Insaisissables
États-Unis, France : 2013
Titre original : Now You See Me
Réalisateur : Louis Leterrier
Scénario : Boaz Yakin, Edward Ricourt, Ed Solomon
Acteurs : Jesse Eisenberg, Woody Harrelson, Isla Fisher
Éditeur : M6 Vidéo
Durée : 1h55
Genre : Thriller
Date de sortie cinéma : 31 juillet 2013
Date de sortie BR4K : 27 juillet 2022
« Les Quatre Cavaliers », un groupe de brillants magiciens et illusionnistes, viennent de donner deux spectacles de magie époustouflants : le premier en braquant une banque sur un autre continent, le deuxième en transférant la fortune d’un banquier véreux sur les comptes en banque du public. Deux agents spéciaux du FBI et d’Interpol sont déterminés à les arrêter avant qu’ils ne mettent à exécution leur promesse de réaliser des braquages encore plus audacieux. Ils font appel à Thaddeus, spécialiste reconnu pour expliquer les tours de magie les plus sophistiqués. Alors que la pression s’intensifie, et que le monde entier attend le spectaculaire tour final des Cavaliers, la course contre la montre commence…
Le film
[3,5/5]
« Fort de ses précédentes productions US, le frenchie Louis Leterrier (Le Choc des Titans, L’Incroyable Hulk…) revient avec Insaisissables, un film dans la veine du divertissement spectaculaire US avec un casting international plutôt prometteur. Sorti en plein milieu de l’été 2013, Insaisissables était le prétexte idéal pour aller chercher de la fraîcheur dans une salle obscure.
La magie, Art du faux semblant, évoque l’univers un peu cheap de la fête foraine ou du cabaret, de lapins sortant de chapeaux et autres tours de cartes. Il y a aussi la manière David Copperfield qui faisait de la grande illusion, transformant les petits tours de cirque en un spectacle sidérant et impressionnant du fait d’une dangerosité bien présente. C’est ce que montre Insaisissables : un groupe de quatre magiciens chacun spécialisé dans une discipline (grand spectacle, danger, suggestion, et habileté) qui vont se retrouver à travailler ensemble pour d’obscures raisons avec la promesse de donner dans des tours uniques et osés. Et ces tours sont tellement hallucinants que l’on se demande où est le truc. Braquer une banque à Paris en temps réel quand on est à Las Vegas, avouez que c’est plutôt pêchu ! Et c’est en cela que réside le questionnement et l’intrigue de ce thriller sexy : est-ce que tout ceci est pure duperie, est-ce l’œuvre de petits escrocs bénéficiant de connaissances et d’une aide extérieure, ou la magie existe-t-elle vraiment et sans artifices ? Si vous n’aurez pas la réponse à cette question ici, force est de constater que Louis Leterrier s’en sort remarquablement bien dans cet exercice de style typiquement américain.
Américain, car il s’agira d’en mettre plein la vue au spectateur deux heures durant avec un scénario suffisamment intriguant pour vous retenir calé dans votre fauteuil et la bouche pleine de pop-corn. Et ce postulat, qui vise à faire douter le spectateur de ce qu’il voit, est diablement accrocheur jusqu’à enfin avoir la réponse à toutes vos questions… en vain. Car le gros point négatif de Insaisissables est sûrement sa fin, cucul au possible et nébuleuse à souhait, avec un sentimentalisme de base qui vous laissera de surcroît en suspens sur un certain nombre de points. La caméra est nerveuse et en mouvement perpétuel, la bande son insuffle le rythme, et la mise en scène est dynamique à défaut d’originalité. Et le casting donne un cachet supplémentaire à Insaisissables, même si le spectateur (et le réalisateur) ne se place pas du point de vue des magiciens mais du duo Mark Ruffalo / Mélanie Laurent et de la police, manière de comprendre le fin mot de l’histoire. En fait, il faut vraiment arrêter d’intellectualiser et prendre Insaisissables pour ce qu’il est : un gros divertissement nerveux et éminemment sympathique. Et il réussit amplement et sans prétention malgré la retombée du soufflé sur la fin. »
Critique de notre rédacteur Nicolas B.
Raz-de-marée de 4K chez M6 Vidéo
Petit à petit, le format 4K fait son nid : même si on est encore loin de parler d’explosion du marché, à la fin de la saison estivale, la France aura tranquillement dépassé les 1100 titres disponibles en Ultra Haute-Définition, ce qui est plutôt encourageant. Au fur et à mesure, les « gros » films de catalogue commencent donc à apparaître sur nos écrans en 2160p, et à ce titre, M6 Vidéo fait particulièrement fort avec une nouvelle salve 4K composée de rien de moins que 10 titres au format Blu-ray 4K Ultra HD.
