Test Blu-ray : Transformers – The last knight

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Transformers – The last knight

États-Unis, Chine, Canada : 2017
Titre original : –
Réalisation : Michael Bay
Scénario : Art Marcum, Matt Holloway, Ken Nolan
Acteurs : Mark Wahlberg, Anthony Hopkins, Josh Duhamel
Éditeur : Paramount Pictures
Durée : 2h34
Genre : Science-Fiction, Action, Fantastique
Date de sortie cinéma : 28 juin 2017
Date de sortie DVD/BR : 2 novembre 2017

Humains et Transformers sont en guerre. Optimus Prime n’est plus là… La clé de notre salut est enfouie dans les secrets du passé, dans l’histoire cachée des Transformers sur Terre. Sauver notre monde sera la mission d’une alliance inattendue : Cade Yeager, Bumblebee, un Lord anglais et un professeur d’Oxford. Il arrive un moment, dans la vie de chacun, où l’on se doit de faire la différence…

Le film

[4/5]

Trois ans après Transformers : L’âge de l’extinction, que nous avions apprécié à sa juste valeur dans les colonnes de critique-film (lire notre article), Michael Bay récidive avec une nouvelle suite, marquant sa cinquième incursion dans le petit monde des Autobots et des Decepticons ; pour mémoire, Transformers est une saga cinématographique « adaptée » de la franchise de jouets créée par Hasbro en 1984, qui avait déjà donné naissance à une série animée (1984-1987), diffusée et multi-rediffusée en France à partir de 1985.

Et qui dit « franchise de jouets » + « Michael Bay aux commandes » dit forcément, dans l’inconscient collectif, pur produit mercantile. Et on ne va pas se voiler la face, ce nouvel opus intitulé Transformers : The last knight est en effet un énorme blockbuster fabriqué pour tout détruire sur son passage au box-office. Et avec 1,4 millions d’entrées dans les salles françaises et 605 millions de dollars de recettes dans le monde, le film de Michael Bay a plutôt bien rempli sa mission. Mais tout ça n’empêche pas le film de Bay de s’avérer une véritable réussite, d’une générosité sans bornes envers le spectateur venu se vider la tête et s’en mettre plein les yeux.

Bien sûr, nul ne serait assez fou pour vanter les mérites du scénario de Transformers : The last knight ; privilégiant le rythme et l’action à toute autre considération (et il faut avouer que les 2h34 du métrage passent vraiment à une vitesse folle), le film enchaine les prétextes et autres arguments bidon : outre le sempiternel personnage d’« élu » désigné pour sauver l’humanité, on a cette fois droit à des méchants Decepticons déplaçant une planète destinée à « gober » la Terre ; mais bien sûr, la réussite de cette entreprise ne dépendra que d’une baguette de cinquante centimètres, et leur plan sera finalement mis à mal par [ATTENTION SPOILERS] un générateur de fusion d’un mètre sur un mètre qui, une fois détruit, empêchera la planète d’accomplir son obscur dessein. [FIN DES SPOILERS] Vous en conviendrez, voilà là un scénario particulièrement crétin, MAIS Michael Bay et son équipe de scénaristes composent de façon habile avec ce dernier, proposant un montage des scènes narratives façon « bande-annonce », empilant les bribes d’informations de façon à obtenir une compréhension globale de la part du spectateur, sans aucunement s’épancher sur les détails – on n’avait guère vu cela depuis la dernière bobine de Matrix reloaded, mais au final, grâce à l’énergie déployée par Michael Bay derrière la caméra et un enchainement quasi-ininterrompu de vannes et de punchlines (Anthony Hopkins y casse d’ailleurs bien son image !), l’ensemble se tient plutôt très bien, et s’avérera même finalement très plaisant par son côté décomplexé et cool, l’intrigue tenant sur un équilibre précaire mais bien mené, à la façon du chef d’œuvre Bad Boys II, réalisé en 2003 par ce même Michael Bay.

Mais enfin et surtout, Transformers : The last knight s’appréciera, à la manière d’une attraction foraine, grâce à ses effets spéciaux hallucinants et à ses scènes d’action ultra-efficaces. Michael Bay nous propose un véritable délire visuel, virevoltant, tournoyant dans tous les sens, et détruisant littéralement tout sur son passage : c’est à couper le souffle. C’est d’autant plus appréciable que le blockbuster en concurrence directe avec le film de Bay cet été était Wonder woman, qui souffrait d’effets spéciaux très approximatifs, d’une laideur tout simplement honteuse pour un studio tel que Warner. Bien sûr, si vous n’aimez pas la friture et les odeurs de barbe à papa, il y a peu de chances que le film trouve grâce à vos yeux ; mais pour le cinéphage avide de sensations, capable de prendre le recul nécessaire pour apprécier ce grand spectacle en mettant, deux heures et demi durant, son cerveau sur « pause », cette nouvelle incursion de Michael Bay dans le monde des Transformers ne pourra que s’avérer un grand moment de fun décomplexé.

Le Blu-ray

[5/5]

Le plaisir (coupable ou pas) pris devant Transformers : The last knight ne sera d’ailleurs que plus grand si vous découvrez le film sur galette Blu-ray, car le disque édité aujourd’hui par Paramount Pictures fait, côté image, vraiment figure de galette de démonstration. L’image est d’une précision et d’une limpidité extraordinaire, les couleurs en envoient plein les mirettes, et les contrastes sont d’une solidité à toute épreuve. La définition est purement et simplement irréprochable, le piqué d’une précision à couper le souffle (malgré quelques légères baisses de régime ici ou là), on est vraiment en présence d’un Blu-ray somptueux. On notera que le film passe régulièrement du format Scope 2.40:1 à des formats plus larges tels que le 1.90:1  ou le 2.00:1, ce qui est dû à un tournage en IMAX sur de nombreuses scènes. Passons au son maintenant : immersive, puissante, riche en basses qui déménagent, en un mot grandiose, la piste son en version originale, mixée en Dolby Atmos, fait honneur à l’ampleur et l’ambition visuelle du film de Michael Bay. Les ambiances sont restituées de façon brute et impressionnante, et le tout impose sans peine un dynamisme et une force tout simplement extraordinaires et bluffantes. La version française doit quant à elle se contenter d’un encodage Dolby Digital 5.1 au mixage souvent tonitruant, moins extraordinaire que la VO en termes de finesse et de précision, mais proposant tout de même un confort d’écoute tout à fait appréciable pour les fans de VF.

La section suppléments, qui contient plus d’une heure trente de bonus sur le tournage du film, est disponible sur un Blu-ray additionnel, qui n’a malheureusement pu nous être fourni par l’éditeur : on ne pourra donc y revenir dans le détail, à moins bien sûr que Paramount nous fasse suivre la galette supplémentaire – dans ce cas, nous reviendrons avec grand plaisir sur cette section !

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