Greenland – Le dernier refuge
États-Unis, Royaume-Uni : 2020
Titre original : Greenland
Réalisation : Ric Roman Waugh
Scénario : Chris Sparling
Acteurs : Gerard Butler, Morena Baccarin, Roger Dale Floyd
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 2h00
Genre : Thriller, Catastrophe
Date de sortie cinéma : 5 août 2020
Date de sortie DVD/BR : 5 décembre 2020
Une comète est sur le point de s’écraser sur la Terre et de provoquer un cataclysme sans précédent. John Garrity décide de se lancer dans un périlleux voyage avec son épouse Allison et leur fils Nathan pour rejoindre le dernier refuge sur Terre à l’abri du désastre. Alors que l’urgence devient absolue et que les catastrophes s’enchainent de façon effrénée, les Garrity vont être témoin du meilleur comme du pire de la part d’une humanité paniquée au milieu du chaos…
Le film
[3,5/5]
Greenland – Le dernier refuge s’inscrit sans conteste dans le genre du film-catastrophe – et plus particulièrement dans la sous-catégorie du film « de fin du monde ». Pour autant, on ne pourra s’empêcher de penser, à la découverte de la cavale fiévreuse que nous propose le film, que Ric Roman Waugh et son scénariste Chris Sparling ont voulu proposer au spectateur un anti-2012. Ne s’attardant pas – ou peu – sur les scènes de destruction massive blindées de CGI, Greenland – Le dernier refuge se concentre en effet uniquement sur un petit groupe de personnages, dans le but de faire grimper peu à peu la pression et le sentiment d’urgence qui semble régner sur cette terre vivant ses derniers instants.
Habile, le scénario de Chris Sparling (Buried) s’attardera donc beaucoup plus sur « l’humanité » de ses personnages, obligés de lutter et de se dépasser pour leur survie, que sur la notion de « grand spectacle » telle qu’on l’entend généralement pour ce type de films. En cela, on rapprochera beaucoup plus Greenland – Le dernier refuge d’un film tel que La guerre des mondes (Steven Spielberg, 2005) que du cinéma de Roland Emmerich, dans le sens où Ric Roman Waugh parvient, par son talent de metteur en scène, à faire monter la tension et le sentiment de panique générale bien au-delà de l’écran, transmettant au spectateur – notamment grâce à un remarquable travail sur le son – un malaise diffus et durable qui ne le quittera pas jusqu’aux dernières minutes du film.
Greenland – Le dernier refuge s’impose donc comme une expérience cinématographique aussi tendue que fascinante, surtout dans la façon dont, sous le couvert de l’urgence et de la perpétuelle fuite en avant, elle met le spectateur face à ses propres dilemmes moraux, notamment concernant la sélection des rescapés que nous donne à voir le film, qui met en exergue la prompte résignation des personnages principaux, « élus » désignés par le gouvernement, à abandonner leurs amis et proches… Toute l’inhumanité de l’ère des réseaux sociaux résumée en un message lapidaire envoyé par texto aux « élus » ayant été sélectionnés : l’effet est aussi glaçant que profondément réaliste.
Le Blu-ray
[4/5]
C’est Metropolitan Vidéo qui édite aujourd’hui le Blu-ray de Greenland – Le dernier refuge, et comme à son habitude, l’éditeur nous livre une galette techniquement impeccable. Le master est d’une superbe précision, affichant un piqué d’une précision absolue tout en préservant un grain prononcé. Les couleurs montrent une belle pêche, les noirs sont solides et profonds. Côté son, Metro fait également très fort puisque le film bénéficie de deux pistes Dolby Atmos, d’un dynamisme échevelé, surtout sur les scènes de foule naturellement, et quand la panique commence à se déchaîner, tous les canaux y vont de leur puissance et le caisson de basses sollicité à intervalles très réguliers. Le film étant déjà très impressionnant, ce mixage ajoute encore à l’ambiance et participe pleinement à l’immersion du spectateur au cœur du film.
Côté suppléments, on retrouvera uniquement les traditionnelles bandes-annonces de l’éditeur. Comme dans le cas de nombreux autres blockbusters de l’année 2020, aucun supplément n’a sans doute pu être mis en boite à cause du « Grand Confinement » – à moins que ceux-ci ne soient uniquement réservés à l’édition Blu-ray américaine du film, qui sortira début février.