Seizième édition déjà pour Les Rencontres Internationales de Brive, le premier festival annuel de cinéma dédié au moyen-métrage et le cinquième et dernier dirigé par la déléguée générale Elsa Charbit, qui va désormais oeuvrer au même poste au Festival de Belfort. La compétition en 22 films permettra de faire un tour d’horizon du format, surtout français, un peu moins européen et encore moins international, malgré les recherches intensives de l’équipe de programmation. Certains réalisateurs ont déjà été primés, parfois la même année, comme Claude Schmitz, Emmanuel Marre et Vincent Pouplard en 2017, ou Héloïse Pelloquet en 2015. Ouverture ce soir avec Jofroi de Marcel Pagnol, présentée par Serge Bozon.
La compétition sera départagée par un très joli jury présidé par Pierre Salvadori, l’un des très grands cinéastes d’aujourd’hui qui a signé, avec Ménage, un des meilleurs courts-métrages du début des années 90, un conte cruel sur le manque d’écoute. À ses côtés les actrices Anaïs Demoustier et Laetitia Dosch, remarquée pour la première fois dans Vilaine fille, mauvais garçon de Justine Triet, primé ici en 2012 et les réalisateurs Katell Quillévéré, cofondatrice du festival avec Sébastien Bailly en 2004 et Thierry de Peretti (dont le dernier film, Lutte Jeunesse, était en lice ici en 2017). Ce dernier sera l’un des deux protagonistes du dialogue entre cinéastes, partagé avec Mati Diop.
Plusieurs événements vont émailler les six jours de cinéma «moyen» avec un «double labyrinthe», une carte blanche accordée à deux habitués du festival Yann Gonzalez et Bertrand Mandico, autour du programme Ultra Rêve qui réunissait trois courts-métrages découverts à la Semaine de la critique : Les Îles et Ultra Pulpe, respectivement dirigés par le premier puis le deuxième, associés à After School Knife Fight de Caroline Poggi et Jonathan Vinel. Ils nous permettront de voir ou revoir La Loterie de la vie de Guy Gilles, Le Conte des contes, chef d’oeuvre de l’animation signé Youri Norstein, Image d’une libération de Lars von Trier, Tongues Untied de Marlon Riggs, Une histoire immortelle, une œuvre magique d’Orson Welles et Le Labyrinthe d’herbes de Shuji Terayama.
Au programme encore des focus sur des réalisateurs qui se sont illustrés dans ce format, une manière de traverser de l’histoire du cinéma en proposant des séances par auteur avec cette année Jean-Daniel Pollet, Claire Simon, Milos Forman (avec les extraordinaires œuvres de jeunesse Ah, s’il n’y avait pas ces guinguettes et Concours, l’ancêtre de Taking off), Pierre Clémenti, Mikhael Hers, Pierre Schoendoerffer et Jonas Mekas, maître du documentaire et du journal filmé, disparu le 23 janvier dernier. Comme à son habitude, le festival montrera deux séries en intégralité, entre cinéma et télévision, avec Mystères de Lisbonne de Raul Ruiz et Journal de David Perlov. Avec aussi des rencontres et tables rondes, un Workshop Pitch, un ciné-concert autour du Ballon rouge d’Albert Lamorisse et une programmation jeune public, entre autres choses.
Programme complet à retrouver ici.
La compétition internationale 2019
- Akaboum de Manon Vila (France)
- Les amoureux de Pablo Dury (France)
- Boucan d’Antonin Schopfer et Thomas Szczepanski (Suisse)
- Braquer Poitiers de Claude Schmitz (France)
- Ce n’est qu’après de Vincent Pouplard (France)
- Le chant d’Ahmed de Foued Mansour (France)
- Côté cœur d’Héloïse Pelloquet (France)
- Daniel fait face de Marine Atlan (France)
- D’un château l’autre d’Emmanuel Marre (Belgique)
- Falaises de Sébastien Téot et Martin Tronquart (France)
- Film catastrophe de Paul Grivas (France)
- Frase d’arme de Federico Di Corato (Italie)
- Les grands fantômes de Louise Narboni et Yoann Bourgeois (France)
- Gulyabani de Gürcan Keltek (Turquie)
- Juste un jeu de Daniela Lanzuisi (France)
- Presque un siècle de Pascale Bodet (France)
- Tonnerre sur mer de Yotam Ben-David (France)
- Topo y wera de Jean-Charles Hue (France)
- Touching concrete d’Ilja Stahl (Allemagne)
- Tsuma musume haha d’Alain Della Negra et Kaori Kinoshita (France)
- Vie et mort d’Oscar Pérez de Romain Champalaune (France)
- Vivir alli no es el infierno, es el fuego des desierto. La plenitudo de la vida, que quedo ahi como un arbol de Javiera Véliz Fajardo (Chili/Brésil)