Test Blu-ray : Hitman & Bodyguard 2

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Hitman and Bodyguard 2

États-Unis : 2021
Titre original : The Hitman’s Wife Bodyguard
Réalisation : Patrick Hughes
Scénario : Brandon Murphy, Phillip Murphy
Acteurs : Ryan Reynolds, Samuel L. Jackson, Salma Hayek
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h40
Genre : Action, Comédie
Date de sortie cinéma : 30 juin 2021
Date de sortie DVD/BR : 2 novembre 2021

Après tout ce qu’il a vécu de difficile, Michael Bryce, l’ancien garde du corps déchu, avait bien besoin d’une pause. C’est ainsi qu’il se retrouve en séjour thérapeutique sur la côte italienne, avec pour instruction de se tenir éloigné de toute violence et de n’approcher aucune arme… C’était compter sans Darius Kincaid, le tueur à gages qui a dynamité sa vie, et Sonia, sa délicieuse épouse lourdement armée, qui vont l’entraîner dans un nouveau plan foireux peuplé de mafieux, de tueurs, d’explosions, de bagarres et de complots, avec en prime un redoutable virus informatique et un milliardaire ivre de vengeance. Bonnes vacances, Michael !

Le film

[4/5]

Succès surprise de l’année 2017, Hitman and Bodyguard s’était imposé comme un véritable bol d’air frais, quasi-anachronique, dans le petit monde du film d’action américain aujourd’hui dominé par le cinéma « de cascadeurs ». Punchlines, mauvais esprit, humour et scènes d’action s’enchaînaient donc au cœur d’un Buddy movie à l’ancienne, porté à la fois par son énergie destructrice mais également par les prestations de Samuel L. Jackson et Ryan Reynolds.

Quatre ans plus tard, Hitman and Bodyguard 2 fait donc office de suite inévitable et traditionnellement « un peu moins bonne que l’original ». Pour autant, Patrick Hughes et ses scénaristes nous livrent tout de même à nouveau une excellente comédie d’action, qui permettra à Ryan Reynolds de multiplier les airs de chien battu dans la peau de Michael Bryce. Le personnage s’en prend d’ailleurs plein la gueule tout au long du film dans un déchaînement de violence « slapstick » typique des trois Stooges – l’occasion idéale pour Reynolds de faire preuve de cette autodérision qu’on lui connaît bien et dont bien peu de stars Hollywoodiennes sont capables.

Le personnage de Darius Kincaid (Samuel L. Jackson) sera quant à lui plus effacé dans Hitman and Bodyguard 2, pour la simple et bonne raison que l’intrigue inverse le postulat de départ du premier film : Michael devra en effet ici dans un premier temps faire équipe avec Sonia Kincaid, interprétée par Salma Hayek, qui fait appel à lui afin de sauver son mari des griffes de dangereux bad guys. Au duo Ryan Reynolds / Samuel L. Jackson succède donc ici un duo composé de Reynolds et Salma Hayek, qui trouve incontestablement dans ce rôle le meilleur de sa carrière depuis ses collaborations avec Robert Rodriguez dans les années 90. Il n’y a d’ailleurs pas à s’étonner qu’elle se retrouve naturellement face à Antonio Banderas, son partenaire dans Desperado 25 ans auparavant.

Extraordinaire dans la peau de Sonia, jurant comme une charretière et décimant les méchants par paquets de douze, Salma Hayek y va à fond dans les cris, les grimaces, les éructations vulgaires – elle donne véritablement de sa personne pour donner corps et chair à ce personnage aussi outrancier que désopilant. Hitman and Bodyguard 2 lui permet de s’amuser – avec un plaisir non dissimulé – de sa propre image (« Say my age, bitch ! »), et au final, elle s’affirme plus que jamais, à 55 ans, comme une actrice avec laquelle il faut compter. Un beau pied de nez aux studios Hollywoodiens et à leur course effrénée de la jeunesse…

Adepte d’un humour agressif à la grossièreté franchement assumée (le site de référence IMDb a dénombré 127 utilisations du mot « fuck » en l’espace de 100 minutes), Hitman and Bodyguard 2 pousse tous les curseurs à leur maximum, pour un résultat tenant certes un peu de l’exercice de style frénétique, mais qui s’avérera la plupart du temps hilarant. Le plaisir de voir Ryan Reynolds en clown blanc se faire botter le cul pendant une heure et demie et Salma Hayek hurler des insanités en défouraillant sur tout ce qui bouge est indéniable. En arrière-plan, Samuel L. Jackson, Antonio Banderas, Morgan Freeman et le toujours parfait Frank Grillo livrent également de bonnes performances, chacun d’entre eux bénéficiant de punchlines efficaces.

Le Blu-ray

[4,5/5]

Le plaisir de gosse pris devant Hitman and Bodyguard 2 se prolonge en Blu-ray grâce à Metropolitan Vidéo, qui nous livre ici une véritable galette de démonstration. L’image est d’une précision et d’une limpidité extraordinaire, les couleurs en envoient plein les mirettes, et les contrastes sont d’une solidité à toute épreuve. La définition est purement et simplement irréprochable, le piqué d’une précision à couper le souffle (malgré quelques légères baisses de régime ici ou là), on est vraiment en présence d’un Blu-ray somptueux. Côté son, l’éditeur nous propose de découvrir le film en DTS-HD Master Audio 7.1 à la fois en VF et en VO. Immersives, puissantes, riches en basses qui déménagent, ces deux pistes son font honneur à l’ampleur du film de Patrick Hugues, dont le budget relativement modeste n’est finalement trahi que par quelques incrustations numériques ratées (les hélicoptères principalement). Les ambiances sont restituées de façon brute et impressionnante, et le tout impose sans peine un dynamisme extraordinaire et une puissance tout simplement bluffante. On notera par ailleurs que la version française est relativement soignée ; on y retrouvera les voix françaises habituelles des acteurs : Pierre Tessier pour Ryan Reynolds, et Thierry Desroses pour Samuel L. Jackson. Le doublage de Salma Hayek est quant à lui assuré par Ethel Houbiers, spécialisée dans les voix d’actrices latino (Penélope Cruz, Salma Hayek, Sofía Vergara, Jennifer Lopez).

La section suppléments nous donnera à découvrir une petite poignée de featurettes en Haute-Définition et VOST. Celles-ci sont centrées sur l’intrigue et la réunion des personnages du premier film (9 minutes), sur le personnage de Michael Bryce (7 minutes), avec un petit focus supplémentaire sur les cascades (8 minutes) ainsi que sur les décors (4 minutes). On terminera avec un bêtisier (4 minutes), qui sera surtout l’occasion de découvrir quelques improvisations et punchlines alternatives. On y découvrira également un gag coupé au montage ayant pour sujet d’intempestives flatulences de Salma Hayek, dues à une intolérance au lactose.

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