Le 27 juillet 2022, M6 Vidéo nous proposera donc de redécouvrir 10 grands classiques de son catalogue en Ultra Haute-Définition : il s’agit des films Iron Man (Jon Favreau, 2008), L’incroyable Hulk (Louis Leterrier, 2008), Démineurs (Kathryn Bigelow, 2008), RED (Robert Schwentke, 2010), Looper (Rian Johnson, 2012), Du sang et des larmes (Peter Berg, 2013), Insaisissables (Louis Leterrier, 2013), Le Dernier chasseur de sorcières (Breck Eisner, 2015), Point Break (Ericson Core, 2015) et Deepwater (Peter Berg, 2016). Dix films, dix blockbusters, faisant définitivement partie des « best-sellers » de chez M6 Vidéo, qui bénéficient ici d’un ravalement de façade groupé.
On ignore ce qui a poussé l’éditeur à se précipiter d’un coup et de nous lâcher une telle salve de titres restaurés 4K, surtout pour des films dont les sorties remontent à quelques années maintenant. On soupçonne cependant que SND et M6 Vidéo vont probablement d’ici peu perdre les droits de quelques-uns de ces films, et que s’ils désiraient avoir l’opportunité d’exploiter encore un peu leur filon, c’était le moment ou jamais. Ainsi, et pour ne citer que les plus évidents du lot, on ne serait probablement pas étonnés de voir ressortir Iron Man et L’incroyable Hulk au format Blu-ray 4K Ultra HD dans un avenir proche, peut-être même déjà courant 2023, dans des éditions estampillées Disney / Marvel et reprenant la charte graphique des autres films déjà sortis jusqu’ici.
Le Blu-ray 4K Ultra HD
Commentaire technique général
[4/5]
Pour autant, en ce qui concerne les titres que l’on a pu avoir entre les mains au format Blu-ray 4K Ultra HD (curieusement, justement, les deux Marvel manquent toujours à l’appel…), M6 Vidéo n’a pas bâclé le travail : les masters dont l’éditeur dispose sont récents, et la précision / la finesse de la Ultra Haute-Définition sur l’ensemble de cette nouvelle vague est littéralement excellente.
Dans tous les cas, les films sont proposés dans de sublimes transferts 2160p, et il va sans dire que si les Blu-ray de la plupart de ces blockbusters étaient déjà excellents, on notera toujours une amélioration sensible du piqué et du niveau de détail, le tout allié à des contrastes améliorés et des couleurs explosives que l’on pourra attribuer, au moins en partie, à l’apport de la technologie HDR. Les noirs sont d’ailleurs souvent tellement tranchants que certains pourront trouver que ces nouveaux transferts 4K tendent à assombrir l’image. C’est une erreur. Cependant, la définition des ombres et des lumières est très nettement améliorée, et ressort de façon encore plus flagrante qu’auparavant, surtout sur les films bénéficiant de partis pris esthétiques forts (et il y en a quelques-uns dans le lot).
Néanmoins, dans l’ensemble, les dégradés dans les tons sombres sont plus subtilement mélangés et offrent de meilleurs détails dans les textures ainsi que sur certains des effets spéciaux – la 4K ne fait pas de pitié à ce niveau-là et certains films en prennent clairement plein la gueule, avec des effets encore plus visibles et encore plus ridicules qu’à l’époque. En ce qui concerne les séquences les plus lumineuses, les détails ressortent avec une netteté et une clarté absolument excellentes, sur la plupart des films de cette vague. Les visages et les gros plans sont proposés avec une précision extrême, tandis que les tissus et les accessoires présentent des niveaux de détail parfois infimes. On n’a remarqué ni banding ni contrastes trop poussés dans leurs retranchements (même si Point Break frôle parfois le carton jaune). Sur certains films, on remarquera de petites baisses de régime au niveau des couleurs, avec des passages durant lesquels les noirs ont tendance à se confondre.
Côté son, tous les films sont proposés en DTS-HD Master Audio 5.1 en VF et VO, avec dans certains cas une version originale disposant d’un mixage Dolby Atmos (avec un « core » en Dolby TrueHD 7.1). Dans tous les cas, et étant la sélection de blockbusters qui pètent de partout, tout le temps et dans tous les coins que nous a faite M6 Vidéo ce mois-ci, honnêtement, vous aurez droit à du grand spectacle acoustique quel que soit le film que vous choisissiez dans le lot.
Du côté des suppléments, pas de suppléments sur les galettes 4K, mais on retrouvera l’intégralité des bonus sur les versions Blu-ray du film, également disponibles dans les boîtiers puisque toutes ces éditions sont des Combos Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray.