régularité, donnant du relief à l’ensemble.

Du côté des suppléments, on notera d’entrée de jeu que ce coffret de la « Trilogie de la Vengeance » de Park Chan-wook contient un livret inédit de 24 pages contenant notamment un entretien exclusif avec Park Chan-Wook, et un livre des Story-boards d’Old Boy de 320 pages. Mais chaque disque comporte également son lot de bonus.

Sur le Blu-ray 4K Ultra HD de Sympathy for Mr. Vengeance, on commencera avec un commentaire audio de Park Chan-Wook et Ryoo Seung-Wan (VOST), et on poursuivra avec un entretien avec Park Chan-Wook (15 minutes), dans lequel il reviendra sur les thématiques de son film ainsi que sur la notion de bien et de mal. On trouvera également un making of (32 minutes) au cours duquel on verra les acteurs répéter et commenter des scènes spécifiques. Park Chan-Wook évoquera également le message de son film, ainsi que les difficultés techniques que lui et son équipe ont dû surmonter. Enfin, outre les storyboards animés de trois séquences (10 minutes) et un module sur les ambiances sonores du film (10 minutes), on terminera le tour des bonus avec une série d’entretiens avec les acteurs et l’équipe technique (41 minutes au total). Il s’agit d’un ensemble certes un peu orienté promo, mais très informatif : le scénariste / réalisateur et les membres de son équipe discuteront de leur vision de Sympathy for Mr. Vengeance, des personnages uniques du film, de la façon dont certaines scènes ont été tournées, etc. Intéressant !

Sur le Blu-ray 4K Ultra HD de Old Boy, on aura carrément le droit à trois commentaires audio : le premier avec le réalisateur Park Chan-wook, le deuxième avec Park Chan-wook et son directeur photo Jung Jung-hoon, et le troisième avec Park Chan-wook et les acteurs Choi Min-sik, Yu Ji-tae et Kang Hye-jung (VOST). On poursuivra avec un making of d’environ deux heures, divisé en plusieurs parties très inégales. On y découvrira, entre autres, les essais des comédiens, les répétitions, les repérages, le tournage de la scène du poulpe, les effets spéciaux, etc. On enchaînera avec une poignée de scènes coupées et/ ou alternatives (25 minutes), avec un commentaire audio optionnel du réalisateur. À vrai dire, les commentaires de Park Chan-wook nous expliquant les raisons pour lesquelles elles ont été coupées sont plus intéressants que les scènes en elles-mêmes, mais elles valent tout de même la peine d’être regardées. On terminera avec une série d’entretiens avec l’équipe du film (34 minutes), à savoir Park Chan-wook, Choi Min-sik, Yoo Ji-tae, Gang Hye-jung, Oh Dal-su, Lee Seung-shin, Yoon Jin-seo, Chi Dae-han, Kim Byeong-ok, Oh Kwang-rok, et Tsushiya Garon.

Les suppléments contenus sur le Blu-ray Bonus sont également consacrés à Old Boy. Ce Blu-ray contient le Journal de bord du tournage (3h29). Proposé en définition standard, ce documentaire de type journal vidéo était déjà disponible en supplément du Blu-ray édité par Wild Side en 2009. Il s’agit d’une vraie mine d’or pour les fans du film : on y retracera toute l’histoire de la production du film, de ses premiers à ses derniers jours, le tout étant filmé de l’intérieur. Passionnant. On continuera ensuite avec Old Days, un making of rétrospectif du film (1h51), proposé en Haute-Définition, qui fonctionne de façon beaucoup plus classique que le précédent, creusant l’héritage, l’impact et l’influence du film autant que sa production.

Sur le Blu-ray 4K Ultra HD de Lady Vengeance, on trouvera tout d’abord deux commentaires audio ; le premier est assuré par Park Chan-Wook, Lee Young-Ae et Choi Min-sik, le deuxième par Park Chan-Wook et son équipe technique. On continuera ensuite avec un making of (11 minutes), qui contient des images volées sur le tournage ainsi que des entretiens avec les acteurs et les membres de l’équipe. Un making of alternatif inédit (11 minutes) nous sera également proposé. On enchaînera avec une poignée d’entretiens avec les acteurs (26 minutes), qui permettront à Lee Yeong-Ae, Choi Min-Sik et quelques autres d’évoquer les différents personnages du film, ainsi que certaines scènes en particulier. Le module suivant sera consacré au style du film au sens large (30 minutes), puisqu’on y évoquera le style visuel, le Production Design (décors, etc), les costumes, le maquillage, les référence à l’Art et les effets spéciaux. Dans chaque segement, le réalisateur Park Chan-wook et les membres de l’équipe discutent de l’apparence unique du film, de certains lieux clés, ou encore de la décision de commencer le film en couleurs et de le terminer en noir et blanc. Cette assertion fait clairement référence à la version « Fade to Black and White » de Lady Vengeance, également disponible sur le Blu-ray (1h55, HD). Cette version a la particularité de commencer en couleurs, mais tout au long du film, les couleurs s’estompent progressivement jusqu’à ce que le film soit totalement en noir et blanc. Le rendu est assez fascinant, et mérite illico-presto un visionnage supplémentaire. Enfin, on terminera le tour des suppléments par une série de scènes coupées et/ ou alternatives (13 minutes), avec un commentaire audio optionnel du réalisateur. On terminera enfin avec un module revenant sur la présentation du film à Venise (9 minutes), qui reprend quelques extraits de la conférence de presse, et permet d’entendre le réalisateur Park Chan-wook s’exprimer sur la violence de son film.

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