L’antre de la folie
USA : 1994
Titre original : In the Mouth of Madness
Réalisateur : John Carpenter
Scénario : Michael De Luca
Acteurs : Sam Neill, Jürgen Prochnow
Production : New Line Cinema
Genre : Épouvante
Durée : 1h35
Date de sortie : 8 février 1995
Réalisation : [rating:3.0]
Scénario : [rating:3.5]
Acteurs : [rating:3.0]
Musique : [rating:2.5]
Globale : [rating:3.0]
L’Antre de la folie est un film d’horreur réalisé par John Carpenter. Un film qui est soit culte, soit détesté par les spectateurs tant son univers est spécial. Autant dire que si l’on accroche pas tout de suite, le film n’aura aucun intérêt. L’univers du film fait automatiquement penser aux œuvres de Stephen King autant par le coté fantastique que le coté psychologique du long métrage.
Synopsis : Pour retrouver un auteur de best-sellers d’épouvante brusquement disparu, John Trent, détective, va pénétrer dans l’univers romanesque et épouvantable de l’écrivain. (Allociné)
L’Antre de la folie est le troisième et dernier volet de la Trilogie de l’Apocalypse de John Carpenter, les deux films précédents étant The Thing et Le Prince des ténèbres. Le film est, comme dit plus haut, souvent assimilé à Stephen King mais également à Lovecraft, un écrivain américain de science fiction réputé pour son coté cauchemardesque, dans lequel la fin du monde approche et des êtres détruisent les hommes. Une ressemblance assumée par Carpenter qui avoue s’être inspiré de ces romans pour construire son film.
L’Antre de la folie nous plonge dans un univers étrange, en effet John Trent va enquêter sur la disparition d’un écrivain, Sutter Cane, et va progressivement plonger dans un univers sombre et complétement fou duquel il ne sortira pas indemne. Une histoire très bien écrite par Michael De Luca qui fait durer le suspens et nous perd dans un délire visuel déstructuré mais pourtant contrôlé. Un scénario qui amène une réflexion sur la folie, ce qui est une chose plutôt rare dans les films d’horreur. Notons qu’à la fin du film, après le générique, une phrase inédite à été ajoutée : « L’interaction humaine a été contrôlée par l’Association Psychiatrique Inter-Planétaire. Le nombre de morts étant élevé, les pertes humaines sont lourdes. » Phrase à méditer…
La mise en scène du film n’était pas des plus simples, du fait de la complexité du scénario mais également de l’absence, en 1994, de moyens technologiques pour mettre en scène des personnages et décors incroyables. Et bien John Carpenter, en maître de l’horreur qu’il est, a réussi son pari en nous proposant un film immersif, qui n’est en rien ridicule. Il faut bien avouer que comme toujours avec M. Carpenter certains effets spéciaux semblent aujourd’hui kitch et pas bien loin du nanar. C’est le cas de la tanière de Sutter Cane dans l’église, mais l’ensemble reste superbement travaillé, et la plongée dans le monde des ténèbres réellement impressionnante. L’épouvante est pour la plupart du temps suggérée et, grâce à une ambiance oppressante, un réel malaise envahit le spectateur.
Les personnages sont excellents : John Trent interprété par Sam Neill joue un héros cartésien au départ qui finit en proie à la folie. Un des meilleurs rôles pour Sam Neill qui donne une touche personnelle vraiment intéressante au personnage, un régale. Sutter Cane est joué par Jürgen Prochnow. Un rôle plutôt moyen car manquant vraisemblablement de peps. On regrettera qu’il n’ait pas été plus diabolique et suprême.
Résumé :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=yc2AeYEWaCg[/youtube]
Euh… je m’étonne de tant d’enthousiasme pour ce film, que je viens de voir. Il y a à peine quelques minutes. Je dois virer idiot, car je ne l’ai tout bonnement pas trouvé top. Un chef d’œuvre? La réalisation est pataude (l’église orthodoxe a de quoi imposé, il n’en fait rien; le coup de l’affiche en cachant une autre n’est pas poussé; etc); la photographie est abominable; la distribution est catastrophique; les effets spéciaux (quand on parle de l’innommable, on les confie à Rob Bottin par exemple, sinon à quoi abattre ses cartes si elles sentent le latex)… Si on veut faire croire qu’un personnage vire fou, on le fait glisser progressivement dans un engrenage démentiel alors que tous ses interlocuteurs ne voient rien d’étranges (vous voyez les enfants? ils sont tous chez eux à cette heure-ci). Le côté fantomatique du village est sous-exploité. L’intrigue est intéressante, mais montrer que la folie envahit le monde avec trois pauvres plans sur une rue où les éboueurs sont en grève… c’est fort de café. A ce compte New York Synecdoque de Charlie Kaufman est un chef d’œuvre (ce que je tiens pour tel). Non, l’antre de la folie est très (trop) surfait. Dommage, rien qu’à repenser à The thing, j’en ai encore des frissons. Mais où donc est passé John Carpenter? Le vrai! Qu’on nous le rende…
P.S.: Jürgen Prochnow est toujours vivant. Il est vrai qu’il est plus convaincant dans le Patient Anglais.
Merci Jérôme, comme je l’ai dit en introduction, L’Antre de la folie est un film spécial et effectivement soit on aime soit on déteste. Apparemment vous n’avez pas aimé ce que je conçois entièrement et ça permet de voir les 2 visions que l’on peut avoir du film.
Je ne le considère pas comme un chef d’œuvre mais comme un bon film qui malheureusement a très mal vieilli. D’accord avec vous pour dire qu’on est à des années lumière de The Thing qui reste un des films d’horreur les plus cultes de l’histoire et la plus grande réussite de Carpenter.
Autant pour moi pour Jürgen Prochnow. C’est Wilhelm von Homburg qui interprète le rôle de Simon qui joue son dernier rôle au cinéma dans L’Antre de la folie. Il décédera en 2004.
Reponse a Jerome :
Eh bien c’est quoi pour toi un bon film d’horreur? GenreThe Thing pas convaincant du tout… ou encore un Michael Myers tellement ridicule qu’on le voit venir à 20 km à la ronde… Distribution catastrophique? Oui c’est vrai… y a Sam Neill, Jurgen Prochnow, Charlton Heston lol mais c’est vrai la distribution est nulle à chier… Franchement pathétique ce manque de goût.
Revoie le film bien sans faire 36 choses à la fois et concentre toi bien si tu n’y arrives pas, alors c’est que tu devrais retourner à tes films dits « d’horreur » qui ne feraient même pas peur à un gamin de six ans…