Test Blu-ray 4K Ultra HD : Mayday

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Mayday

États-Unis, Royaume-Uni : 2023
Titre original : Plane
Réalisation : Jean-François Richet
Scénario : Charles Cumming, J.P. Davis
Acteurs : Gerard Butler, Mike Colter, Yoson An
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Genre : Action
Durée : 1h48
Date de sortie cinéma : 25 janvier 2023
Date de sortie DVD/BR/4K : 25 mai 2023

Alors que la foudre a frappé son avion, le commandant de bord Brodie Torrance pose son appareil en catastrophe et réussit à sauver les passagers. Mais ce crash n’est que le début de leurs problèmes. Ils ont atterri sur une île déchirée par la guerre et la plupart des rescapés sont pris en otage par une redoutable milice rebelle. Torrance va tout faire pour sauver une nouvelle fois ses passagers…

Le film

[3/5]

« Ils nous manquent quand même un peu, ces spectacles tonitruants des années 1990, dans lesquels les héros aux valeurs simples et aux muscles seyants étaient monnaie courante. Depuis, le manichéisme sommaire de cette époque désormais lointaine a été remplacé par un surdosage de second degré et une avalanche d’effets spéciaux à l’esthétique douteuse. Heureusement, Mayday est là pour nous faire goûter à nouveau à cette forme d’action linéaire et dépourvue de fioritures dont nous étions indubitablement restés nostalgiques. Le troisième long-métrage anglophone de Jean-François Richet fait preuve d’une efficacité remarquable, jamais à bout de souffle quand il s’agit d’impliquer le spectateur dans la lutte effrénée pour la survie de ses personnages. Le scénario a ainsi beau être de la fiction pure et dure, on s’y prend sans peine à croire en l’enchaînement rapide des séquences à forte charge viscérale.

Située dans les airs et sur terre, l’histoire reprend la formule éprouvée de certains films catastrophe, jouant la double carte des tractations à distance pour venir en aide aux héros, pendant que ceux-ci sont pris dans l’étau d’une situation en apparence inextricable. (…)

Préparez-vous à l’impact

Avant d’aller voir Mayday, on n’aimait déjà pas trop prendre l’avion. Surtout pour des raisons écologiques et de volonté à ressentir tant soit peu la distance parcourue et dans une mesure tout à fait moindre parce qu’on redoutait sérieusement être impliqué dans un crash aérien. La mise en scène diablement efficace de la détresse de l’avion dans ce film nous fera peut-être revoir nos priorités à ce niveau de préférences de transport. Car même si l’on a une petite idée que les ennuis ne font que commencer par cette descente en flèche, Jean-François Richet réussit haut la main à rendre palpable la panique à bord. Alors oui, les effets visuels ne sont sans doute pas à la hauteur des productions hollywoodiennes les plus coûteuses. Mais la maestria de la narration consiste justement à créer l’illusion, à nous faire entrer corps et âme dans ce chaos en plein air.

L’agencement habile des clichés est pour beaucoup dans notre investissement dans ces quelques minutes fort intenses. D’emblée, le personnage principal séduit plus par son don pour la convivialité que par sa ponctualité ou son sens de l’humour. Tout au long du film, Gerard Butler arrive à cultiver ces imperfections, incontournables pour éviter que le spectateur ne se sente pris de haut par un héroïsme coriace. Ainsi, un homme de peu de mots, le capitaine Torrance n’a guère réponse à tout. Il laisse le rythme soutenu du récit prendre la relève pour mettre en œuvre ses différents plans, plutôt que de les énoncer verbalement. (…)

Mes passagers, ma responsabilité

L’opération de sauvetage en pleine jungle, qui occupe la partie centrale de Mayday, répond aux même exigences en termes de prouesses musclées. Si l’on peut regretter un certain manichéisme dans la description du camp adverse, des mercenaires philippins prêts à tous les sévices pour extorquer un peu d’argent, celui-ci correspond parfaitement à la binarité des valeurs très en vogue dans les années 1990. Pour faire bref, la vie des pauvres survivants – une sorte de condensé des Nations Unies venu du Royaume-Uni, des États-Unis, de Suède et de Hong Kong – vaut infiniment plus chère que celle des hommes de main de Junmar, désignés sans la moindre miséricorde en tant que chair à canon. (…)

