Une semaine de plus placée sous le signe des annonces cannoises. Mais ne le seront-elles pas toutes d’une manière ou d’une autre d’ici l’ouverture du Festival de Cannes dans quatre semaines, jour pour jour ? Avant la présentation des sélections de la Quinzaine des réalisateurs et de l’Acid ce jour, ce fut le tour hier de la Semaine de la Critique. La 60ème édition de cette belle campagne de soutien aux premiers et aux deuxièmes long-métrages, organisée par le Syndicat Français de la Critique de Cinéma, aura lieu du mercredi 7 au jeudi 15 juillet dans la salle Espace Miramar fraîchement rénovée.
Contrairement au taux élevé de films français dans la sélection du festival empêché en 2020, celle de cette année fait preuve d’un bel éclectisme international. Les productions françaises sont même cantonnées essentiellement dans les séances spéciales, même si certains des candidats de la compétition des longs-métrages ont été coproduits par des capitaux français. Comme ce fut le cas les années avant la parenthèse épidémique, la sélection officielle de la Semaine de la Critique sera reprise à Paris, à la Cinémathèque Française, du lundi 26 juillet au dimanche 1er août, en présence des équipes des films.
Qui dit retour à un fonctionnement à peu près normal des activités sur la Croisette et plus spécifiquement du côté de la rue Pasteur à Cannes, dit aussi différents prix du jury. Celui de cette édition anniversaire sera présidé par le réalisateur roumain Cristian Mungiu, Palme d’or en 2007 avec 4 mois 3 semaines 2 jours. Il sera accompagné de la productrice Didar Domehri (Sous les étoiles de Paris), de l’actrice Camélia Jordana (Les Choses qu’on dit les choses qu’on fait), du consultant et ancien producteur Michel Merkt (Les Envoûtés) et du directeur artistique du Festival de Karlovy Vary Karel Och.
A noter que, pour cause de réouverture récente des salles en France, quatre des cinq films sélectionnés l’année dernière au label de la Semaine de la Critique vont sortir dans les prochaines semaines au cinéma. Les spectateurs pourront donc enfin découvrir La Nuée de Just Philippot le 16 juin, De l’or pour les chiens de Anna Cazenave Cambet et Sous le ciel d’Alice de Chloé Mazlo le 30 juin, ainsi que La Terre des hommes de Naël Marandin à la fin de l’été, le 25 août.
La compétition des longs-métrages
Amparo (Colombie) de Simon Mesa Soto, avec Sandra Melissa Torres et Diego Alejandro Tobûn
Feathers (Égypte) de Omar El Zohairy, avec Demyana Nassar et Samy Bassouny
La Femme du fossoyeur (Finlande) de Khadar Ayderus Ahmed, avec Omar Abdi et Yasmin Warsame
Libertad (Espagne) de Clara Roquet, avec Maria Morera et Nicolle Garcia
Olga (Suisse) de Elie Grappe, avec Anastasia Budiashkina et Sabrina Rubtsova
Piccolo corpo (Italie) de Laura Samani, avec Celeste Cescutti et Ondina Quadri
Rien à foutre (Belgique) de Julie Lecoustre et Emmanuel Marre, avec Adèle Exarchopoulos et Mara Taquin
La compétition des courts-métrages
Brutalia Jours de labeur (Grèce) de Manolis Mavris, avec Elsa Lekakou et Kora Karvouni
Fang Ke An Invitation (Chine) de Hao Zhao et Yeung Tung, avec Bing Hei Chim et Yuxuan Liu
Hors de l’eau (Suisse) de Jela Hasler, avec Sofia Elena Borsani
If it ain’t broke (Israël) de Elinor Nechemya, avec Hila Ruach et Rivka Wiesenfeld
Inherent (Danemark) de Nicolai G.H. Johansen, avec Sandra Guldberg Kampp et Noah Skovgaard Skands
Intercom 15 (Roumanie) de Andrei Epure, avec Cosmina Stratan et Mihaela Sirbu
Lili Toute seule (Chine) de Zou Jing, avec Huang Lili et Hu Ling
Noir-soleil (France) de Marie Larrivé, avec les voix de Marc Barbé et Clémence Quélennec
Safe (États-Unis) de Ian Barling, avec Will Patton et Philip Ettinger
Soldat noir (France) de Jimmy Laporal-Trésor, avec Jonathan Feltre et Yann Gaël
Séances spéciales
Les Amours d’Anaïs (France) de Charline Bourgeois-Tacquet, avec Anaïs Demoustier et Valeria Bruni-Tedeschi, sortie française le 15 septembre [film du 60e anniversaire]
Bruno Reidal (France) de Vincent Le Port, avec Dimitri Doré et Jean-Luc Vincent
Petite nature (France) de Samuel Theis, avec Aliocha Reinert et Antoine Reinartz
Robuste (France) de Constance Meyer, avec Gérard Depardieu et Déborah Lukumena [film d’ouverture]
Une histoire d’amour et de désir (France) de Leyla Bouzid, avec Sami Outalbali et Zbeida Belhajamor [film de clôture]
Une jeune fille qui va bien (France) de Sandrine Kiberlain, avec Rebecca Marder et André Marcon