Biarritz 2018 : palmarès & bilan

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La 27ème édition du Festival Biarritz Amérique latine s’est terminée dimanche dernier, le 30 septembre, avec dès la veille l’annonce du palmarès. Pendant une semaine, le public du pays basque et venu d’ailleurs y a répondu présent pour regarder les nombreux films latino-américains, fictions et documentaires, sélectionnés. La 28ème édition de ce festival essentiel pour la promotion d’un cinéma trop peu diffusé en France aura lieu du 30 septembre au 6 octobre 2019.

Abrazo du Meilleur Film : Les Oiseaux de passage (Colombie) de Cristina Gallego et Ciro Guerra, sortie française le 20 février 2019

Prix du jury : La Flor (Argentine) de Mariano Llinas, sans date de sortie en France

Prix du Syndicat Français de la Critique de Cinéma : Deslembro (Brésil) de Flavia Castro, sans date de sortie en France

Prix du public : Compañeros (Uruguay) de Alvaro Brechner, sortie française le 27 mars


Prix du Meilleur Documentaire : Bixa Travesty (Brésil) de Claudia Priscilla et Kiko Goifman, sans date de sortie en France

Mention spéciale du jury : Modelo estero (Colombie) du collectif Mario Grande, sans date de sortie en France

Prix du public : Locura al aire (Uruguay) de Alicia Cano et Leticia Cuba, sans date de sortie en France


Prix du Meilleur Court-métrage : O Orfão (Brésil) de Carolina Markowicz

Mention spéciale du jury : El verano del leon electrico (Chili) de Diego Céspedes



Même si c’était déjà le deuxième festival consacré au cinéma latino-américain auquel j’étais convié cette année, après celui de Toulouse au printemps, je ne me considérerais nullement comme un spécialiste de cette cinématographie continentale aussi variée et diverse que les pays hispanophones ou lusophones au sud des États-Unis. C’était donc pour moi une fois de plus un voyage dépaysant de découverte, à la fois en termes d’œuvres filmiques et d’une région de la France, où mes pérégrinations festivalières ne m’avaient pas encore emmené jusque là. En dépit de sa courte durée d’à peine 48 heures, mon séjour au Festival de Biarritz a été des plus plaisants, un constat positif qui est pas qu’un peu dû à la météo quasiment estivale, me permettant de me prélasser entre deux films au bord de l’océan sous un soleil omniprésent. Car Biarritz est avant tout une station balnéaire toujours aussi chic, qui se met depuis près de trente ans déjà aux couleurs de l’euphorie latina à la fin de la saison d’été.


Partir en festival, c’est pour moi toujours l’occasion rêvée de sortir un peu de la routine parisienne pour se glisser pendant quelques jours dans une frénésie particulière, qui dépend autant de facteurs extérieurs que de la qualité des films présentés. De ce point de vue, il n’y a strictement rien à redire contre l’invitation généreuse qui m’avait permis de voir un nombre raisonnable de films, tout en profitant de ces perspectives magnifiques, focalisées sur le casino en bord de plage. C’est là que se déroulait l’essentiel des festivités, au Village, qui occupait les locaux fastueux du temple du jeu avec un joli bric-à-brac de stands marchands vantant les spécialités exotiques de pays lointains, d’une librairie, d’une salle où avaient lieu tour à tour les tables rondes et les animations musicales et, le plus important pour la fin, les stands gourmands où l’on pouvait déguster empanadas argentins et omelettes depuis la terrasse à la vue pratiquement imprenable. Parmi tous les bons souvenirs que j’ai ramenés de Biarritz – une sélection de films globalement de qualité, des conditions de projection des plus correctes, un hôtel confortable et à distance de marche des salles de la Gare de Midi et du Royal – et de quelques observations plus ambiguës – comme dans la plupart de ces festivals provinciaux, le public était essentiellement composé de scolaires et de personnes âgées, à l’âme de cascadeur hélas aussi prononcée que lors d’un incident traumatisant à Toulouse –, ce seraient donc ces perspectives époustouflantes sur l’océan qui me resteront les plus chères !


Voici la liste des films que j’ai pu voir sur place :

Bixa Travesty (Brésil) de Claudia Priscilla et Kiko Goifman (Compétition Documentaires / critique)

Compañeros (Uruguay) de Alvaro Brechner (Compétition Longs-métrages / critique)

Dry Martina (Chili) de Che Sandoval (Compétition Longs-métrages / critique)

Les Héritières (Paraguay) de Marcelo Martinessi (Avant-premières / critique)

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