Test DVD : Good boys

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Good boys

 
États-Unis : 2019
Titre original : –
Réalisation : Gene Stupnitsky
Scénario : Lee Eisenberg, Gene Stupnitsky
Acteurs : Jacob Tremblay, Keith L. Williams, Brady Noon
Éditeur : Universal Pictures
Durée : 1h26
Genre : Comédie
Date de sortie cinéma : 21 août 2019
Date de sortie DVD : 1 janvier 2020

 

Après avoir été invités à leur première fête, Max, Thor et Lucas, 12 ans, paniquent complètement parce qu’ils ne savent pas comment embrasser. À la recherche de conseils, Max, flanqué de ses deux inséparables amis, décide d’utiliser le drone de son père – auquel il n’a évidemment pas le droit de toucher – pour espionner la voisine et son petit ami. Mais tout prend une très mauvaise tournure quand le drone est détruit. Désespérés de devoir le remplacer avant le retour du père de Max, les garçons sèchent les cours pour se lancer dans une véritable odyssée, ponctuée par des choix plus catastrophiques les uns que les autres, allant du vol accidentel de drogue, à une partie de paintball désastreuse au milieu d’une fratrie universitaire, tout en tentant d’échapper à la police et à de terrifiantes adolescentes…

 


 

Le film

[4/5]

Avec 124.000 entrées enregistrées sur un parc de 204 salles, Good boys n’a pas rencontré le même succès en France qu’outre-Atlantique, où le film de a cumulé plus de 84 millions de dollars de recettes « domestiques » l’été dernier. Il faut avouer également que l’époque où la comédie trash made in U.S.A. réunissait des millions de français dans les salles semble bel et bien révolue – si on comptait 3,4 millions de spectateurs pour American pie 2 en 2001, vingt ans plus tard, les ados de l’hexagone semblent dorénavant d’avantage se tourner vers les productions françaises, qui ont su prouver avec les années qu’elles pouvaient faire tout aussi trash que leurs modèles américains.

Pour autant, et même si le film est articulé autour d’un schéma narratif n’ayant rien de très original (un traditionnel récit initiatique quelque part entre Stand by me et Supergrave), le film de Gene Stupnitsky Good boys s’avère parfaitement en phase avec son époque, s’imposant même comme la première comédie post- « Me too », les trois jeunes héros du film (formidables Jacob Tremblay, Keith L. Williams et Brady Noon) étant parfaitement au fait des nouvelles habitudes à prendre / postures à tenir vis à vis des personnes de genre, de sexe ou de communauté différentes, puisque le respect de toutes les différences leur est enseignée à l’école. Pour autant, chassez le naturel, il revient au galop…

Inventif, rythmé et drôle, Good boys est une véritable petite réussite de comédie ; on peur supposer que son insuccès dans l’hexagone est à mettre sur le compte d’une lassitude des français vis à vis de la comédie adolescente, et c’est bien dommage, car le film aurait mérité mieux. Cela dit, s’il utilise globalement les mêmes ficelles humoristiques, le film joue surtout sur l’innocence de ses trois héros, confrontés à des situations qu’ils ne comprennent pas, et au sujet desquelles les adultes adoptent souvent un double-langage. Au final, et au-delà des éclats de rire (qui sont nombreux), Good boys nous propose donc un dynamitage en règle de l’hypocrisie pudibonde liée aux valeurs traditionnelles américaines, dont le credo semble être « Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais ».

 

 

Le DVD

[4/5]

Côté DVD, la galette de Good boys éditée par Universal Pictures fait le boulot sans le moindre problème. L’image respecte pleinement la photographie du film (certes plutôt passe-partout dans son genre), et s’avère bien sûr proposée dans son format d’origine – un flamboyant Scope 2.35 – parfaitement respecté. La définition est exemplaire, sans le moindre problème de compression ou autre pétouille technique ; l’éditeur, rôdé au support DVD depuis quelques années maintenant, compose de manière très habile avec les qualités et les défauts d’un support en définition standard. Côté son, l’éditeur nous propose soit le film à la fois en VF ou en VO au choix en Dolby Digital 5.1 nous proposant un mixage bien enveloppant et relativement dynamique, même si le film par lui-même n’appelle pas à la démonstration technique.

Du côté des suppléments, l’éditeur nous propose, outre les traditionnelles bandes-annonces, on trouvera une fin alternative (2 minutes) et une série de scènes coupées et/ou étendues (10 minutes) qui ne fonctionneront pas toutes de la même façon, mais dont certaines, telles que celles mettant en scène Michaela Watkins dans la peau d’une vendeuse Hi-Fi, s’avéreront particulièrement savoureuses. On continuera ensuite avec une série de featurettes consacrées soit aux jeunes acteurs soit à leurs personnages : « De vrais petits mecs » (3 minutes) nous présentera les trois jeunes acteurs et leurs personnalités, on découvrira dans « Bienvenue à Vancouver » (2 minutes) que le film a été en partie tourné dans la véritable école de Jacob Tremblay, puis on reviendra sur les personnages des deux jeunes voisines campées par Molly Gordon et Midori Francis (« Mauvaises filles », 2 minutes) ainsi que sur les guest stars, pas forcément extrêmement connues en France d’ailleurs (« Un défilé de stars », 3 minutes). Dans « Il n’y a qu’un pas » (3 minutes), le réalisateur Gene Stupnitsky et le scénariste Lee Eisenberg, accompagnés de leurs producteurs Seth Rogen et Evan Goldberg reviennent sur l’extrême grossièreté du film, conçu selon l’adage « Profanity makes good money ». Enfin, « Demande à tes parents » (2 minutes) nous permettra de nous rendre compte que les trois jeunes acteurs ne comprennent pas forcément les horreurs qu’ils profèrent à l’écran durant le film. On terminera ensuite avec le traditionnel bêtisier (2 minutes), qui s’accompagnera d’un commentaire audio de Gene Stupnitsky et Lee Eisenberg, intéressant, très amusant et bénéficiant des indispensables sous-titres français.

 

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