King Kong
États-Unis, Nouvelle-Zélande : 2005
Titre original : –
Réalisation : Peter Jackson
Scénario : Fran Walsh, Philippa Boyens, Peter Jackson
Acteurs : Naomi Watts, Jack Black, Adrien Brody
Éditeur : Universal Pictures Home Entertainment
Durée : 3h20
Genre : Fantastique
Date de sortie cinéma : 14 décembre 2005
Date de sortie 4K : 18 septembre 2024
Carl Denham, un cinéaste en quête de notoriété, emmène son équipe tourner un film sur Skull Island où, dit-on, les indigènes adorent une puissance mystérieuse. Une aventure romantique entre la bête, capturée dans la jungle et amenée à la ville où elle va affronter son tragique destin, la belle Ann Darrow, jeune actrice de vaudeville au chômage, et Jack Driscoll, un scénariste new yorkais dont le coeur et le courage vont être mis l’épreuve…
Le film
[4/5]
En 2005, fort du succès des films de la saga Le Seigneur des Anneaux, Peter Jackson avait le tout Hollywood à ses pieds, et a choisi de réaliser un de ses rêves de gosse : réaliser « sa » version de King Kong, avec un gros gorille qui se frite avec un dinosaure sur l’Île du Crâne. Par la même occasion, le film ferait également office de « vitrine » concernant le savoir-faire des artisans ès effets spéciaux de sa société Weta Digital. Très impressionnant visuellement parlant, le film de Peter Jackson remporta un immense succès lors de sa sortie il y a presque vingt ans : 3,6 millions d’entrées dans les salles françaises, presque 700 millions de dollars de recettes à l’international… Pourtant, avec le recul, on garde cette impression tenace qu’en dépit de son succès public, King Kong n’a jamais réellement suscité autant d’engouement auprès du public que ses films adaptés de J.R.R. Tolkien.
Pourtant, King Kong possède indéniablement le souffle épique des superproductions d’antan. Même avec une vingtaine d’années de décalage, toute l’entame du film s’avère à la fois classique et pleine de charme, les acteurs sont tous impeccables, et quand apparait enfin le colossal primate, les scènes d’action s’avèrent tout à la fois haletantes et merveilleusement chorégraphiées. Le tout bénéficie de plus d’effets spéciaux absolument remarquables, qui réussissent l’exploit de globalement encore tenir la route de nos jours. Le récit est bien rythmé, et une poignée de scènes vraiment étonnantes tirent tout particulièrement leur épingle du jeu. Et en ce qui concerne la créature en elle-même, Andy Serkis nous livre un travail fantastique en donnant vie à Kong, et en conférant à son interprétation bardée de CGI une profondeur véritablement humaine.
Bref, il semble difficile de comprendre pour quelles raisons obscures ce King Kong, conte de fées bourré d’imagination et à destination de toute la famille, demeure encore aujourd’hui dans l’ombre de la saga Le Seigneur des Anneaux, et à ses ramifications aussi interminables que répétitives. Sans doute tout cela est-il lié à une question d’imaginaire collectif, le grand public s’intéressant davantage à l’univers de Fantasy développé par Tolkien qu’à celui tournant autour du grand singe, qui rappelle surtout le « Serial » à l’ancienne, avec ce que cela implique de poésie et presque de désuétude.
Le Blu-ray 4K Ultra HD – Édition SteelBook limitée
[5/5]
Déjà disponible au format Blu-ray 4K Ultra 4K depuis 2017, King Kong s’offre ce mois-ci une nouvelle édition Combo Blu-ray + 4K, qui s’affiche sous la forme d’un superbe SteelBook en édition limitée. On notera que cette version Blu-ray 4K contient les deux montages du film : la version cinéma (3h07) et la version longue (3h20). Côté master, la galette n’a pas changé : le transfert Katka Ultra HD du film de Peter Jackson nous propose une amélioration substantielle par rapport à la précédente édition Blu-ray, mais l’ensemble a été réalisé à partir d’un master 2K, et trouve donc ses limites en termes de définition. En revanche, les couleurs claquent des bondas en HDR10, avec des noirs d’une profondeur remarquable, et des couleurs éclatantes, des nuances beaucoup plus fluides et des hautes lumières plus précises, notamment sur les séquences nocturnes dans la ville à la fin du film. Bien sûr, quelques effets spéciaux et autres arrière-plans numériques prennent un petit coup de vieux supplémentaire en 4K, mais dans l’ensemble, le tout affiche un niveau de clarté clairement amélioré par rapport à l’image HD classique. Du côté des pistes audio, la VO est proposée dans un mixage DTS:X (que les amplis non équipés décoderont en DTS-HD Master Audio 7.1) tandis que la VF ne s’offre quant à elle qu’un classique DTS 5.1. En termes de grand spectacle sonore multi-canal, la VO affiche donc une supériorité assez nette, proposant une spatialisation complètement folle et des basses omniprésentes, en particulier durant les scènes d’action, qui s’imposent comme tout à fait spectaculaires. L’arrivée sur l’Île du Crâne est tout particulièrement bluffante : le spectateur se verra entraînés dans ce monde étrange en même temps que les personnages. L’immersion est optimale, la spatialisation joue la carte de l’ambiance et du « gros son » avec une efficacité jamais démentie. Du très beau travail.
Du côté des suppléments, le Blu-ray 4K Ultra HD ne nous propose qu’un commentaire audio de Peter Jackson et Philipa Boyens (VOST), uniquement sur la version longue. Les amateurs de bonus peuvent néanmoins se rassurer : le SteelBook de King Kong – Édition SteelBook limitée contient également le Blu-ray du film ainsi qu’un Blu-ray de bonus, qui ne nous a pas été fourni mais qui contient :
Une présentation par Peter Jackson (6 minutes)
Making of (3h05)
Les origines de King Kong
Préproduction partie 1 : le retour de Kong
Préproduction partie 2 : compte à rebours jusqu’au début du tournage
Le voyage du Venture
Retour à l’Île du Crâne
New York, Nouvelle-Zélande
La création de Kong partie 1 : conception et recherches
La création de Kong partie 2 : performance et animation
Journaux de production :
Présentation par Peter Jackson (6 minutes)
56 journaux de production triés par date ou lieu de tournage (3h50)
35 journaux de post-production triés par date ou département (2h33)
16 scènes coupées avec présentation optionnelle par Peter Jackson (44 minutes)
Bêtisier (19 minutes)
« Le making of d’un plan : le combat du T-Rex » (16 minutes)
« L’île du Crâne : une histoire naturelle » (17 minutes)
« Le New York de King Kong, 1933 » (28 minutes)
« Une nuit dans un Vaudeville » (12 minutes)
« Hommage à King Kong » (10 minutes)
Prévisualisation de l’animatique : 5 prévisualisations avec ou sans musique (40 minutes)
Conception thématique, galeries vidéo (41 minutes)
« Le présent » (9 minutes)
La collection Weta (5 minutes)
Bandes-annonces (8 minutes)
Générique (15 minutes)
Ce qui représente rien de moins que 12 heures de visionnage. Qui dit mieux ?
