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Dansons la Carioca (culte/5)
L’idée a été lancée par deux internautes, puis signée par près de 40.000 personnes : et si, pour fêter les 25 ans du film, Alain Chabat et Gérard Darmon reprenaient leur mythique danse de La Cité de la peur, sur la scène du palais des festivals ? Les organisateurs du Festival n’ont pas répondu de suite, mais « le film de Les Nuls » était bel et bien présent sur la croisette. Mieux : il était ouvert à tous, puisque diffusé sur la plage, en accès libre ! De quoi renforcer le côté bon enfant de l’entreprise, et confirmer s’il y avait besoin le caractère culte du long-métrage !
Juste avant la fameuse scène de danse, le film s’est arrêté, et surprise (on s’en doutait tout de même un peu) : Alain Chabat et Gérard Darmon ont débarqué sur scène. Trompette, maracas et faux palmiers, tout était là pour faire revivre « en vrai » la scène rentrée dans l’Histoire du cinéma (pesons nos mots). Alors certes, la chorégraphie n’était pas parfaite, et c’est peut-être mieux ainsi : quel bonheur de voir s’agiter les deux acteurs sur scène, devant un public aux anges ! C’est l’équipe de nouveau réunie qui est venue saluer le public en fin de séance. On n’aurait pas rêvé mieux pour ce vingt-cinquième anniversaire. Quant au film en lui-même, on a beau le connaître par cœur, on en est toujours autant clients …
Les Misérables – 4/5
Reprenons depuis le début. Notre troisième journée à Cannes a commencé fort, avec Les Misérables de Ladj Ly. Lorsque le générique retentit, on sent que la salle a été impressionnée. Comme expliqué dans notre critique : » Sa grande force, c’est de nous faire de l’empathie pour à peu près tout ceux qu’on croise – même les plus haïssables, ou presque : au final, tout le monde est à la fois victime et bourreau, pris dans un cercle dont il semble difficile de sortir. «
Atlantique – 2,5/5
Le long-métrage suivant, en compétition, était un peu moins enthousiasmant. Dans ce premier film de Mati Diop, tourné au Sénégal, il est question des amours contrariés d’Ada, jeune habitant de Dakar, qui voit l’homme qu’elle aime disparaître en mer – comme de nombreux migrants donc. Le fantastique émerge peu à peu de ce récit un peu lancinant, dont quelques belles images ne sont pas parvenues à nous sortir d’une certaine torpeur. Un premier film sincère donc, mais assez fragile, qui dépareille un peu en sélection officielle.