L’Aigle de la Neuvième Légion
Britannique : 2011
Titre original : The Eagle
Réalisateur : Kevin Macdonald
Scénario : Jeremy Brock
Acteurs : Channing Tatum, Jamie Bell, Donald Sutherland
Distribution : Metropolitan FilmExport
Durée : 1h51
Genre : Péplum , Aventure , Drame
Date de sortie : 4 mai 2011
Réalisation : [rating:3.5]
Scénario : [rating:2.5]
Acteurs : [rating:3.5]
Musique : [rating:3.0]
Globale : [rating:3.0]
[five-star-rating]
L’Aigle de la Neuvième Légion est une adaptation d’un roman du même nom paru en 2003. Il s’agit d’un péplum réalisé par le talentueux Kevin Macdonald, un documentariste reconverti au cinéma à qui l’on doit déjà 2 films : Le Dernier roi d’Écosse et Jeux de pouvoir. Mais L’Aigle de la Neuvième Légion se veut être un péplum intelligent où le spectateur se diverti tout en réfléchissant, alors pari gagné ?
Synopsis : En 140 après J.-C., l’Empire romain s’étend jusqu’à l’actuelle Angleterre. Marcus Aquila, un jeune centurion, est bien décidé à restaurer l’honneur de son père, disparu mystérieusement vingt ans plus tôt avec la Neuvième Légion qu’il commandait dans le nord de l’île. On ne retrouva rien, ni des 5000 hommes, ni de leur emblème, un Aigle d’or. Après ce drame, l’empereur Hadrien ordonna la construction d’un mur pour séparer le nord, aux mains de tribus insoumises, du reste du territoire. Pour les Romains, le mur d’Hadrien devint une frontière, l’extrême limite du monde connu. Apprenant par une rumeur que l’Aigle d’or aurait été vu dans un temple tribal des terres du nord, Marcus décide de s’y rendre avec Esca, son esclave. Mais au-delà du mur d’Hadrien, dans les contrées inconnues et sauvages, difficile de savoir qui est à la merci de l’autre, et de révélations en découvertes, Marcus va devoir affronter les plus redoutables dangers pour avoir une chance de trouver la vérité…
Un péplum psychologique
Que ceux qui veulent voir un gros divertissement bourrin à la Gladiator passent leur chemin, L’Aigle de la Neuvième Légion se veut plus fin que ça mais risque malheureusement d’en perdre plus d’un en chemin. La reconstitution de l’époque est réussie avec des décors naturels d’une grande beauté. On y suit le combat d’un jeune centurion qui veut retrouver sa dignité en combattant ses démons. Car même s’il est doué en combat, son nom reste entaché par son père qui a perdu le précieux aigle d’or romain lors d’un combat. Après une entame impressionnante de réalisme et un premier combat spectaculaire, le film laisse plus de place au coté psychologique de notre héros. On suit ensuite un périple entre Marcus et son esclave à travers une Ecosse sauvage peuplée de tribus barbares.
Le film ainsi scindé en 3 parties nous propose une vision du héros d’abord fort, orgueilleux et glorieux, puis faible et torturé par le passé, pour enfin le voir plus dans une quête de rédemption et de reconnaissance. Le passé de documentariste de Kevin Macdonald est visible par la recherche du réalisme plutôt que du spectaculaire. Mais il arrive bien à combiner les 2 en offrant un film vrai tout en étant prenant. On aurait presque l’impression que la recherche de l’aigle d’or perdu par le père du héros devient un besoin vital, le film étant tourné comme un survival. La relation entre Marcus et son esclave est mise en avant et montre un duo tour à tour complice et ennemi pour finir par l’égalité des deux membres. A noter : la photographie signée Anthony Dod Mantle (Antichrist, 28 jours plus tard) est d’une impressionnante beauté.
Un scénario trop romancé
Le véritable point faible du film réside dans le scénario bien ficelé mais trop romancé. L’esclave qui risque sa vie pour sauver son maître, les anciens légionnaires qui ont abandonné le champ de bataille des années avant et qui reviennent (avec armures et armes) pour sauver Marcus, et la fin qui finit parfaitement bien et dans laquelle tout le monde est heureux… tout ceci contraste avec le réalisme des images.
Le casting est composé du massif Channing Tatum (G.I. Joe – Le réveil du Cobra, Public Enemies) dans le rôle de Marcus Aquila notre centurion. A ses cotés on retrouve le frêle Jamie Bell (le petit Billy Elliot qui a bien grandi) dans le rôle de l’esclave Esca. Le duo fonctionne parfaitement.
Résumé :
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