Test Blu-ray : Creepshow – Saison 1

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Creepshow – Saison 1


États-Unis : 2020
Titre original : –
Création : Greg Nicotero
Acteurs : Adrienne Barbeau, Tobin Bell, Jeffrey Combs
Éditeur : ESC Éditions
Durée : 4h30 environ
Genre : Série TV, Fantastique
Date de sortie DVD/BR : 20 janvier 2021

La série hommage au film culte de George A. Romero sorti dans les années 80…

La saison

[4/5]

Comme Greg Nicotero l’explique lui-même dans les bonus de l’édition Blu-ray de Creepshow – Saison 1, il y a une véritable « histoire » qui le lie au film Creepshow de 1982, qui marquait la rencontre – au sommet – entre George A. Romero et Stephen King. Conçu comme un hommage aux histoires macabres imaginées par Al Feldstein, Johnny Craig, William M. Gaines et les autres pour les publications EC Comics des années 50 (Tales from the crypt, The haunt of fear, The vault of horror…), Creepshow réunissait plusieurs sketches horrifiques nés de la plume de Stephen King, que Romero s’était régalé à mettre en scène avec un goût certain pour l’outrance et l’humour noir.

Si la déclinaison télévisuelle de ce concept d’anthologie horrifique n’a jamais réellement cessé d’exister, Creepshow reprend cependant à son compte une « marque » et un univers pré-existants – on ne nous ment pas sur la marchandise, et le spectateur averti aura vraiment droit, au fil des six épisodes de cette première saison, à ce qu’il est venu chercher. Une vraie notion d’héritage, et plus largement de continuité, est donc au cœur de cette première saison de Creepshow. On en veut pour preuve un premier épisode adapté d’un récit de Stephen King (« Matière grise »), mettant en scène Adrienne Barbeau (qui jouait dans le film d’origine), et un dernier épisode écrit par Joe Hill, fils de Stephen King, et réalisé par Tom Savini, tous deux également au générique du film de Romero. La boucle est bouclée !

Mais à l’évidence, la série Creepshow fait également office de lien entre les générations ; les cinéphiles les plus jeunes, ne connaissant pas forcément le film de 1982, y verront un lien avec Les contes de la crypte ou même avec des séries telles que Masters of horror, Fear itself ou même avec Chair de poule. Si ce n’est bien sûr que l’esprit « bande dessinée d’horreur » est ici repris au pied de la lettre, avec une présentation de chaque épisode comportant des passages en animation, mais aussi et surtout des transitions entre les scènes ou même à l’intérieur des scènes prenant la forme de vignettes de BD. Bien entendu, ce recours aux codes du comic book a parfois permis de remédier de façon habile aux restrictions budgétaires, comme par exemple dans le deuxième épisode, au cœur duquel la transformation des personnages en loups-garous est proposée par le biais de planches dessinées.

Chacun des six épisodes de cette première saison de Creepshow contient deux histoires, et celles-ci sont introduites par le « Creeper », qui apparaît sous forme de marionnette ou d’animation au début et à la fin de l’épisode, avec souvent une petite apparition entre les deux histoires. Les histoires n’ont aucun lien entre elles, et s’avèrent très variées, certaines étant plus angoissantes, d’autres plus humoristiques. Mais si le show n’est pas dénué d’humour, les récits restent toujours très premier degré, et les effets spéciaux sont généralement très satisfaisants.

Pour les amateurs d’horreur, on notera la présence de plusieurs « stars » très appréciées des fanboys : on pense à Adrienne Barbeau, Tobin Bell (Saw), Tricia Helfer (Battlestar Galactica), David Arquette (Scream), DJ Qualls (Road Trip) ou encore l’inénarrable Jeffrey Combs (Re-Animator), hallucinant dans un rôle d’impitoyable nazi. On espère que les producteurs arriveront, pour les prochaines saisons, à convaincre d’autres noms parmi les préférés des amoureux du genre : on pense à Bruce Campbell, Barbara Crampton, Dee Wallace, Robert Englund, Ken Foree, Phoebe Cates, Alexandra Daddario, Kane Hodder, Sara Paxton, Pat Healy…

Le coffret Blu-ray

[4/5]

Côté Blu-ray, ESC Éditions nous propose avec cette édition de Creepshow – Saison 1 une expérience complète et remarquable. Dispatchés sur deux disques, les six épisodes de la saison affichent une image de toute beauté, qu’aucun problème de compression ne vient entacher. La définition est précise, les couleurs de bonne tenue, les noirs profonds, l’image dense et agréable à l’œil : du grand Art qui claque en Haute-Définition et 1080p. Niveau son, les épisodes sont proposés en VF et VOST dans des mixages DTS-HD Master Audio 5.1 immersifs et très dynamiques ; le design sonore a été travaillé avec moult bruitages et informations en provenance des quatre coins de la pièce. La VF est peut-être un peu moins intense, même si elle s’avère très soignée dans son genre.

Du côté des suppléments, on trouvera un making of d’environ trois quarts d’heure présenté sous la forme de six featurettes transpirant la passion et l’amour du travail bien fait. On y abordera pêle-mêle l’attachement de Greg Nicotero à George A. Romero, l’histoire d’amitié avec John Harrison ou Tom Savini, la notion d’héritage, l’esthétique et la tonalité du show, les publications EC Comics des années 50. La parole sera également donnée à quelques-uns des acteurs, auteurs et réalisateurs les plus prestigieux de la saison, avec un focus tout particulier sur la toute dernière histoire de la saison, imaginée par Joe Hill. Du beau travail !

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