Fast & Furious X
États-Unis : 2023
Titre original : Fast X
Réalisateur : Louis Leterrier
Scénario : Justin Lin, Louis Leterrier, Dan Mazeau
Acteurs : Vin Diesel, Jason Momoa, Michelle Rodriguez
Éditeur : Universal Pictures
Durée : 2h21
Genre : Action
Date de sortie cinéma : 17 mai 2023
Date de sortie BR/4K : 27 septembre 2023
Au cours de nombreuses missions et contre toute attente, Dom Toretto et sa famille ont déjoué et dépassé tous les ennemis sur leur chemin. Mais cette fois, Dom va faire face à un adversaire lié à son passé à Rio, contre lequel il éprouvera les plus grandes difficultés et qui s’en prendra à ce qu’il a de plus cher : sa famille…
Le film
[3/5]
Et de dix pour la franchise Fast & Furious : la saga initiée en 2001 autour de la personnalité de Vin Diesel en est donc à son dixième épisode « officiel », et la fin des aventures de Dom Toretto et de sa famille ne semble pas prévue pour tout de suite. Il faut dire qu’au fur et à mesure que la saga évoluait du film de courses de bagnoles à Los Angeles au barnum technologique d’espionnage prenant place dans le monde entier, le public de la franchise s’est considérablement élargi : le premier Fast & Furious en 2001 n’avait récolté « que » 207 millions de dollars au box-office, vingt-deux ans plus tard, Fast & Furious X ramasse pour sa part rien de moins que 704 millions.
Si l’équipe de Fast & Furious a fait mieux, il s’agit encore d’un succès très confortable. Cependant, on ne peut que constater que la franchise semble en perte de vitesse depuis Fast & Furious 7 (2015), « le » gros pic de popularité de la saga, lié à la disparition de Paul Walker : le film avait enregistré plus d’un milliard et demi de dollars de recettes et même attiré 4,6 millions de français dans les salles. Paul Walker refera d’ailleurs son apparition dans Fast & Furious X, par le biais d’une intrigue tentaculaire – qui ne parlera réellement qu’aux initiés – dont les ramifications remontent à la fin de Fast & Furious 5 (2011), qui nous est présentée ici sous un point de vue légèrement différent de celui du film d’origine afin d’introduire le grand méchant du film, Dante (Jason Momoa), le fils du grand méchant du 5 donc, qui rumine sa vengeance depuis dix ans.
Enchaînant les personnages ayant un temps côtoyé la franchise, souvent uniquement le temps d’une courte séquence, Fast & Furious X joue vraiment la carte du défilé de stars, et à ce titre, fait preuve d’un casting assez hallucinant. Outre la base familiale de la saga, composée de Vin Diesel, Michelle Rodriguez, Tyrese Gibson, Ludacris, Nathalie Emmanuel et Sung Kang, on retrouvera également John Cena, Jordana Brewster, Charlize Theron, Scott Eastwood, Jason Statham, Helen Mirren, Rita Moreno, Joaquim de Almeida, Dwayne « The Rock » Johnson et Gal Gadot dans des apparitions « clin d’œil » plus ou moins longues. Au rayon des nouveaux venus, Jason Momoa annonce sa présence pour au moins un film supplémentaire, de même que Brie Larson, qui incarne la fille de Mr Personne alias Kurt Russell dans Fast & Furious 7 / 8 / 9. On notera également la présence au générique d’Ali Baddou en présentateur TV.
Bon, on ne va pas la faire trop longue, en gros, si vous aimez la beaufitude assumée de la saga Fast & Furious, à base de bons sentiments exacerbés et de grandes phrases lénifiantes sur la famille et/ou l’honneur, vous devriez apprécier à sa juste valeur cette nouvelle aventure du clan Toretto. Pour les autres, on avouera qu’à l’inverse d’un Fast & Furious 5 par exemple, Fast & Furious X est vraiment redevenu un film d’action « standard », indiscernable de la plupart des blockbusters récents en termes de structure, de personnages, d’échelle et de style visuel. Aussi répétitives qu’elles puissent être, les scènes d’action (cascades en voiture, gunfights, combats) constituent le point fort du film.
