Toujours autant en décalage par rapport aux autres prix de cinéma, les Lola German Film Awards n’ont annoncé leurs nominations que vendredi dernier, le 24 mars. Elles ont été communiquées depuis le cinéma International à Berlin par la secrétaire d’état à la culture Claudia Roth, ainsi que par les présidents de l’Académie du cinéma allemand l’actrice Alexandra Maria Lara (La Syndicaliste) et le réalisateur Florian Gallenberger (Colonia). Les près de 2 200 membres de l’Académie auront six semaines pour voter, avant la 73ème cérémonie, le vendredi 12 mai prochain. Celle-ci sera diffusée sur la deuxième chaîne publique allemande.
Gagner un prix Lola a toujours un double intérêt de prestige et d’argent. En effet, le trophée suprême du cinéma allemand est doté d’une somme de près de trois millions d’euros par le gouvernement d’outre-Rhin. Tandis que le fait de gagner le German Film Award du Meilleur Film peut rapporter gros, un demi million d’euros pour être exact, rien que la nomination dans cette catégorie reine vaut d’ores et déjà 250 000 euros. Le montant pour un gagnant s’élève à dix mille euros, à l’exception des catégories des Meilleurs Films, du lauréat honorifique et du prix du plus grand succès au box-office allemand d’une production locale. Les deux dernières ne recevront que la statuette conçue en 1999 par la créatrice Mechthild Schmidt.
Un moindre mal pour le champion des entrées de l’année passée, Die Schule der magischen Tiere 2 de Sven Unterwaldt, qui avait attiré plus de 2,7 millions de spectateurs dans les « kinos » allemands.
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Meilleur Film
A l’ouest rien de nouveau de Edward Berger, produit par Malte Grunert, sans date de sortie cinéma en France
Das Lehrerzimmer de Ilker Çatak, produit par Ingo Fliess, sans date de sortie en France
Les Nuits de Mashhad de Ali Abbasi, produit par Sol Bondy et Jacob Jarek
Rheingold de Fatih Akin, produit par Fatih Akin, Nurhan Şekerci-Porst et Herman Weigel, sortie française prévue le 28 juin
Sonne und Beton de David Wnendt, produit par Fabian Gasmia et David Wnendt, sans date de sortie en France
Wann wird es endlich wieder so wie es nie war de Sonja Heiss, produit par Janine Jackowski, Jonas Dornbach et Maren Ade, sans date de sortie en France
Meilleure réalisation
Ali Abbasi pour Les Nuits de Mashhad
Edward Berger pour A l’ouest rien de nouveau, sans date de sortie cinéma en France
Ilker Çatak pour Das Lehrerzimmer, sans date de sortie en France
Sonja Heiss pour Wann wird es endlich wieder so wie es nie war, sans date de sortie en France
Tous droits réservés
Meilleure actrice
Zar Amir Ebrahimi dans Les Nuits de Mashhad
Leonie Benesch dans Das Lehrerzimmer, sans date de sortie en France
Sandra Hüller dans Sisi und ich, sans date de sortie en France
Meilleur acteur
Mehdi Bajestani dans Les Nuits de Mashhad
Felix Kammerer dans A l’ouest rien de nouveau, sans date de sortie cinéma en France
Charly Hübner dans Mittagsstunde, sans date de sortie en France
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Meilleure actrice dans un second rôle
Ulrike Kriener dans Einfach mal was Schönes, sans date de sortie en France
Jördis Triebel dans In einem Land das es nicht mehr gibt, sans date de sortie en France
Hildegard Schmahl dans Mittagsstunde, sans date de sortie en France
Meilleur acteur dans un second rôle
Albrecht Schuch dans A l’ouest rien de nouveau, sans date de sortie cinéma en France
Clemens Schick dans Servus Papa See You in Hell, sans date de sortie en France
Karl Markovics dans Was man von hier aus sehen kann, sans date de sortie en France
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Meilleur scénario
Das Lehrerzimmer par Johannes Duncker et Ilker Çatak, sans date de sortie en France
Sonne und Beton par David Wnendt et Felix Lobrecht, sans date de sortie en France
Vous n’aurez pas ma haine par Jan Braren, Marc Blöbaum et Kilian Riedhof
Meilleur Documentaire
Elfriede Jelinek Die Sprache von der Leine lassen de Claudia Müller, produit par Martina Haubrich et Claudia Wohlgenannt, sans date de sortie en France
Kalle Kosmonaut de et produit par Tine Kugler et Günther Kurth, sans date de sortie en France
Liebe D-Mark und Tod Aşk Mark ve Ölüm de Cem Kaya, produit par Claus Reichel, Mehmet Akif Büyükatalay, Florian Schewe et Stefan Kauertz, sans date de sortie en France
