Le cinéma américain revient en beauté cette semaine dans les salles de cinéma françaises. Pas celui des blockbusters de superhéros devenus parfaitement interchangeables. Et pas non plus ces productions indépendantes au budget modeste qui cherchent leur public en dehors des sentiers battus. Non, en cette mi-décembre on a droit à deux films dont la qualité résulte plus ou moins directement de leur attrait universel. Entre l’amour et l’amitié, c’est la nostalgie qui établit un formidable lien entre nos deux premiers coups de cœur de la semaine : Past Lives Nos vies d’avant de Celine Song et Winter Break de Alexander Payne.
Pour le troisième, nous avions en quelque sorte l’embarras du choix, grâce à une merveilleuse abondance de propositions de cinéma, à l’écart des deux mastodontes que sont la suite des aventures des trois mousquetaires et la préquelle de Charlie et la chocolaterie. Finalement, nous vous conseillons particulièrement la comédie d’amour au ton doux-amer Blackbird Blackberry de Elene Naveriani venue de Géorgie. Là non plus, il n’y a pas d’âge pour tomber amoureux, ni pour préserver avec conviction son indépendance.
Au moins cinq autres films méritent que vous preniez une pause avec eux dans ces temps stressants d’avant les fêtes de fin d’année. Car il est fort à craindre qu’ils ne passent plus nulle part, une fois que les vacances de Noël auront commencé. Pourtant, le documentaire belge sur une autre façon d’organiser le travail Le Balai libéré de Coline Grando, l’autre rescapé de la Quinzaine des cinéastes cannoise Légua de Filipa Reis et João Miller Guerra, le drame militaire autrichien sur un officier en proie au doute sur ses désirs Sergent Major Eismayer de David Wagner, le drame néerlandais sur le deuil difficile d’une jeune skippeuse Sea Sparkle de Domien Huyghe, ainsi que le drame historique en yiddish SHTTL de Ady Walter valent certainement le détour par votre salle art et essai préférée.
Le Balai libéré de Coline Grando (Belgique, Documentaire, 1h28) (critique)
Blackbird Blackberry de Elene Naveriani (Géorgie, Drame, 1h50) avec Eka Chavleishvili, Temiko Chichinadze et Lia Abuladze
Follow_Dead de John McPhail (États-Unis, Horreur, 1h34, distribué sur 187 copies) avec Justin Long, Andrea Bang et Augustus Prew
Les Inséparables de Jérémie Degruson (Belgique, Animation, 1h28, distribué sur 360 copies)
Légua de Filipa Reis et João Miller Guerra (Portugal, Drame, 1h59) avec Carla Maciel, Fatima Soares et Vitoria Nogueira Da Silva (critique)
Past Lives Nos vies d’avant de Celine Song (États-Unis, Drame romantique, 1h46) avec Greta Lee, Teo Yoo et John Magaro
Rue des Dames de Hamé Bourokba et Ekoué Labitey (France, Drame, 1h34) avec Garance Marillier, Sandor Funtek et Bakary Keita
Sea Sparkle de Domien Huyghe (Pays-Bas, Drame, 1h38) avec Saar Rogiers, Lynn Van Royen et Sébastien Dewaele
Sergent Major Eismayer de David Wagner (Autriche, Drame, 1h27) avec Gerhard Liebmann, Luka Dimic et Julia Koschitz
SHTTL de Ady Walter (Ukraine, Drame historique, 1h54) avec Moshe Lobel, Saul Rubinek et Antoine Millet
Sirocco et le royaume des courants d’air de Benoît Chieux (France, Animation, 1h20)
Les Trois mousquetaires Milady de Martin Bourboulon (France, Aventure, 1h55, distribué sur 724 copies) avec François Civil, Vincent Cassel et Eba Green
The Survival of Kindness de Rolf De Heer (Australie, Drame, 1h36) avec Mwajemi Hussein, Deepthi Sharma et Darsan Sharma (critique)
Winter Break de Alexander Payne (États-Unis, Comédie dramatique, 2h13) avec Paul Giamatti, Da’Vine Joy Randolph et Dominic Sessa (critique)
Wonka de Paul King (États-Unis, Fantastique, 1h56, distribué sur 696 copies) avec Timothée Chalamet, Olivia Colman et Sally Hawkins
Reprise
The Strong Man (1926) de Frank Capra (États-Unis, Comédie, 1h15) avec Harry Langdon, Priscilla Bonner et Gertrude Astor