Test Blu-ray : La ch’tite famille

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La ch’tite famille

 
France : 2018
Titre original : –
Réalisation : Dany Boon
Scénario : Dany Boon, Sarah Kaminsky
Acteurs : Dany Boon, Line Renaud, Laurence Arné
Éditeur : Pathé
Durée : 1h47
Genre : Comédie
Date de sortie cinéma : 28 février 2018
Date de sortie DVD/BR : 30 juin 2018

 

 

Valentin D. et Constance Brandt, un couple d’architectes designers en vogue préparent le vernissage de leur rétrospective au Palais de Tokyo. Mais ce que personne ne sait, c’est que pour s’intégrer au monde du design et du luxe parisien, Valentin a menti sur ses origines prolétaires et ch’tis. Alors, quand sa mère, son frère et sa belle-soeur débarquent par surprise au Palais de Tokyo, le jour du vernissage, la rencontre des deux mondes est fracassante. D’autant plus que Valentin, suite à un accident, va perdre la mémoire et se retrouver 20 ans en arrière, plus ch’ti que jamais !

 

 

Le film

[3,5/5]

« Valentin D., designer à la mode à Paris, est reconnu pour des œuvres plus ou moins pratiques à utiliser, comme des chaises à trois pieds bancales. Depuis des années, il ment sur ses origines, allant jusqu’à affirmer être orphelin. Lorsque sa mère, sa sœur et son beau-frère débarquent à Paris lors du vernissage de sa nouvelle gamme de produits, il est bien embarrassé.

Curieux de nouveaux sujets, Dany Boon s’est toujours refusé à faire une suite à Bienvenue chez les Ch’tis. Pour la première fois, il s’en rapproche avec ce nouvel éloge du bon sens venu du Nord. Il a déjà mieux croqué les particularismes de sa région natale et du milieu BCBG parisien. Les personnages des deux milieux sont crédibles mais hélas trop outrés dans cette charge légère contre les a priori entre classes sociales.

Au sein de la distribution où l’on retrouve avec plaisir Pierre Richard et Line Renaud, Laurence Arné se détache aisément, notamment lorsque son personnage de compagne snob prend des cours de ch’ti. La partie où Valentin perd la mémoire et retrouve son parler qu’il avait renié est la plus riche en situations comiques efficaces, trop irrégulières par ailleurs. »

Comme le souligne avec habileté la critique de notre rédacteur en chef Pascal le Duff reprise ci-dessus, si sympathique soit-il, le retour de Dany Boon sur ses terres natales avec La ch’tite famille possède tout de même un petit goût de réchauffé. Au cœur de ses spectacles au début des années 2000, le choc « culturel » entre la vie parisienne et celle dans le Nord de la France avait déjà été largement recyclé dans l’immense succès Bienvenue chez les Ch’tis. A l’occasion de ce deuxième film dans les Hauts de France, l’humoriste / réalisateur replace quelques passages issus de ses spectacles, mais on ne pourra finalement s’empêcher de se dire, tout le long du film, que le vrai sujet de La ch’tite famille n’est justement pas la famille ch’ti, mais se situe finalement bien d’avantage dans la satire d’un certain milieu parisien.

De la même façon, on pourra trouver certaines séquences un peu hors sujet, comme artificiellement collées au-dessus de l’intrigue, comme cette séquence dite du « lavabo » durant laquelle Dany Boon lutte avec les nouvelles technologies dans sa salle de bains, ou celle de l’hommage à Johnny qui ferme le métrage, qui tombe comme un cheveu sur la soupe. Mais ne chipotons pas : La ch’tite famille fait preuve d’une bonne humeur assez communicative, s’avère par moments assez drôle et n’a pas volé ses presque six millions d’entrées.

 

 

Le Blu-ray

[4/5]

Côté Blu-ray, Pathé a fait le boulot afin de célébrer en grande pompe l’arrivée de cette Ch’tite famille en vidéo et nous propose une galette Haute Définition de haute volée. L’image est très belle, avec une définition sans problème et un piqué précis, vraiment remarquable qu’il s’agisse des gros plans ou des quelques plans larges qui émaillent le film. Les couleurs son éclatantes, les noirs profonds, bref il n’y a quasi-rien à redire niveau image. L’éditeur nous propose également un boulot soigné du côté du mixage audio, avec une version française naturellement proposée en DTS-HD Master Audio 5.1, dans un mixage d’ambiance bien enveloppant et littéralement tonitruant du côté du caisson de basses durant les séquences mettant en scène la fameuse 205 GTI en mode « Tuning ».

Rayon suppléments, on a droit, outre au traditionnel et fort amusant bêtisier (proposant des images aperçues lors du générique de fin du film mais également quelques passages inédits), ainsi qu’à une courte série de scènes coupées : si celle de la baraque à frites sur la place des Moëres s’avère assez ridicule, en revanche, celle de la soupe à l’essence et de l’incendie de la maison méritait d’intégrer le film.

 

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