Critique : Colette

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Colette

USA, Grande-Bretagne : 2018
Titre original : Colette
Réalisation : Wash Westmoreland
Scénario : Wash Westmoreland
Interprètes : Keira Knightley, Dominic West, Eleanor Tomlinson
Distribution : Mars Films
Durée : 1h52
Genre : Drame, Biopic
Date de sortie : 16 janvier 2019

2,5/5

Présenté en première mondiale au très prisé festival du film indépendant de Sundance Film le 20 janvier 2018, Colette du réalisateur Wash Westmoreland, avec la belle Keira Knightley dans le rôle-titre est visible sur la plupart des plateformes de vidéo à la demande ( voir film ). Colette est basé sur la vie de la célèbre romancière française du même nom. Une plongée très académique dans les coulisses d’une époque où les hommes régnaient dans le monde des arts et des lettres.

Synopsis : 1893. Malgré leurs quatorze ans d’écart, Gabrielle Sidonie Colette, jeune fille à l’esprit rebelle, épouse Willy, écrivain aussi égocentrique que séducteur. Grâce à ses relations, elle découvre le milieu artistique parisien qui stimule sa propre créativité. Sachant repérer les talents mieux que quiconque, Willy autorise Colette à écrire – à condition qu’il signe ses romans à sa place. Suite au triomphe de la série des Claudine, il ne tarde d’ailleurs pas à devenir célèbre. Pourtant, tandis que les infidélités de Willy pèsent sur le couple, Colette souffre de plus en plus de ne pas être reconnue pour son œuvre…

La jeunesse de Colette

Tout le monde le sait, Keira Knightley aime les films en costumes. Ayant déjà eu l’occasion de se plonger à maintes reprises dans des fresques historiques ou littéraires, on la retrouve dans Colette sous les traits d’une des figures de la littérature française du XXe siècle. Pour son biopic, Wash Westmoreland ( réalisateur de Still Alice) a choisi de se concentrer sur la jeunesse de l’écrivaine, une quinzaine d’années qui permette de mieux comprendre son état d’esprit profondément libre. Rebelle dans une société patriarcale, Gabrielle Sidonie Colette n’acceptera jamais de se faire enfermer dans des cases, balayant la bien-pensance et les idées reçues. Des champs de sa campagne natale aux salons parisiens, le réalisateur dresse un portrait hagiographique de celle à qui l’on doit notamment la cultissime saga des « Claudine ».

Keira Knightley en grande forme

Plus que les écrits, Colette va se focaliser sur le comportement de sa héroïne, l’érigeant en une femme brillante, émancipée de toutes les conventions qui pourraient la restreindre dans son art et dans sa vie privée. Si l’hommage est vibrant et possède le mérite de remettre sur le devant de la scène un visage majeur des années 1900, l’académisme et le classicisme qui enrobent cette reconstitution la rendent presque insignifiante.

Keira Knightley excelle dans le rôle-titre, et permet de faire ressurgir durant de brèves séquences l’âme non-conformiste de l’auteure, mais le résultat final est loin d’épouser une forme rendant justice à la personnalité de son sujet.

Conclusion

Tout apparaît comme trop beau, trop poli et désespérément superficiel dans ce Colette. Précisément les défauts que certains invoquaient pour décrire l’œuvre de la romancière. Peut-être faut-il y voir une sorte d’accomplissement…

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