Creepshow – Saison 4
États-Unis : 2023
Titre original : –
Création : Greg Nicotero
Acteurs : Tom Atkins, Loretta Walsh, Lochlyn Munro
Éditeur : ESC Éditions
Durée : 4h30 environ
Genre : Série TV, Fantastique
Date de sortie DVD/BR : 7 août 2024
De nouvelles histoires d’horreur ressuscitent nos pires cauchemars d’enfance…
La saison
[4/5]
Toujours diffusée sur le réseau Shudder aux États-Unis, la série Creepshow continue son petit bonhomme de chemin. Après un hiatus de presque deux ans – lié à une production contrariée par le Covid qui avait forcé Shudder à enquiller la diffusion des deux saisons précédentes sur la seule année 2021 – la quatrième saison du show développé par Greg Nicotero a finalement révélé sa nouvelle fournée d’épisodes quelques semaines avant Halloween 2023.
Pour l’essentiel, le principe de la série Creepshow reste exactement le même : il s’agit de contes moraux et macabres inspirés des publications EC Comics des années 50, développant des histoires courtes – chaque épisode de 45 minutes en contient deux – qui commencent invariablement par les planches d’une bande dessinée introduites par le Creeper – un gardien de cimetière décharné – et se terminent généralement par le châtiment du « méchant » de l’épisode – celui qui a menti, manipulé ou commis de mauvaises actions.
A l’occasion bien sûr, les épisodes dérogent légèrement à cette règle (à l’image de l’histoire intitulée « Game over » dans l’épisode 4), mais le monde étant rempli de gens qui méritent d’être châtiés, cette ambiance de « morale de l’histoire » constitue un élément récurrent des six épisodes de Creepshow – Saison 4. La plupart des épisodes sont marqués par cet espèce de violent retour de bâton karmique, certaines histoires, telles que « 20 minutes avec Cassandra » (épisode 1) leur ajoutant de plus un sous-texte très piquant et vraiment savoureux.
Les six épisodes de cette quatrième saison de Creepshow explorent un large éventail d’idées et d’intrigues, et la grande majorité d’entre elles sont tout à fait intéressantes, et parfois même assez drôles. Les réalisateurs à la barre des différents segments composent une fois de plus de façon assez habile avec des budgets que l’on devine extrêmement restreints, même si l’utilisation de séquences sous forme de planches de comics – et plus largement les plans iconiques en mode case de BD – a été très nettement réduite depuis les débuts du show.
Cela s’explique par le fait que les contraintes budgétaires font dorénavant intrinsèquement partie de l’ADN de Creepshow. Par conséquent, c’est lors de l’écriture des différentes histoires que les scénaristes imaginent les meilleurs moyens de composer avec une enveloppe budgétaire réduite : on pense notamment à l’utilisation de zombies invisibles dans le segment de l’épisode 6 intitulé « Tuer ou être tué ». De fait, d’un point de vue formel, l’ensemble se tient toujours parfaitement bien.
Les coupes budgétaires se ressentiront essentiellement dans le casting de la série, la quatrième saison de Creepshow nous donnant à voir beaucoup moins d’acteurs connus dans le domaine du cinéma horrifique que les saisons précédentes : au rayon des visages connus, on notera cela dit la présence de Tom Atkins (Fog, New York 1997, Halloween III…) et de Lochlyn Munro (Freddy contre Jason, The Predator). Comme d’habitude, les fans de Stephen King pourront également trouver dans les décors et quelques éléments narratifs des références à l’œuvre de l’auteur.
Le coffret Blu-ray
[4/5]
La quatrième saison de Creepshow atterrit ces jours-ci dans les bacs de vos revendeurs, au format Blu-ray et sous les couleurs d’ESC Éditions. Le rendu Haute-Définition de la série créée par Greg Nicotero est littéralement impeccable : les deux disques contenus dans le coffret nous offrent en effet une image à la définition et au piqué d’une précision redoutable, proposant également des couleurs et une gestion des contrastes tout simplement irréprochables. On notera que, comme les saisons précédentes, les Blu-ray de Creepshow – Saison 4 sont en 1080i. Côté son, VF et VO bénéficient toutes deux des traditionnels mixages en DTS-HD Master Audio 2.0. Dans les deux cas, l’ensemble est très soigné et tout à fait satisfaisant, surtout durant les intenses scènes horrifiques du show. Pas de bonus.
