La 9ème vie de Louis Drax
États-Unis, Royaume-Uni, Canada : 2016
Titre original : The 9th life of Louis Drax
Réalisation : Alexandre Aja
Scénario : Max Minghella
Acteurs : Jamie Dornan, Aiden Longworth, Sarah Gadon
Éditeur : Carlotta Films
Durée : 1h38
Genre : Fantastique, Thriller
Date de sortie DVD/BR : 21 juin 2017
Après avoir frôlé la mort huit fois au cours de sa malchanceuse vie, Louis Drax tombe d’une falaise lors de son neuvième anniversaire. La police enquête sur les circonstances de son accident presque mortel et tente de vérifier l’alibi de son père violent, Peter. Dr Allan Pascal, un neurologiste réputé, use de méthodes peu orthodoxes, en tentant d’accéder au subconscient de Louis pour découvrir les raisons qui ont menées à sa condition. Mais tandis qu’il s’enfonce dans des profondeurs mystérieuses et tente de comprendre l’habilité de Louis à échapper à la mort, le docteur tombe amoureux de la mère de Louis, Natalie. Alors que des nouvelles preuves son découvertes, des révélations surprenantes viennent changer le destin de Louis Drax et de ceux qui l’entourent…
Le film
[4/5]
Jusqu’il n’y a pas si longtemps, le réalisateur français Alexandre Aja était considéré comme le petit prodige de l’hexagone, et une des valeurs les plus sures qui soient en matière de cinéma fantastique. 500.000 entrées pour La colline a des yeux en 2006, 600.000 pour Mirrors en 2008, 640.000 pour son Piranha 3D en 2010… Puis tout se casse la gueule en 2014 avec Horns, qui ne réunira plus que 194.000 français dans les salles obscures. C’en est donc fini de l’état de grâce pour le fils d’Alexandre Arcady, et son septième long-métrage en tant que réalisateur, La 9ème vie de Louis Drax, n’aura finalement même pas les honneurs d’une sortie dans les salles françaises. Un coup dur pour ce cinéaste de 39 ans, d’autant que ce film s’avère probablement le plus sensible et le plus délicat de toute sa filmographie.
Fin, subtil, émouvant mais également assez cruel, mis en scène de façon inspirée, porté par des acteurs solides, abordant des sujets forts, tels que la mort, la perte de l’innocence ou les difficiles relations entre adultes passées à la moulinette forcément déformante de l’imagination d’un enfant de neuf ans, La 9ème vie de Louis Drax n’a finalement qu’un seul défaut : celui de passer devant nos yeux de spectateurs quelques mois seulement après le chef d’œuvre absolu A monster calls – Quelques minutes après minuit. Car si les deux films s’avèrent fort différents, il est néanmoins quasiment impossible de ne pas dresser mentalement de passerelles entre les films d’Aja et de J.A Bayona, et six mois après le choc esthétique lié à la découverte du film espagnol, le film du français y perdra forcément un peu en saveur et en impact.
Alors même qu’il aurait pu atteindre les écrans français quelques mois avant le film auquel on le compare aujourd’hui, La 9ème vie de Louis Drax s’ajoute finalement à la liste des « victimes du calendrier », ces films qui, pour être appréciés à leur juste valeur, auraient mieux fait de rester dans les cartons pendant une année ou deux avant de ressortir. C’est vraiment dommage, surtout au regard de la qualité du film.
Le Blu-ray
[4/5]
Le Blu-ray édité par Carlotta Films rend pleinement justice à la très belle photo du film signée Maxime Alexandre, collaborateur de longue date d’Alexandre Aja. La définition est au taquet, le piqué précis, les couleurs explosives et les noirs admirablement denses et profonds. Le film est naturellement proposé au format et en 1080p, bref c’est du tout bon, on peut applaudir des deux mains l’éditeur. Le son est mixé en DTS-HD Master Audio 5.1 à la fois en VF et en VO, et se révèle particulièrement dynamique (la scène arrière est omniprésente et permet vraiment une immersion parfaite), surtout lorsqu’interviennent les crochets dans le genre fantastique.
Côté suppléments, l’éditeur nous propose une featurette d’environ trois minutes en guise de making of (court mais dense), qui s’accompagnera de la bande-annonce et de quelques spots TV.