Test DVD : Ghost Therapy

Clay est un photographe solitaire au chômage qui mène une vie artistique mondaine à Los Angeles avec sa femme Whitney. Cette dernière conseille à Clay, qui stagne sur le plan créatif, de sortir et de ne pas « se contenter de rester allongé dans le salon et de boire de la bière ». Ce qu’il va découvrir, entre apparitions et super-héros, va changer sa vie à jamais…

Le film

[3/5]

Tous deux photographes, Clay et Whitney sont en couple, ils habitent à Los Angeles, ils payent chacun la moitié du loyer de leur logement et ils sont en permanence à la recherche d’un travail rémunérateur. Dans ce domaine, la réussite de Whitney s’avère plus grande et plus lucrative. Il faut dire que Clay est du genre velléitaire, plus enclin à passer son temps à boire des bières sur son canapé qu’à pratiquer son activité de façon efficace. Alors que Whitney est partie travailler loin de Los Angeles, Clay se retrouve nez à nez avec Whit, un ancien camarade de sa vie antérieure, celle de sa jeunesse. Problème : Whit affirme qu’il est mort et que Clay est le seul à pouvoir le voir et l’entendre. Une affirmation que, pour le malheur de Clay, il va arriver à prouver facilement. Pour le malheur de Clay, car Whit, même s’il peut permettre à Clay de gagner au poker, se révèle très vite aussi collant que le sparadrap du capitaine Haddock et Clay semble bien être, pour Whit, la dernière personne qui, dans la mort, le rattache à la vie.

Lorsque, avant de visionner le film, on lit sur le boitier du DVD qu’on va y trouver « Du Woody Allen 2.0 à la sauce Dupieux » , on se montre quelque peu dubitatif. Lorsqu’on a fini le visionnage, on n’est finalement pas loin d’acquiescer : Woody Allen du fait de l’importante utilisation de répliques sarcastiques censées faire mouche (Certes, elles ne font pas toutes mouche mais n’en est-il pas de même chez Woody Allen depuis un certain temps ?!), Quentin Dupieux pour le côté sympathiquement saugrenu de ses scénarios. On se permettra d’ajouter à ces deux noms ceux des frères Coen et, surtout, celui du John Landis de Le loup-garoup de Londres, dont Clay Tatum, le réalisateur/scénariste/acteur du film et Whitmer Thomas, scénariste/acteur, sont les premiers à se réclamer. A la fois film de potes et film de fantômes, tourné avec un très petit budget en période Covid, Ghost therapy permet à Clay Tatum et Whitmer Thomas, amis depuis l’âge de 11 ans, tous deux originaires de Gulf Shores dans l’Alabama et passionnés de skate (leurs premiers films ont été des vidéos de skate), de faire leur entrée dans le monde du (vrai !) cinéma. Ce n’est pas parfait, mais c’est très prometteur.

Le DVD

[4/5]

Voilà un DVD qui ne demande pas l’effort de faire des choix concernant le visionnage : personnellement, on ne s’en plaindra pas, mais le film n’est visible qu’en version originale sous-titrée en français, avec un son Dolby 5.1. Bien que la présence d’un fantôme fasse entrer ce film dans le domaine du fantastique, on n’y rencontre pas d’effets sonores de grande envergure et le 5.1 passe très bien sur un équipement minimal. Quant à l’image, sans être exceptionnelle, elle ne présente pas de défaut majeur.

Au film, viennent s’ajouter 2 suppléments sur le DVD : une interview de 4 minutes de Clay Tatum et Whitmer Thomas, basée sur les réponses à des questions posées par « la société de distribution française ». Les 2 compères disent savoir qu’il est plus difficile de réaliser une bonne comédie qu’un bon drame, il n’empêche, ils ne se font pas assez confiance pour faire des drames, donc, pour l’instant, ils font des comédies ! L’autre supplément, d’une durée de 4 minutes également, réunit 2 scènes coupées.