En fait, il suffit d’assister à deux événements, l’un en février, l’autre en octobre, pour se faire tant soit peu, voire de façon quasiment exhaustive, une idée de l’actualité du cinéma produit par nos voisins d’outre-Rhin. Pour le premier, la sélection parallèle du Festival de Berlin « Lola at Berlinale », l’investissement financier et temporel peut être rédhibitoire. Pour le deuxième par contre, le Festival du Cinéma Allemand organisé par German Films à Paris, il n’y a pas d’excuse pour se lancer à la découverte de la dizaine de nouveaux films et des programmes annexes proposés ! La sélection officielle de la 25ème édition du festival, qui se déroulera du mercredi 7 au mardi 13 octobre au cinéma L’Arlequin, a été dévoilée la semaine dernière.
Encadré par le film d’ouverture, la biographie filmique de Rainer Werner Fassbinder Enfant terrible de Oskar Roehler, et celui de fermeture, Deutschstunde de Christian Schwochow, la programmation rend hommage à la réalisatrice Ulrike Ottinger, qui viendra présenter en personne le samedi 10 octobre à 14h00 son nouveau film collage Paris Calligrammes, qui sortira en salles en France le mercredi suivant. Partenaire de longue date du festival, le Goethe Institut Paris présentera un cycle en trois films autour de l’engagement contre le mépris envers les minorités et leur exclusion au quotidien. Un programme de treize courts-métrages issus des écoles allemandes de cinéma viendra de même enrichir le festival. Enfin, sur le site officiel du festival, le public pourra voter pour son coup de cœur parmi les films du Panorama.
Le Panorama du Cinéma Allemand 2020
Als Hitler das rosa Kaninchen stahl de Caroline Link, avec Riva Krymalowski et Carla Juri, sans date de sortie en France (critique)
Born in Evin de Maryam Zaree, sans date de sortie en France
Deutschstunde de Christian Schwochow, avec Ulrich Noethen et Tobias Moretti, sans date de sortie en France (film de clôture)
Enfant terrible de Oskar Roehler, avec Oliver Masucci et Katja Riemann, sans date de sortie en France (film d’ouverture)
Im Feuer de Daphne Charizani, avec Almila Bagriacik et Zübeyde Bulut, sans date de sortie en France
J’étais à la maison mais de Angela Schanelec, avec Maren Eggert et Jakob Lassalle, sortie française le 25 novembre
Nightlife de Simon Verhoeven, avec Elyas M’Barek et Frederick Lau, sans date de sortie en France
Pelikanblut de Katrin Gebbe, avec Nina Hoss et Katerina Lipovska, sans date de sortie en France (critique)
Walchensee forever de Janna Ji Wonders, sans date de sortie en France
Zwischen uns die Mauer de Norbert Lechner, avec Lea Freund et Tim Bülow, sans date de sortie en France
Carte blanche au Goethe Institut Paris
Becoming Black (2019) de Ines Johnson-Spain, sans date de sortie en France
Exil (2020) de Visar Morina, avec Misel Maticevic et Sandra Hüller, sans date de sortie en France
Tous les autres s’appellent Ali (1974) de Rainer Werner Fassbinder, avec Brigitte Mira et El Hedi ben Salem
Next Generation Short Tiger 2020 / Programme de courts-métrages
Apocalypse Airlines de Camille Tricaud
Ascona de Julius Dommer
The Beauty de Pascal Schelbi
Brand de Jan Koester et Alexander Lahl
Glück im Keks de Nina Weilbächer
Gravedad de Matisse Gonzalez
In den Binsen de Clara Zoe von Armin
Wild West Compressed de Christian Kaufmann
Interstate 8 de Anne Thieme
The Lost Wedding Ring de Elisabeth Jakobi
Revolvo de Francy Fabritz
Und weinen können de Michael Fetter Nathansky
Where We Used to Swim de Daniel Asadi Faezi