L’autre gros point fort de Fast & Furious X est à aller cherche du côté du nouveau venu, Jason Momoa, qui incarne le méchant pour un à deux films, puis devrait logiquement, comme d’autres avant lui, passer dans le camp des « gentils » et intégrer la famille Toretto. Ses tenues chamarrées et son cabotinage outrancier rappellent évidemment le Joker campé par Jack Nicholson dans le Batman de Tim Buton. Certaines scènes mettant en évidence son caractère psychotique – telles que celle lors de laquelle il discute avec deux cadavres – sont assez fascinantes, et sa prestation dans son ensemble, si surréaliste soit-elle, constitue à elle-seule une bonne raison de voir le film.
Le Blu-ray 4K Ultra HD
[4,5/5]
Fast & Furious X vient donc de débarquer au format Blu-ray 4K Ultra HD sous les couleurs d’Universal Pictures, et comme on pouvait s’y attendre, le transfert 2160p / Dolby Vision du film de Louis Leterrier nous propose une image assez flamboyante, avec des textures claires et une netteté nous offrant un niveau de détail assez bluffant. Les couleurs vives sont éclatantes, les noirs d’une profondeur folle, les blancs sont équilibrés, et les tons de peau sont réalistes – l’étalonnage Dolby Vision en rajoute par ailleurs dans la profondeur et les nuances. On ne dénotera pas le moindre souci d’encodage à l’horizon, bref, cette galette UHD de Fast & Furious X nous propose une image qui nous offre sans conteste la meilleure présentation possible pour le film. C’est d’autant plus impressionnant que le film bénéficie également d’un son qui dépote sa race, avec des pistes puissantes qui transformeront votre salon en aéroport. On commencera donc avec le mixage français qui, soyons honnête, sera celui que choisiront de regarder 95% des acquéreurs du Blu-ray français de Fast & Furious X. La VF est donc proposée dans un mixage Dolby Digital+ 7.1 qui s’avère ultra-spectaculaire : parfaitement enveloppant, dynamique et vraiment punchy, avec des effets multidirectionnels dans tous les coins ; la VF a donc bénéficié d’un beau soin éditorial, loin d’être reléguée au rôle de « parent pauvre » sonore ne bénéficiant pas des joies de la Haute Définition audio. La version originale quant à elle est proposée dans un ébouriffant mixage Dolby Atmos. Et étant donné que le film n’est pas avare en passages explosifs, on peut affirmer que l’ampleur et le dynamisme sont au rendez-vous : la spatialisation est littéralement renversante, époustouflante, et ravira autant les petits que les grands (les petits aiment bien la franchise Fast & Furious, qui développe des concepts et des valeurs simples). Bien sûr, les dialogues sont clairs et toujours parfaitement placés, en dépit des basses monstrueuses qui vrombissent littéralement à chaque fois qu’une occasion se présente.
Du côté des suppléments, on retrouvera avec plaisir l’interactivité complète et hiérarchisée des éditions Universal Pictures. Les amateurs seront ravis de retrouver un commentaire audio du réalisateur Louis Leterrier. On trouvera par ailleurs un ensemble très complet de featurettes qui nous révéleront l’envers du décor, en commençant par un making of (35 minutes) qui s’occupera de dresser une rétrospective de la franchise et d’expliciter les liens entre Fast & Furious X et les autres films de la saga. Le making of donne par ailleurs à Louis Leterrier l’occasion de crier son amour pour la franchise : il nous révélera par exemple que la saga Le Transporteur est née de l’enthousiasme de Louis Leterrier et de Jason Statham à la découverte du premier Fast & Furious. On continuera ensuite avec un sujet dédié aux voitures du film (13 minutes), la plus délirante étant probablement la Lamborghini Gallardo dorée. On enchaînera avec un autre sujet consacré aux combats féminins du film (7 minutes), et à une featurette revenant sur la grosse séquence de course se déroulant à Rio (5 minutes). On terminera ensuite avec un court focus sur le personnage de Jason Momoa (3 minutes), sur la relation père-fils entre « Petit Brian » et Vin Diesel (3 minutes) et sur le caméo post-générique de fin (1 minute). On passera rapidement sur le bêtisier pas drôle (5 minutes) ainsi que sur les clips vidéo de « Toretto » par J Balvin et de « Angel Pt. 1 » par Kodak Black & NLE Choppa (avec Jimin de BTS, JKVE et Muni Long).