Il était une fois un meurtre
Allemagne : 2010
Titre original : Das Letzte Schweigen
Réalisateur : Baran bo Odar
Scénario : Jan Costin Wagner, Baran bo Odar
Acteurs : Burghart Klaußner, Amon Robert Wendel, Anna Lena Klenke
Distribution : DistriB Films
Durée : 1h58
Genre : Drame
Date de sortie : 27 avril 2011
Réalisation : [rating:3.5]
Scénario : [rating:4.0]
Acteurs : [rating:3.5]
Musique : [rating:3.5]
Globale : [rating:3.5]
[five-star-rating]
Il était une fois un meurtre est le second film du suisse Baran Bo Odar, après un premier long-métrage réussi : Sous le soleil. Le réalisateur frappe fort en 2011 avec ce nouveau film qui traite de la pédophilie, lui-même étant fasciné par la part sombre qui dort au fond de chaque homme et le moment fatidique où ils succombent à l’interdit.
Synopsis : Par une chaude journée d’été, une bicyclette est retrouvée dans un champ de blé. Une jeune fille a disparu depuis plusieurs jours. Vingt-trois ans plus tôt, au même endroit exactement, était assassinée Pia. Le cauchemar va-t-il recommencer ?
Il était une fois un meurtre fait partie des films qui laissent le spectateur scotché à son siège, suite à une succession de scènes qui engendrent le malaise, l’angoisse et l’oppression. Baran Bo Odar choisit de mettre en scène un sujet tabou, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y va pas de main morte, et ce dès l’entame du film. En effet, on y voit une jeune fille se faire assassiner par deux hommes avec réalisme, une scène atrocement choquante (la plus horrible du film d’ailleurs) par sa violence, soutenue par l’impuissance de la fille face aux deux brutes. Tout simplement à vomir.
Cette introduction pleine de violence assomme le spectateur et laisse place à un suspens et une tension incroyables qui ne le quitteront plus, un peu comme pour lui faire ressentir les mêmes émotions que les habitants du village. C’est sombre et terrifiant. L’action ne trouvera plus vraiment sa place dans de la suite du film et c’est un rythme lent qui viendra prendre sa place et s’installer pleinement. Pourtant, on ne s’ennuie pas une minute grâce à l’intrigue principale (qui est le tueur ?) mais surtout à cette superbe idée d’avoir à suivre différents points de vue autour des deux meurtres : celui de la mère d’une victime, celui d’autres parents qui ont peur pour leurs enfants, et encore mieux, celui d’un pédophile-même qui tente d’étouffer son crime. Même si on attend qu’une chose, qu’il soit découvert et puni, la tension monte d’un cran avec son histoire.
Il était une fois un meurtre s’articule donc autour d’un sujet extrêmement grave et fait le tour de la question sans complexe (on voit un cadavre gisant dans la vase, on observe des enfants qui jouent en maillot de bain avec de l’eau et cette scène est tournée de manière à ce que le spectateur regarde les enfants de loin, comme s’il était lui-même un voyeur… c’est très gênant). Pourtant, Baran Bo Odar est loin de tomber dans les clichés et on sent que son film n’a pas été tourné dans l’unique objectif de provoquer et de choquer. On est bien loin d’un Serbian Film par exemple.
Outre une intrigue rudement bien ficelée, on peut largement souligner les prouesses au niveau de la réalisation : des images travaillées, des jeux de lumières, des travellings lents bien placés, une musique qui accompagne l’angoisse que l’on ressent… On voit que la réalisation n’a pas été négligée et que l’objectif était de créer un film de qualité.
Résumé :
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