Test Blu-ray : Bienvenue à Suburbicon

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Bienvenue à Suburbicon

 
États-Unis, Royaume-Uni : 2017
Titre original : Suburbicon
Réalisation : George Clooney
Scénario : Joel Coen, Ethan Coen, George Clooney, Grant Heslov
Acteurs : Matt Damon, Julianne Moore, Noah Jupe
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h44
Genre : Comédie, Drame
Date de sortie cinéma : 6 décembre 2017
Date de sortie DVD/BR : 11 avril 2018

 

 

Suburbicon est une paisible petite ville résidentielle aux maisons abordables et aux pelouses impeccablement entretenues, l’endroit parfait pour une vie de famille. Durant l’été 1959, tous les résidents semblent vivre leur rêve américain dans cette parcelle de paradis. Pourtant, sous cette apparente tranquillité, entre les murs de ces pavillons, se cache une réalité tout autre faite de mensonge, de trahison, de duperie et de violence…

 

 

Le film

[3,5/5]

« Tout le monde, ou presque, aime George Clooney : la communauté hollywoodienne lui remet en moyenne un prix honorifique par an et ce qui manquait à ses derniers films en termes de poigne commerciale, il a su le compenser amplement en se conformant au roman-photo de la vie conjugale parfaite, car complète. Tout cela ne nous dit cependant pas encore grand-chose sur ses capacités artistiques, puisque la question que l’on devrait se poser – surtout dans le cadre d’une critique de l’un de ses films – est s’il est un bon, voire un grand réalisateur. Jusqu’à présent, le constat était fortement mitigé, puisque dans sa filmographie derrière la caméra les morceaux de bravoure côtoyaient les bonnes intentions sans verve, tout comme les sujets soi-disant importants y alternaient avec des intrigues gentiment inoffensives. Bienvenue à Suburbicon ne change guère la donne : il existe en effet quelque chose de profondément bancal dans ce film, qui se veut à la fois un pamphlet social au ton cinglant et une farce sur des criminels crétins. Bien que la mise en scène ne réussisse jamais tout à fait à réconcilier ces deux ambitions en apparence contradictoires, le sixième film de George Clooney réalisateur, et par ailleurs le premier dans lequel il n’interprète pas un rôle au moins mineur, compte parmi ses œuvres les plus engageantes, quitte à ce que cette ferveur soit suscitée par un propos aussi manichéen que l’état d’esprit dominant des années 1950. (…)

L’Amérique fière et patriote n’aime pas trop qu’on lui tende la glace. C’est donc sans surprise que Bienvenue à Suburbicon n’a guère déplacé les foules parmi les spectateurs américains. En dépit de son sujet typiquement américain, souhaitons-lui un sort plus favorable sur le marché international. Car même si George Clooney ne nous a toujours pas convaincus complètement de sa maestria de metteur en scène de cinéma, il signe ici un film fascinant, un peu inégal certes, mais qui sait autant divertir par les frasques sanguinaires de ses personnages les plus mal intentionnés qu’il invite à sa façon un peu schématique à la réflexion sur des questions sociales hélas toujours de première importance. »

Extrait de la critique de notre chroniqueur Tobias Dunschen. Retrouvez-en l’intégralité en cliquant sur ce lien.

 

 

Le Blu-ray

[4/5]

C’est Metropolitan Vidéo qui édite aujourd’hui Bienvenue à Suburbicon sur support Blu-ray, et comme à son habitude, l’éditeur nous livre une galette quasi-irréprochable : la définition et le piqué sont d’une précision folle, la photo signée Robert Elswit (There will be blood) est respectée à la lettre, et le tout est bien sûr proposé en 1080p. Du tout bon côté image donc, auquel viennent s’ajouter deux mixages DTS-HD Master Audio 5.1 aussi dynamiques dans la restitution de la musique que vraiment immersifs côté ambiance. Le doublage français est très soigné, mais on préférera savourer le film en version originale, qui en rajoute encore un peu dans l’originalité et le ton cynique de l’ensemble.

Côté suppléments, l’éditeur nous gâte avec un commentaire audio de George Clooney et Grant Heslov (scénariste), revenant notamment sur la construction de l’intrigue et de nombreux aspects techniques du métrage. On poursuivra ensuite avec un making of d’environ trente minutes revenant sur différents aspects du film (scénario, personnages, décors, photo, rapports avec la réalité…), dont la particularité notable est de ne pas se révéler redondant avec le commentaire audio, et de dresser au final une note d’intention très complète et assez passionnante de la part des auteurs de Bienvenue à Suburbicon. On terminera avec deux featurettes, plus spécifiquement dédiées aux personnages ainsi qu’à la musique du film signée Alexandre Desplat, et une poignée de bandes-annonces éditeur fermera le bal.

 

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