Néanmoins, cette manière de ne s’attarder sur ses états d’âme qu’une fois le carnage terminé sied entièrement à un film dont le maître mot reste l’action bien dosée. Les passages sporadiques par le siège de la compagnie à New York, où le gestionnaire de crise interprété solidement par Tony Goldwyn suspend toute tergiversation pour donner un soutien maximal aux voyageurs échoués à l’autre bout du monde, s’inscrivent dans cette démarche de la création d’une tension par vagues, plus redoutables les unes que les autres. En fin de piste, les dégâts demeurent étonnamment minimes. Or, c’est précisément grâce à la mise en place constante d’un danger crédible que notre identification avec les otages réussit le mieux, contrairement au bain de sang gratuit et autres procédés d’extermination progressive auxquels un film au propos plus tendancieux aurait probablement cédé.

A première vue une honnête série B qui s’emploie à ressortir les vieilles recettes du film de genre, Mayday s’avère en fait être un spectacle primaire de toute beauté ! Vos capacités intellectuelles y seront certes sollicitées au minimum. En échange, vous aurez toutefois droit à une formidable course contre la montre, sans temps morts, ni esbroufe ironique. Il ne nous paraît nullement exagéré d’affirmer que grâce à la réalisation très assurée de Jean-François Richet, Gerard Butler y trouve un rôle taillé sur mesure. Le rôle d’un homme qui fonce tête baissée quand il le faut, mais qui n’est pas non plus trop fier pour demander de l’aide quand les circonstances le dépassent. »

Extrait de la critique de notre rédacteur Tobias Dunschen. Découvrez-en l’intégralité en cliquant sur ce lien !

Le Blu-ray 4K Ultra HD

[4,5/5]

La critique de Mayday par notre confrère Tobias devrait suffire à vous convaincre que le nouveau film d’action de Jean-François Richet fera l’unanimité, autant du côté des amateurs d’action – qui notamment se régaleront d’une longue baston époustouflante tournée en plan-séquence – que de ceux qui, habituellement, ne goûtent pas forcément ce genre de spectacle, mais qui s’avèrent capables garder l’esprit suffisamment ouvert pour apprécier le travail bien fait. Après avoir réuni un peu moins de 330.000 français dans les salles, Mayday débarque donc au format Blu-ray 4K Ultra HD, et comme toujours avec Metroplitan Vidéo, le résultat est à la hauteur de nos attentes !

L’image de ce Blu-ray Katka de Mayday est en effet d’une limpidité assez extraordinaire. L’ambiance visuelle créée pour le film par Jean-François Richet et son directeur photo Brendan Galvin (Rambo : Last Blood, Enragé…) est respectée à la lettre, avec notamment un véritable chatoiement de couleurs lors des séquences prenant place sur l’île. Le HDR fait le taf et sublime toutes les nuances, tandis que le piqué et la profondeur de champ sont d’une précision exceptionnelle. La gestion des noirs est parfaitement maîtrisée, et la définition est très solide, avec un niveau de détail très élevé. Même constat d’excellence du côté des pistes son, le grand spectacle acoustique est au rendez-vous, notamment sur l’impressionnante séquence de crash ainsi que sur la fin du film, qui nous réserve une utilisation pour le moins tonitruante des basses. Les deux mixages (VF et VO) nous sont proposés en DTS-HD Master Audio 7.1, et la spatialisation est tout simplement ébouriffante, avec de nombreux effets dans tous les coins et parfaitement maîtrisés de A à Z.

Du côté des suppléments, on trouvera tout d’abord trois featurettes, centrées sur l’équipe et les acteurs, avec un focus tout particulier sur Gerard Butler (14 minutes), sur le tournage des scènes d’action, et notamment du crash de l’avion, qui a nécessité une mise en place très particulière (19 minutes), et on terminera avec un sujet consacré à la conception des costumes (7 minutes). Mais le gros morceau de cette interactivité, c’est surtout un passionnant entretien avec le réalisateur Jean-François Richet (24 minutes), qui reviendra sans langue de bois sur sa carrière, l’évolution de son cinéma, ce qui l’a intéressé dans le projet Mayday, le mélange des genres ou encore le choix du titre (il nous apprendra d’ailleurs qu’une suite intitulée Ship est en préparation, avec Mike Colter dans le rôle principal). Honnête et cohérent !

On ajoutera par ailleurs que le Blu-ray 4K Ultra HD de Mayday édité par Metropolitan Vidéo est proposé dans un superbe Steelbook aux couleurs du film.

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