Meilleure photo
A l’ouest rien de nouveau – James Friend, sans date de sortie cinéma en France
Das Lehrerzimmer – Judith Kaufmann, sans date de sortie en France
Sisi und ich – Thomas W. Kiennast, sans date de sortie en France
Meilleur montage
A l’ouest rien de nouveau – Sven Budelmann, sans date de sortie cinéma en France
Elfriede Jelinek Die Sprache von der Leine lassen – Mechthild Barth, sans date de sortie en France
Das Lehrerzimmer – Gesa Jäger, sans date de sortie en France
Sonne und Beton – Andreas Wodraschke, sans date de sortie en France
Meilleurs décors
A l’ouest rien de nouveau – Christian M. Goldbeck, sans date de sortie cinéma en France
The Ordinaries – Josefine Lindner et Max-Josef Schönborn, sans date de sortie en France
Der vermessene Mensch – Sebastian Soukup, sans date de sortie en France
Meilleurs costumes
A l’ouest rien de nouveau – Lisy Christel, sans date de sortie cinéma en France
In einem Land das es nicht mehr gibt – Regina Tiedeken, sans date de sortie en France
Sisi und ich – Tanja Hausner, sans date de sortie en France
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Meilleure musique
A l’ouest rien de nouveau – Volker Bertelmann, sans date de sortie cinéma en France
Das Lehrerzimmer – Marvin Miller, sans date de sortie en France
Tausend Zeilen – Ralf Wengenmayr, sans date de sortie en France
Wir sind dann wohl die Angehörigen – The Notwist, sans date de sortie en France
Meilleur son
A l’ouest rien de nouveau – Frank Kruse, Markus Stemler, Viktor Prášil, Lars Ginzel et Alexander Buck, sans date de sortie cinéma en France
Sisi und ich – Marco Teufen, Paul Rischer et Gregor Bonse, sans date de sortie en France
Sonne und Beton – Paul Rischer et Jan Petzold, sans date de sortie en France
Meilleurs effets visuels
A l’ouest rien de nouveau – Frank Petzold, Viktor Müller et Markus Frank, sans date de sortie cinéma en France
The Ordinaries – Johannes Blech, sans date de sortie en France
Die Schule der magischen Tiere 2 – Dennis Rettkowski, Tomer Eshed et Markus Frank, sans date de sortie en France
Meilleur maquillage
A l’ouest rien de nouveau – Heike Merker, sans date de sortie cinéma en France
In einem Land das es nicht mehr gibt – Annett Schulze, Dorit Jur et Ines Ransch, sans date de sortie en France
Seneca – Julia Böhm et Friederike Schäfer, sans date de sortie en France
Meilleur Film pour enfants
Mission Ulja Funk de Barbara Kronenberg, produit par Roshanak Behesht Nedjad, sans date de sortie en France
Der Räuber Hotzenplotz de Michael Krummenacher, produit par Jakob Claussen et Uli Putz, sans date de sortie en France
Deutsches Filminstitut und Filmmuseum Franfkurt am Main / Sammlung Volker Schlöndorff Tous droits réservés
Quelques jours plus tôt, le lundi 20 mars, le nom du lauréat du prix honorifique de l’Académie du cinéma allemand a été annoncé. Il s’agit du réalisateur allemand Volker Schlöndorff (* 1939). Il succède au chef opérateur Jürgen Jürges (Funny Games), honoré de la sorte l’année dernière. En tant que membre fondateur de l’Académie du cinéma allemand, Schlöndorff est un habitué de la cérémonie des Lolas. Il en était reparti victorieux à quatre reprises : en 1966 pour le Meilleur scénario et le Meilleur Premier film avec Les Désarrois de l’élève Toerless, ainsi que pour la Meilleure réalisation respectivement en 1971 et 1977 avec La Soudaine richesse des pauvres gens de Kombach et Le Coup de grâce. En France, il avait gagné la Palme d’or au Festival de Cannes en 1979 avec Le Tambour, ainsi que le César du Meilleur scénario adapté en 2015 avec Diplomatie.
Après des débuts de carrière très francophiles en tant qu’assistant de Alain Resnais (L’Année dernière à Marienbad), Jean-Pierre Melville (Léon Morin prêtre) et Louis Malle (Le Feu follet), Volker Schlöndorff n’avait pas tardé à s’imposer sur la scène du cinéma allemand grâce à ses premiers films à partir du milieu des années ’60. Il avait connu la consécration internationale avec Le Tambour, Oscar du Meilleur Film étranger en 1980. Dès lors, il a alterné entre productions allemandes (Le Faussaire, Les Trois vies de Rita Vogt et Retour à Montauk) et internationales (Un amour de Swann, Mort d’un commis voyageur, La Servante écarlate, Le Roi des aulnes et Ulzhan). Son dernier film, le documentaire The Forest Maker, sortira sur les écrans de cinéma français la semaine prochaine, le 5 avril.
