Critique express : Contes du hasard et autres fantaisies

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Contes du hasard et autres fantaisies

Japon : 2021
Titre original : Gûzen to sôzô
Réalisation : Ryūsuke Hamaguchi
Scénario : Ryūsuke Hamaguchi
Interprètes : Kotone Furukawa, Ayumu Nakajima, Hyunri
Distribution : Diaphana Distribution
Durée : 2h01
Genre : Drame, romance
Date de sortie : 6 avril 2022

2.5/5

Synopsis : Un triangle amoureux inattendu, une tentative de séduction qui tourne mal et une rencontre née d’un malentendu. La trajectoire de trois femmes qui vont devoir faire un choix…


Un réalisateur surestimé ?

Il y a quelque temps, pour certains, il était inimaginable de ne pas tomber en pâmoison à la vision des films du coréen Hong Sang-Soo. Il semble bien qu’il soit en passe d’être supplanté par le réalisateur japonais Ryūsuke Hamaguchi dont, parait-il, chaque film est encore meilleur que le précédant. Curiosité : beaucoup de critiques disaient de Hong Sang-Soo que c’était le Rohmer coréen et Contes du hasard et autres fantaisies  est également comparé aux films de Rohmer. Si je cherche encore, vainement, des points communs entre les films de Hong Sang-Soo et ceux de Rohmer, force est de reconnaitre qu’il y a un peu de Rohmer dans Contes du hasard et autres fantaisies, ne serait-ce que le titre. Mais alors, on est au rayon d’une copie pas vraiment mauvaise mais loin d’être totalement réussie, on est au niveau d’un sous Rohmer qui n’aurait pas la finesse de l’original. 

En fait, ma relation avec Ryūsuke Hamaguchi est compliquée, commencée par Senses 1&2, pas exempt de qualités mais pas au point de me pousser à aller voir la suite, poursuivie avec Asako 1&2, très supérieur, puis Drive my car, pour moi largement surestimé. On arrive donc maintenant à Contes du hasard et autres fantaisies, qui arrive tout auréolé du Grand Prix du jury (Ours d’Argent) au Festival de Berlin 2021. Un long métrage de 2 heures composé en fait de 3 court-métrages d’une quarantaine de minutes. Leur point commun : l’importance des personnages féminins ce qui explique peut-être qu’on parle de ce film comme étant un film féministe, détail important mais qui, franchement, ne m’a pas sauté aux yeux !  Si vous voulez voir un film japonais récent et vraiment féministe, allez plutôt voir le très beau  The housewife réalisé par une femme, Yukiko Mishima : ben oui, on n’est jamais si bien servi que par soi-même. Et quant à la forme, on est là aussi dans une certaine forme de déception : certes, il y a toujours beaucoup de qualité dans les cadrages mais, contrairement aux films précédents de Ryūsuke Hamaguchi, l’image est très terne et souvent un poil surexposé.

 


https://www.youtube.com/watch?v=jyipw1scsto

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