Critique : Sons

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Sons

Danemark, Suède : 2024
Réalisation : Gustav Möller
Scénario : Emil Nygaard Albertsen, Gustav Möller
Acteurs : Sidse Babett Knudsen, Sebastian Bull, Dar Salim
Distribution : Les Films du Losange
Genre : Thriller
Durée : 1h40
Date de sortie (FR): 10 Juillet 2024

2,5/5

Nous arrivant du Danemark, Sons vient jouer dans la cour des thrillers carcéraux. Avec son personnage central de matonne secrète et la promesse de rebondissements claustrophobiques, le spectacle m’aura malheureusement déçu.

Synopsis: Eva, gardienne de prison exemplaire, fait face à un véritable dilemme lorsqu’un jeune homme de son passé est transféré dans l’établissement pénitentiaire où elle travaille. Sans dévoiler son secret, Eva sollicite sa mutation dans l’unité du jeune homme, réputée comme la plus violente de la prison. Les valeurs et le sens moral d’Eva sont mis à rude épreuve…

Sons commence bien. L’on plonge assez facilement dans le rythme quotidien de cette humanité en prison à travers une esthétique léchée et un sentiment d’immersion renforcé par le 4/3 et les décors anxiogènes.

Malheureusement, une impression persistante de déjà vu s’infiltra rapidement en moi. Surtout, la mise en scène, en piochant aussi bien dans le documentaire que dans les grandes références de fictions carcérales ne me semble pas tracer de ligne claire.

Comme pour confirmer cette impression ambivalente. Le scénario qui sait d’abord titiller notre curiosité se révèle rapidement très convenu, en grillant ses cartes dès la moitié du film. Une fois qu’on a bien compris qu’aucune surprise ne nous attend, le déroulé assez classique du récit de rédemption se fait laborieux.

Pas vraiment désagréable, Sons m’a laissé par contre un sentiment de coït interrompu. Le film ne sait pas trop où se situer dans le poids de références plus grosses que lui et ne parvient jamais vraiment à justifier son existence.

Conclusion

Malgré des qualités esthétiques évidentes, SONS souffre d’un récit fragile qui réussit tout juste à ne pas rompre grâce à la performance centrale de Sidse Babett Knudsen qui porte sur ses épaules un film qui ne l’aide pas beaucoup.

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